Suivez-nous :
Identifiez-vous | Inscription
Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5905 - Mai 2012 - pages 279-284
Auteurs : N.V. Yameogo, A. Mbaye, P. Thiombiano, L.J. Kagambega, S. Pessinaba, M.B. Ndiaye, M. Bodian, M. Kane, D. Diagne-Sow, B. Diack, A. Kane - Sénégal
Introduction : Sous les tropiques, la fibrillation atriale non valvulaire tend à augmenter en raison de la prévalence sans cesse croissante des cardiopathies non valvulaires. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence de la fibrillation atriale non valvulaire au CHU de Dakar, d’en déterminer les étiologies et d’étudier les aspects thérapeutiques et évolutifs de la maladie.
Patients et méthode : Nous avons recensé les dossiers des patients hospitalisés pour fibrillation atriale ou l’ayant présenté en cours d’hospitalisation dans le service de cardiologie du CHU de Dakar. L’ECG et l’écho doppler cardiaque étaient systématiques. Le Holter ECG, la tomodensitométrie cérébrale ainsi que l’échocardiographie trans-œsophagienne étaient réalisés selon les cas. Les valvulaires et porteurs de prothèse valvulaire étaient non inclus.
Résultats : La fibrillation atriale non valvulaire représentait 65,55% des fibrillations atriales. Le sex-ratio était de 1,62 en faveur des femmes. L’âge moyen était de 67,36 ± 13,23 ans. La prévalence de la maladie augmentait avec l’âge des patients. Les causes cardiaques étaient retrouvées dans 82,20% des cas. Les formes idiopathiques étaient au nombre 4 cas (3,39%). Les causes cardiaques étaient dominées par la cardiopathie hypertensive (57,73%), la myocardiopathie dilatée (22,68%) et la cardiopathie ischémique (12,37%). Le traitement réducteur a été administré chez 12 (10,17 %) patients et un traitement ralentisseur chez 108 patients (91,52%). Les antivitamines K étaient utilisées dans 66,10% des cas. Parmi les patients non traités par antivitamine K, 34 (soit 28,81% de l’échantillon) avaient un score CHADS supérieur ou égal à 3. Les complications étaient retrouvées dans 37,29% des cas soit 44 patients dont 18 cas d’AVC ischémiques, 32 cas de thromboses intracardiaques et 5 cas de décès.
Conclusion : La fibrillation atriale non valvulaire est fréquente sous les tropiques. Sa principale étiologie est la cardiopathie hypertensive. Les complications sont fréquentes et dominées par les thromboses intracardiaques. Plus d’un quart des patients qui devrait bénéficier d’un traitement par les AVK n’en bénéficie pas.
Introduction: In sub-Saharan Africa, non-valvular atrial fibrillation increases as a result of ever-increasing prevalence of non-valvular heart disease. The objectives of this study were to determine the prevalence of non-valvular atrial fibrillation and its etiologies at the CHU of Dakar, and to study therapeutic aspects and outcome of this disease.
Patients and methods: We reviewed the records of patients hospitalized for atrial fibrillation or who presented it during their hospitalization in the cardiology department of the teaching hospital of Dakar. The ECG and echocardiography were systematic. Holter ECG, brain CT scan and transesophageal echocardiography were performed as appropriate. Patients who had valvular disease or prosthetic valve were not included.
Results: Atrial fibrillation accounted for 65.55% non-valvular atrial fibrillation. The sex ratio was 1.62 for women. The average age was 67.36 ± 13.23 years. The prevalence increased with patient age. The cardiac causes were found in 82.20% of cases and the idiopathic forms in 4 cases (3.39%). The cardiac causes were dominated by hypertensive myocardiopathy (57.73%), dilated cardiomyopathy (22.68%) and ischemic heart disease (12.37%). The reducing treatment was administered in 12 (10.17%) patients and a retarder treatment in 108 patients (91.52%). Oral anticoagulants were used in 66.10% of cases. Among patients not treated with anticoagulants, 34 (or 28.81% of the sample) had a CHADS score greater than or equal to 3. Complications were found in 44 patients including 18 cases of ischemic stroke, 32 cases of intracardiac thrombosis and 5 cases of death.
Conclusion: Non-valvular atrial fibrillation is common in sub-Saharan Africa. Its main cause is the hypertensive myocardiopaty. Complications are common and dominated by intracardiac thrombosis. More than a quarter of patients who should be treated by oral anticoagulants are not.
Lire l'article (PDF) Article Open access
Cet article est actuellement coté (2,8 étoiles) par les abonnés de APIDPM Santé tropicale.
Il a été consulté 2814 fois, téléchargé 74 fois et évalué 4 fois.
Retour - Sommaire de ce numéro
Adresse
Téléphone
Revue MAN
Revue OST
Actualités
Webinaires
Espaces labos