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Sagna A. B., Gaayeb L., Sarr J. B., Drame P. M., Ndiath M. O., Senghor S., Sow C. S., Poinsigno A., Boutouaba-Combe S., Seck M., Hermann E., Schacht, A. M., Faye N., Remoue, F. et Riveau, G. - (Communication présentée lors du 1er congrès de la Société Ivoirienne de Parasitologie et de Mycologie (SIPAM : http://sipam-ci.org/) - 4 et 5 décembre 2013 - Abidjan) - Sénégal - HTML - (Source : http://www.santetropicale.com/manelec/fr/partenariats/sipam/index.asp)
Introduction : Les programmes nationaux de lutte ayant réduit la transmission jusqu'à des niveaux proches de l'élimination, les mesures entomologiques et parasitologiques, comme moyen de surveillance du paludisme deviennent de plus en plus difficiles et insensibles. Dès lors, la recherche de nouveaux outils sensibles et robustes devient nécessaire pour la surveillance du paludisme dans le cadre l'élimination. Dans cette étude, nous avons évalué si les réponses anticorps IgG anti-gSG6-P1 sont assez sensibles pour discriminer une hétérogénéité micro-géographique d'exposition aux piqûres d'anophèles dans une région de transmission faible et saisonnière. De plus, une telle application a été évaluée dans le contexte spécifique de la saison sèche afin d'évaluer son potentiel en tant que biomarqueur d'exposition à Plasmodium falciparum.
Méthode : Un suivi de 16 mois a été réalisé chez 410 enfants âgés de 1 à 9 ans et résidant dans cinq villages de la vallée du Fleuve Sénégal, avec cinq visites correspondant aux différentes saisons. Les données entomologiques ont été obtenues par deux méthodes de captures conventionnelles (appât humain nocturne et faune matinal résiduelle). La réponse IgG anti-gSG6-P1 a été évaluée par ELISA et comparée en fonction de la saison et des villages. Les données parasitologiques et cliniques (asymptomatique ou symptomatique) ont également été corrélées aux taux d'IgG anti-gSG6-P1 pendant la saison sèche.
Résultats : Les taux d'IgG spécifiques anti-gSG6-P1 variaient considérablement selon les villages (p < 0,001), révélant ainsi une hétérogénéité micro-géographique d'exposition aux piqûres d'Anopheles. De plus, les niveaux d'IgG anti-gSG6-P1 augmentaient significativement pendant le pic d'exposition/transmission et diminuaient immédiatement après la fin de la saison d'exposition/transmission (p < 0,05). Fait intéressant, les enfants ayant une infection à P. falciparum présentaient des niveaux de réponse IgG anti-gSG6-P1 plus élevés que les enfants non infectés pendant la saison sèche (p < 0,01). De surcroit, cette réponse IgG anti-gSG6-P1 semblait même discriminer les enfants non infectés à des porteurs asymptomatiques du parasite (p < 0,01).
Conclusion : Le peptide salivaire gSG6-P1 semble être un outil sensible et pertinent pour distinguer une hétérogénéité micro-géographique d'exposition aux piqûres d'anophèles et détecter un risque d'infection à P. falciparum dans les zones de transmission faible et saisonnière du paludisme. Ce marqueur immuno-épidémiologique pourrait être un outil de surveillance très utile pour surveiller le paludisme dans le cadre de la pré-élimination voire même de l'élimination du paludisme.
Mots clés : Anopheles exposure, biomarqueur, P. falciparum, saison sèche, pré-élimination.
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