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Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5407 - Juillet 2007 - pages 401-405

Les hystérectomies dans une maternité de référence en milieu africain. A propos de 385 cas au CHNSS de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) Article Open access

Auteurs : M. BAMBARA, S. YARO, S. OUATTARA, H. OUATTARA, B. DAO, J. LANKOANDE, B. KONE - Burkina Faso

Résumé

Les auteurs ont entrepris une étude portant sur 385 cas d'hystérectomie à la maternité du CHNSS de Bobo-Dioulasso. Il s'agit d'une étude rétrospective sur 3 ans du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2002.
L'objectif était de définir les indications, le profil des patientes et d'apprécier les suites opératoires.
Le profil de l'opérée était celui d'une femme âgée de 35 à 50 ans (71 %), multipare (70 %), avec un nombre d'enfants vivants supérieur ou égal à 5 (69,3 %).
Les indications ont été dominées par quatre pathologies : le fibrome utérin (40,8 %), la rupture utérine (25,2 %), le prolapsus génital (22,1 %) et le cancer du col (5,2 %).
La voie d'abord a été abdominale dans 77,9 % des cas contre 22,1 % pour la voie vaginale.
L'annexectomie était associée dans 42 % des cas et bilatérale dans 22 % des cas.
Les complications post-opératoires étaient les suivantes : 14 suppurations pariétales, 2 hémorragies secondaires et 2 fistules vésico-vaginales. Nous avons déploré 10 décès, soit une mortalité de 2,59 %.
Conclusion : L'hystérectomie demeure une intervention courante dans les pays en développement. Ses indications en période gravido-puerpérale sont fréquentes avec une morbidité et une mortalité élevées. L'amélioration de la couverture obstétricale pourrait réduire ces indications.

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