Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

ban_jmp_malacur - 25 avril 2024 - Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5907 - Juillet 2012 - pages 377-385

Professeur Léopold Gustave Lehman Diagnostic des parasitoses intestinales à l’aide de la microscopie à fluorescence   Article Open access   note

Auteurs : L.G. Lehman, L. Kouodjip Nono, C.F. Bilong Bilong - Cameroun


Résumé

Les parasitoses intestinales constituent un important problème de santé publique dans les pays en développement. La malabsorption, les anémies et les diarrhées en sont des symptômes courants. L’identification des parasites au microscope ordinaire demeure la plus utilisée malgré sa sensibilité parfois faible. Récemment, de nouveaux outils de diagnostic tels que le microscope à fluorescence à diode électroluminescente ont été mis au point en vu d’améliorer le diagnostic microscopique direct du paludisme et de la tuberculose par l’utilisation de fluorochromes spécifiques qui colorent l’ADN. Notre étude a pour but de comparer cette nouvelle méthode à la microscopie ordinaire pour le diagnostic des parasitoses intestinales et de collecter les données épidémiologiques des zones d’études.
De septembre 2009 à mars 2010, 583 échantillons de selles de patients ont été analysés dont 300 à Douala et 283 à Njombé. Chaque échantillon a fait l’objet d’un examen microscopique direct en eau physiologique et d’une concentration par la technique formol-éther. L’observation de chaque échantillon en fluorescence après coloration au DAPI et en lumière blanche a été faite grâce au microscope à fluorescence CyScope®.
L’observation à la fluorescence a montré peu d’artéfacts avec des oeufs d’helminthes de coloration brune et de protozoaires de couleur bleue. La sensibilité de la MF est comparable à celle de la MO dans le cas du diagnostic de Schistosoma mansoni, Trichuris trichiura, et Ascaris lumbricoides mais était plus faible que celle de la MO dans le cas de Entamoeba coli. La recherche de parasites a été positive chez 155 (26,59 %) sujets des 583 patients de l’étude. La prévalence a été significativement plus élevée dans la zone rurale de Njombé, qu’à la ville de Douala (39,22% contre 14,67%, P < 0,001). L’espèce dominante à Douala était Entamoeba histolytica (10,33%), tandis qu’à Njombé, Schistosoma mansoni a été la plus retrouvée (13,07%).
Ce travail a confirmé la haute prévalence des parasites intestinaux en zone rurale du Cameroun et a montré que l’utilisation simultanée des lumières blanche et fluorescente permet de mieux observer les parasites. Ainsi, l’utilisation de la microscopie à fluorescence pour le diagnostic de routine des parasitoses intestinales mérite de plus amples investigations.

Summary

Intestinal parasites are a major public health problem in developing countries. Malabsorption, anemia and diarrhea are common symptoms. Identification of parasites using light microscope remains the most widely used despite its low sensitivity. Recently, new diagnostic tools such as fluorescent micros-cope emitting diode were developed in order to improve the direct microscopic diagnosis of malaria and tuberculosis using specific fluorochromes DNA stain. Our study aims to compare this new approach to light microscopy for the diagnosis of common intestinal parasites and to collect epidemiological data of the study areas.
From September 2009 to March 2010, 583 stool samples from patients were analyzed, including 300 in Douala (urban area) and 283 in Njombe (rural area). Each sample was submitted to direct microscopic examination and formalin-ether concentration technique. The observation of each sample after staining with DAPI fluorescence and white light was made with a fluorescence microscope CyScope®. The observation of fluorescence showed few artifacts with helminth eggs of brown color and protozoa blue. The sensitivity of the MF is comparable to MO in the case of diagnosis of Schistosoma mansoni, Trichuris trichiura and Ascaris lumbricoides but was lower than MO in the case of Entamoeba coli. The search for parasites was positive in 155 (26.59%) subjects of 583 patients in the study. The prevalence was significantly higher in the rural area of Njombe, as the city of Douala (39.22% against 14.67%, P <0.001). The dominant species in Douala was Entamoeba histolytica (10.33%), while in Njombe, Schistosoma mansoni was the most found (13.07%).
This work confirmed the high prevalence of intestinal parasites in rural areas of Cameroon and shows that the simultaneous use of fluorescent and white light can better observe the parasites. Thus, the use of fluorescence microscopy for routine diagnosis of intestinal parasites deserves further investigation.

icone adobe Lire l'article (PDF)   Article Open access

Cet article est actuellement coté note (3,8 étoiles) par les abonnés de APIDPM Santé tropicale.
Il a été consulté 4467 fois, téléchargé 102 fois et évalué 5 fois.

Retour - Sommaire de ce numéro

X


Déjà inscrit ?


Pas inscrit ?


Visiteur occasionnel ?



img_produit

img_produit

img_produit

img_produit
Téléchargez hearWHO - Pour vérifier l'audition !

img_produit

Vidéo formation

Espace formation Pierre Fabre

vig_webinar18
Conduite à tenir de la Sage-femme pour une prise en charge efficiente de l’anémie par carence martiale chez la femme enceinte - Lucie Oule Minka, sage-femme ingénieure en Santé publique

encart_diam_bailly
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


Hors série


couverture_hs_meningite_oms

Guide de Prise en Charge de la Dyspepsie Fonctionnelle en Afrique offert par Ferrer Internacional SA

ban_jmp_malacur - 25 avril 2024 - Journée mondiale de lutte contre le paludisme

CONTACTEZ-NOUS

Adresse

Téléphone

CARTE DU SITE

Revue MAN

Revue OST

Actualités

FMC

Webinaires

Espaces labos

Site éditeur :

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !