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Characterization of oral immune cells in birch pollen-allergic patients : impact of the oral allergy syndrome and sublingual allergen immunotherapy on antigen-presenting cells dans Allergy 2015 ; 70 : 408–419. - (Commentaire d'article par le Dr Alain Thillay pour allergique.org) - France - html - (Source : http://www.allergique.org/article4951.html)
L'immunothérapie allergénique sublinguale et le syndrome allergique oral s'effectuent évidemment dans la cadre de l'immunité muqueuse. D'ailleurs, le fait que l'on puisse désensibiliser ou déclencher une réaction allergique par l'intermédiaire de la même muqueuse interpelle. C'est ce qui me semble important dans cette étude franco-suédoise. Il s'agissait ici de caractériser les cellules immunitaires impliquées dans les deux mécanismes.
Les auteurs ont utilisé l'allergie au pollen de bouleau et sa possible allergie croisée alimentaire via la protéine PR-10 pour analyser les cellules immunitaires muqueuses.
Vingt-trois sujets allergiques au pollen de bouleau avec ou sans syndrome oral ont reçu durant 5 mois une immunothérapie allergénique.
Des biopsies ont été effectuées à l'inclusion et après 5 mois d'immunothérapie allergénique afin de caractériser par immunohistologie et immunofluorescence les cellules impliquées.
Il faut se souvenir que trois types de cellules ont des propriétés de présentation de l'antigène : les cellules dendritiques, les macrophages et les lymphocytes B.
Les cellules dendritiques sont les plus efficaces dans cette fonction, elles sont appelées d'ailleurs cellules présentatrices professionnelles, elles seules sont capables de stimuler les lymphocytes T naïfs.
Ces biopsies ont mis en évidence la présence de cellules de Langerhans CD 207+ (peau et épithélia muqueux), de cellules dendritiques myéloïdes CD11c+ (tissus interstitiels), des macrophages CD68+, des mastocytes CD117+ et des cellules T CD4+ et CD8+.
La distribution de ces cellules immunitaires n'était pas différente chez les patients avec ou sans SAO hormis les cellules de Langerhans dont le nombre était diminué chez les patients atteints de syndrome allergique oral.
Les patients sous ITASL ont une augmentation des cellules IgE+.
Nous le voyons cette étude n'apporte pas grand-chose par rapport à ce qui a déjà été publié.
Nous pouvons penser que, bien sûr, les cellules impliquées dans la prise en charge de l'allergène sont les mêmes mais que le point crucial se situe très probablement au niveau des épitopes.
Pour s'en persuader, il suffit de lire les travaux de Rudolf Valenta concernant les vaccins allergéniques comportant des peptides épitopiques B associés à des protéines de fusion (technologie ToleroMune par exemple).
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