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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5311 - Novembre 2006 - pages 591-596
Auteurs : O. ABDOU RAOUF, J.J. ALLOGO OBIANG - Gabon
Objectif : La luxation traumatique de la hanche, affection autrefois rare en milieu africain, a vu sa fréquence augmentée en raison de l'accidentologie routière et urbaine. Le but de cette étude est de faire une évaluation épidémiologique et d'analyser le devenir fonctionnel des victimes de luxation traumatique de hanche.
Méthodologie : Il s'agit d'une analyse rétrospective de 30 cas de luxations traumatiques de hanche colligés au service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique de Centre Hospitalier de Libreville sur une période de 6 ans (janvier 1996 à décembre 2001). Les données suivantes ont été colligées : l'âge, le sexe, les circonstances, le mécanisme et le lieu du traumatisme, le type de luxation selon la classification de Bigelow, les lésions associées, le délai de prise en charge, le traitement et l'évolution selon les critères de Merle D'Aubigné comprenant la douleur, la marche et la mobilité avec un recul de 8 à 30 mois.
Résultats : Entre 1996 et 2001, trente patients âgés de 16 à 71 ans ont été admis pour luxation de hanche. L'adulte jeune (20 à 35 ans) est le plus touché avec une moyenne d'âge de 32 ans. Le sex-ratio est de 2,3 en faveur des hommes (21H/9F). L'accident de la voie publique représente l'étiologie la plus fréquente (24/30). La luxation était postérieure dans 26 cas (86,66 %) et antérieure dans 4 cas (13,34 %). Dans 56,66 % des cas, la luxation était associée à une autre lésion. Le traitement était orthopédique dans 25 cas (83,34 %) et consistait en une réduction sous anesthésie générale suivie d'une traction de 4 à 6 semaines. Le délai moyen de prise en charge était de 36 heures. Cinq patients (16,66%) avaient bénéficié d'un traitement chirurgical après échec de la réduction orthopédique. Chez tous nos patients, l'appui n'avait pas été autorisé avant 3 mois. Seuls 14 patients ont été revus régulièrement en consultation avec un recul de 8 à 30 mois. Les résultats ont été jugés satisfaisants chez 11 patients (78,57 %).
Discussion : Sans être statistiquement significative, l'analyse des mauvais résultats (3 cas sur 14 patients suivis régulièrement) permet de retenir deux critères de mauvais pronostic dans notre série : la violence du traumatisme et le délai de réduction supérieur à 24 heures.
Conclusion : La luxation traumatique de la hanche est une urgence absolue pouvant mettre en jeu le pronostic fonctionnel du patient. D'où la nécessité de la réduire dans les 6 heures après sa survenue.
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