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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5101 - Janvier 2004 - pages 45-49
Auteurs : A. SEPOU, M.C. YANZA, E. NGUEMBI, A. PENGUELE, R. NGBALE, M. GODDOT, M.N. NA - Centrafrique
Le risque le plus redouté au cours des accouchements sur utérus cicatriciel est la rupture utérine. Les mesures de prudence dans ces accouchements ont conduit à l'inflation des césariennes dans ce groupe aussi bien dans certains pays développés qu'africains. Le manque de disponibilité des données dans ce domaine dans notre pays nous a amené à effectuer ce travail dont les objectifs étaient : de déterminer la fréquence des accouchements chez ces patientes et les accidents qui y sont liés, d'identifier les facteurs de risque et d'évaluer le pronostic maternel et foetal. Cela pourrait nous amener à proposer des attitudes qui tiennent compte des réalités dans nos structures sanitaires.
Méthodologie : Nous avons effectué une étude transversale dans les six derniers mois de l'année 1999, à la maternité de Bangui. Nous n'avons recruté que les parturientes porteuses d'une cicatrice post-césarienne. Nous avons suivi les parturientes depuis leur admission jusqu'à la sortie, après l'accouchement. Les données collectées à partir des questionnaires préalablement établis et comportant les éléments cliniques et les paramètres socio-démographiques nous ont permis d'obtenir les résultats suivants.
Résultats : Pour 73 parturientes recrutées, nous avons enregistré 74 accouchements dont un gémellaire. L'accouchement par voie basse a été possible dans 45 cas (60,2 %) et dans 29 cas, il s'était terminé par une césarienne. Les femmes porteuses d'un utérus uni-cicatriciel avaient plus accouché par voie basse avec une différence significative. Nous avons enregistré 7 cas de rupture utérine dont le facteur favorisant était l'intervalle intergénésique inférieur à 2 ans. Un décès maternel chez une parturiente présentant une rupture utérine a été enregistré. La mortalité périnatale était de 10,8 %. Aucun nouveau-né n'a survécu dans les ruptures utérines.
Conclusion : L'accouchement par voie basse reste possible dans les utérus cicatriciels au prix d'une bonne surveillance et dans les cas où le bassin osseux est normal et l'intervalle intergénésique supérieur à deux ans.
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