Auteurs : MANOU K.B., ALLOH A.D., NANDJUI M.B., DATIE A.M., BOMBO J., SOUMAHILA S.B. - Côte d'Ivoire
Résumé
Objectif : Décrire les conséquences fonctionnelles et le devenir socioprofessionnel des patients victimes de fracture des membres
inférieurs suivis en rééducation fonctionnelle.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective suivie d’une étude prospective à visée descriptive des patients victimes de fractures des membres inférieurs admis dans le service de Médecine Physique et de réadaptation (M.P.R) du CHU de Yopougon pendant la période du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2001. Durant cette période, 51 dossiers de patients ont été colligés.
Résultats : Les sujets de sexe masculin (64,7 %) avec un sex. ratio de 3/2 à majorité des jeunes (62,75 %) avec une moyenne
d’age de 39 ans étaient les plus touchés.
Les groupes professionnels étaient dominés par les ouvriers (39,2 %).
Les premières causes étaient les accidents de la voie publique (AVP) (62,72%) suivies des accidents du travail (21,56 %).
Le délai de prise en charge en MPR s’est faite généralement dans les 3 mois suivant le traitement initial. A l’admission nous avions
noté chez les patients 90.2 % de raideur articulaire et elle concernait le genou dans 51.75 % des cas. L’œdème et la douleur s’y
associaient respectivement dans 54.9 % et 35.3 % des cas.
98 % de cas de récupération complète ou partielle mais fonctionnelle ont été notés sur le plan évolutif. Chez les patients ayant une activité professionnelle, il y a 92.5 % de cas de reprise de travail sans aménagement de poste de travail, cependant nous avions noté de longue période d’arrêt de travail dont la durée d’invalidité s’élevait à 213 jours.
75 % des causes de désinsertion professionnelle étaient liées aux difficultés d’adaptation professionnelle.
Conclusion : Les fractures des membres inférieurs sont très fréquentes et constituent une véritable entrave aux
fonctions de l’appareil locomoteur qui peut être levée par une rééducation instituée précocement, gage d’une
autonomie fonctionnelle satisfaisante du patient.
Ce qui nécessite une franche collaboration entre médecin rééducateur et chirurgien traumatologique et orthopédique.