Résumé

Les pratiques préventives et curatives, vis-à-vis du paludisme, ont été analysées en 1989 et 1990 chez 552 femmes enceintes vivant dans la région de Brazzaville (Congo) : 300 pour la zone urbaine, 110 pour la zone suburbaine et 142 pour la zone rurale environnante. La prise d’une chimioprophylaxie dépend du lieu de consultation et donc de l’encadrement médical. Elle est moins fréquemment suivie en milieu rural et suburbain et ne débute, en pratique, qu’après la première consultation prénatale ayant lieu, en moyenne, entre le 4ème et le 5ème mois. Son efficacité est plus que douteuse : les indices plasmodiques ne sont pas significativement différents que les femmes déclarent, ou non, suivre une chimioprophylaxie. Le traitement systématique des fièvres par un antipaludique est une mesure connue par plus de la moitié des personnes. Comme pour l’ensemble de la population de cette région, les femmes enceintes possèdent habituellement une moustiquaire (2 fois sur 3). Celles qui n’en ont pas paraissent consentir à l’acquérir à un prix maximum proche de celui pratiqué dans le commerce.

Summary
Prevention and treatment of malaria in the Brazzaville region. Measures taken by pregnant women

The preventive and therapeutic measures taken by 552 pregnant women living in the Brazzaville region (Congo) were studied in 1989 and 1990. Of these women, 300 lived in urban districts, 110 in the suburbs and 142 in the surrounding rural areas. The use of chemoprophylaxis varied according to the place of consultation and thus depended on the medical facilities. It was used less often in the rural and suburban areas and usually only began after the first prenatal visit, between the fourth and fifth month of pregnancy. The efficacy was somewhat doubtful since there was no significant difference in the plasmodial indices between women who reported using chemoprophylaxis and those who did not. Over half the subjects had systematically treated fever with an antimalarial. As in the general population in the region, two thirds of the pregnant women owned a mosquito net. Non-owners were prepared to buy one for a maximum price close to the market price.