Suivez-nous :
Identifiez-vous | Inscription
Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5306 - Juin 2006 - pages 343-348
Auteurs : M. KALUME, K. KIZONDE - Congo-Kinshasa
Objectif : Rechercher et analyser les facteurs de risque de mortalité néonatale précoce du prématuré à Lubumbashi, en République Démocratique du Congo (R.D.C.).
Matériel et méthodes : L'étude est progressive, réalisée entre le 1er octobre 1995 et le 1er août 1996 à la maternité Sendwe de Lubumbashi. Elle porte sur 456 prématurés enregistrés au cours de cette période sur 5.010 naissances vivantes consécutives. La mortalité foetale est analysée en rapport avec certains paramètres maternels et obstétricaux (âge gestationnel, le contenu utérin, le type et la durée de parturition, le mode d'accouchement, le score d'APGAR et le poids de naissance).
Résultats : Le taux de mortalité néonatale précoce est de 22.58 %. L'âge maternel, la parité, le type de parturition ainsi que la durée du travail ne semblent pas influer sur la mortalité néonatale, par contre l'étude montre que la grossesse gémellaire s'accompagne d'un risque létal approchant le double de celui de la gestation mono-foetale (30.43 % contre 19.18 % : OR ; 0.54 : 0.33 < OR < 0.88, p < 0.02) ; qu'à un âge gestationnel < 32 SA, le risque létal avoisine 60 % (OR : 9.8 : 4.95 – 19.59, p < 0.0001) et que les dystocies diverses possèdent un risque létal supérieur au double de celui de l'eutocie (39.65 % contre 19.22 % OR : 0.35 : 0.19 – 0.68, p < 0.001) alors que la césarienne jouerait un rôle protecteur autant que l'eutocie (OR 0.30 : 0.07 – 1.36 p. 0.080).
Par ailleurs, un score d'Apgar < 5 à la fin de la 5e minute est couplé à une mortalité de 100 % et que de manière générale, un score < 7 s'accompagne d'un risque létal de 80 %. Enfin, un poids de naissance < 1.000 gr est greffé d'un risque létal de 85 % et qu'en général au poids < 2.000gr, l'on déplore 2 décès sur 5 naissances (OR 0.07 : 0.03 – 0.14, p < 0.0001).
Conclusion : Les facteurs de risque létal du prématuré dans notre milieu sont ceux classiquement décrits mais la forte mortalité enregistrée chez nous est tout simplement l'expression de la sous-médicalisation et la sous-qualification qui nous caractérisent.
Lire l'article (PDF) Article Open access
Cet article est actuellement coté (1,0 étoiles) par les abonnés de APIDPM Santé tropicale.
Il a été consulté 1622 fois, téléchargé 73 fois et évalué 1 fois.
Retour - Sommaire de ce numéro
Adresse
Téléphone
Revue MAN
Revue OST
Actualités
Webinaires
Espaces labos