Résumé

But : Vérifier la rareté de la diverticulose colique et rechercher une évolution des aspects épidémiologiques et endoscopiques en Côte d’Ivoire.
Matériel et méthodes : Etude rétrospective des comptes-rendus de coloscopies réalisée dans l’unité d’endoscopie digestive du CHU de Cocody (Abidjan) sur une période allant du 1er avril 1992 au 31 janvier 2003. Seuls les patients noirs africains ayant présenté au cours de la coloscopie totale au moins un diverticule ont été retenus. Les paramètres étudiés étaient : l’âge, le sexe, l’indication de la coloscopie, la topographie colique, la présence de lésion associée, l’existence ou non de complication.
Résultats : 32 cas de diverticulose colique sur 1150 coloscopies totales soit une fréquence endoscopique de 2,7 %. L’âge des patients variait de 33 à 80 ans avec une moyenne de 59,9 ans. Le sex-ratio a été de 3 à prédominance masculine. La coloscopie était motivée par la rectorragie (37,5 %) ou la douleur abdominale (21,87 %). Les diverticules siégeaient surtout au sigmoïde (27,94%), au colon droit (23,52 %) et au cæcum (23,52 %). 2 cas (6,25 %) de diverticulite colique ont été observés parmi nos 32 malades. Des hémorroïdes (26,32 %), des polypes (47,37 %) et des lésions inflammatoires (21,05%) étaient associés aux diverticules chez 17 malades.
Conclusion : En Côte d’Ivoire, La diverticulose colique quoique ayant doublé de fréquence en deux décennies reste rare. Il ne semble pas y avoir une modification des aspects épidémiologiques et endoscopiques dominés par leur rareté avant 40 ans et leur prédominance sigmoïdienne.