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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5112 - Décembre 2004 - pages 623-628
Auteurs : J. IPARA MOTEMA - Congo-Kinshasa
Cet article est le résultat d’une investigation menée à Kinshasa en 2001 dans le cadre de notre mémoire de licence en Anthropologie à l’Université de Kinshasa. Les avis et considérations qui sont repris dans cette étude ont été collectés tout en recourant à des entretiens organisés avec les tradi-praticiens, le personnel de santé et les utilisateurs de ce secteur quant à la pratique de la médecine traditionnelle et de la médecine occidentale. Les données rassemblées ont été analysées sur la base de l’approche comparative. Cette approche nous a permis de rechercher les éléments de convergence et les éléments de divergence entre les deux médecines en vue de proposer une piste d’orientation capable de faire sortir la médecine traditionnelle de son isolement par rapport à la médecine occidentale. En effet, cette étude relève quelques contraintes liées à l’exercice de la médecine africaine dans la ville de Kinshasa. Nous avons constaté et observé que tradi-praticien en milieu urbain kinois éprouve maintes difficultés pour répondre valablement à la demande urbaine en produits de la médecine traditionnelle. Ces difficultés sont causées entre autres par la non-acceptation des médicaments traditionnels sur le marché local et international, la rareté de certaines plantes médicinales à la suite de la déforestation de l’hinterland de Kinshasa ainsi que le problème de conservation des recettes médicinales, de l’analyse en laboratoire de médicaments traditionnels, leur production en quantité industrielle et la collaboration qu’il faut promouvoir entre les tradipraticiens et le personnel de santé. Par ailleurs, plusieurs critiques continuent à être formulées à l’endroit de la médecine traditionnelle. On reproche à cette médecine de ne pas respecter les clauses et les normes d’hygiène sanitaire. Ces critères ont amené le personnel de santé à développer une attitude de méfiance vis-à-vis de la médecine de la médecine traditionnelle. Contrairement à ces critiques, notre étude a démontré que les tradi-praticiens préparent soigneusement les feuilles, les écorces, les tiges, les racines, avant leur utilisation. Leurs ustensiles, notamment les couvercles et les casseroles sont régulièrement entretenus avant, pendant et après leur usage. Quant aux modalités de collaboration, nos investigations ont abouti à la conclusion selon laquelle la médecine traditionnelle n’est pas encore intégrée dans les stratégies sanitaires en République Démocratique du Congo. Cette situation est due au fait que le statut du tradi-praticien n’est pas encore clairement défini au sein de la communauté congolaise.
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