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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5312 - Décembre 2006 - pages 665-673
Auteurs : T. KAMBOU, B. ZANGO, T. OUATTARA, B. DAO D. SANO - Burkina Faso
Objectif : Faire le bilan de la prise en charge des fistules urogénitales dans le service d'urologie du CHUSS de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).
Méthode : Etude descriptive, prospective portant sur 24 mois et incluant 57 patientes opérées de fistules urogénitales. Ces patientes étaient interrogées et examinées avant l'intervention ; elles étaient ensuite suivies au cours de leur hospitalisation et revues à un et trois mois. Une fiche de collecte de données était remplie par patiente à toutes les étapes. Ces données ont été saisies et analysées sur micro-ordinateur à l'aide du logiciel Epi info version 6.04.
Résultats : L'âge moyen de nos patientes était de 28,14 ans. Elles provenaient généralement du milieu rural. Le motif de consultation était la perte involontaire et permanente des urines par le vagin. L'orifice fistuleux souvent unique, était surtout de siège trigonal (40,40 %) ou uréthrocervical (24,6 %).
La voie d'abord la plus utilisée, était la voie basse transvaginale (61,4 %). Le procédé de cure utilisé était celui du dédoublement-suture avec ou sans apport d'un greffon pédiculé. Les suites opératoires ont été simples dans l'ensemble. Le taux de succès global était de 73,70% avec un recul minimum de trois mois. Un décès a été enregistré.
Conclusion : Grave problème de santé publique de par ces conséquences physiques et psychosociales, la fistule uro-génitale obstétricale reste encore assez fréquente au Burkina Faso, seul un programme ambitieux incluant le volet préventif, curatif et éducatif est à même de venir à bout de ce fléau.
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