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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6411 - Novembre 2017 - pages 565-572
Auteurs : L.D. Bawe, F. Ello-Nougbo, M.C. Mossou, A. Kotosso, A. Kassi-N’Douba, A.G. Kouakou, A. Doumbia, E. Ehui, K.A. Tanon, E. Aoussi, S.P. Eholie, A. Kakou, E. Bissagnene - Côte d'Ivoire
Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, topographiques, thérapeutiques et évolutives de la thrombose veineuse et artérielle chez les patients infectés par le VIH.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude rétro-prospective observationnelle et descriptive réalisée au SMIT du 1er janvier 2005 au 31 juillet 2015 portant sur 27 cas de thrombose veineuse profonde et un cas de thrombose artérielle chez des patients hospitalisés, infectés par le VIH.
Résultats : L’âge médian de la population générale était de 40,5 ans avec un intervalle interquartile [34-49,5] avec une prédominance féminine (68%) avec un sex-ratio H/F de 0,47. Les patients étaient tous infectés par le VIH1 dont 78,6% traités par les antirétroviraux avant la thrombose et classés stade C de la classification CDC Atlanta (75%). L’alitement prolongé (27 cas) était le facteur de risque thromboembolique prépondérant en dehors de l’infection à VIH. Les patients avaient un état général altéré dans 64,3% des cas ; la jambe douloureuse (70%) et le signe de Homans (85,2%) étaient respectivement les signes fonctionnel et physique les plus retrouvés dans la TVP. La TVP était unilatérale dans la majorité des cas (74%) plus située à gauche (74,1%) ; la veine fémorale (93%) et la veine poplitée (78%) étaient les sites veineux fréquents de thrombose. La thrombose artérielle était bilatérale concernait les bulbes carotidiens internes gauche et droit. Au plan thérapeutique l’Enoxaparine a été la plus utilisée administrée (93%). L’évolution a été marquée par six décès (21,4%) ; les complications ont été marquée par un cas d’embolie pulmonaire, la maladie post-phlébitique (3 cas), un cas d’ulcères chroniques de jambes. La durée moyenne d’hospitalisation de notre était de 24,71 ± 17,479 jours [IIQ = 14-32] avec des extrêmes de 4 à 90 jours.
Conclusion : La prévalence de la thrombose chez les sujets infectés par le VIH est 10 fois plus supérieure à celle de la population générale. Le VIH est également un facteur de risque indépendant des thromboses.
Objective: Describing the epidemiological, clinical, topographic, therapeutic and evolutionary characteristics of the venous and arterial thrombosis in HIV-infected patients.
Method: An observational and descriptive retro prospective study carried out at the ITDU/SMIT from January 1st, 2005 to July 31st, 2015 considering 27 cases of severe venous thrombosis and 1 case of arterial thrombosis in HIV-infected hospitalized patients.
Results: The median age of the general population was 40.5 years with an interquartile interval [34-49.5] with a female predominance (68%) with a M/F sex ratio of 0.47. The patients were all infected with HIV1 out of which 78.6% received antiretroviral treatment prior to thrombosis and classified CDC Atlanta classification stage C (75%). The prolonged bed rest (27 cases) was the predominant thromboembolism risk factor in addition to the HIV infection. The patients had a general altered condition in 64.3% of the cases; the painful leg (70%) and the Homans symptoms (85.2%) were respectively the most functional and physical symptoms encountered in the SVP/PST. The SVP/PST was unilateral in the majority of the cases (74%) mostly located to the left (74.1%); the femoral vein (93%) and the popliteal vein (78%) were the most frequent venous sites of the thrombosis. The arterial thrombosis was bilateral and affected the left and right internal carotid bulbs. Regarding the treatment, Enoxaparin was the most widely used (93%). The development was characterized by six deaths (21.4%); the complications were characterized by one (01) case of pulmonary embolism, the post-phlebitic disease (3 cases), and one (01) case of chronic leg ulcer. The average hospitalization time of our patients was 24.71 ± 17.479 days [IIQ = 14-32] with limits from 4 to 90 days.
Conclusion: The prevalence of thrombosis in HIV-infected individuals is 10 times higher than that of the general population. HIV is also an independent risk factor for thrombosis.
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