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Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5606 - Juin 2009 - 313-317

Fièvres bilieuses hémoglobinuriques dans le service de pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo de Ouagadougou   Article Open access   note

Auteurs : E.W.C NACOULMA, L. KAM, G. SAMANDOULGOU - Burkina Faso


Résumé

A travers une étude rétrospective portant sur cinq ans, les auteurs ont analysé les aspects épidémiologiques et diagnostiques de 59 cas de fièvre bilieuse hémoglobinurique dans le service de pédiatrie du centre hospitalier Yalgado Ouedraogo. Les résultats ont montré une fréquence de 0,57 % par rapport aux autres formes de paludisme grave, avec une atteinte plus importante des garçons. L’âge moyen était de 10 ans. Au plan clinique, la triade classique a été constamment observée : coloration rouge porto des urines, l’ictère et la pâleur des conjonctives. Sur le plan biologique, la goutte épaisse était positive dans 37 cas, soit une prévalence de 71.16 % et vingt-deux patients présentaient une créatinine supérieure à 132 umol/l soit 73.3 %. La prise de quinine a été notée chez 84,74 % des patients. Ces résultats montrent une réémergence de la fièvre bilieuse hémoglobinurique et appellent à plus de pharmacovigilance dans le traitement du paludisme.

Summary
Black water fever in the pediatric department of the national teaching hospital Yalgado Ouedraogo of Ouagadougou

Through a 5-year retrospective study, we analyzed the epidemiologic and diagnostic aspects of 59 cases of black water fever in the pediatric department of the national teaching hospital Yalgado Ouedraogo. The results showed a frequency of 0,57% compared to the other forms of malaria, with a more significant affection in boys. The average age was of 10 years. Clinically, the traditional triad was constantly observed: macroscopic hemoglobinuria, jaundice and anaemia. On the biological level, the thick blood smears were positive in 37 cases; either a prevalence of 71.16 % or twenty-two patients presented a creatinine higher than 132 umol/l or 73.3%. The quinine administration was noted in 84,74% of the patients. These results show a resurgence of the black water fever and suggest more pharmacovigilance in the treatment of malaria.

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