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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5601 - Janvier 2009 - pages 27-31
Auteurs : N. AGBETRA, A.F. OURO-BANG’NA MAMAN, S. ABOUBAKARI, K. TOMTA, K. AKPADZA - Togo
Objectifs : Evaluer la prise en charge des hémorragies graves de la délivrance au service de gynécologie-obstétrique du CHU de Lomé-Tokoin au Togo.
Type d’étude : Etude prospective et descriptive sur une période de 6 mois du 1er janvier au 31 juin 2006.
Résultats : 38 patientes ont présenté une hémorragie grave de la délivrance soit une incidence de 1,36 %. L’âge moyen de nos patientes était de 30 ans. Dans 81,6 % des cas l’accouchement était fait par voie basse contre 18,4 % de césarienne. A l’arrivée 29 % des patientes étaient en état de choc hémodynamique sévère avec dans 15 % un score de Glasgow < 9. Toutes les patientes ont été systématiquement mises en condition. Les patientes pour lesquelles le taux d’hémoglobine a pu être réalisé avaient un taux moyen à 7g/dl. Le traitement médical était essentiellement à type de remplissage vasculaire par des cristalloïdes et/ou des colloïdes. Toutes les patientes ont été transfusées en urgence avec du culot globulaire et du plasma frais congelé. Elles ont toutes subi une anesthésie générale dans le cadre de la prise en charge obstétricale de leur hémorragie. L’incidence de l’hystérectomie d’hémostase était de 0,43 %. Les pathologies d’hémostase (n = 4), la rupture utérine (n = 3) et l’atonie utérine (n = 5) étaient les indications d’hystérectomie. 12 patientes ont reçu des amines, 5 sont décédées soit un taux de létalité de 13,2 % et un taux de mortalité de 1,79 pour mille naissances.
Conclusion : Le retard de prise en charge en rapport avec le niveau de vie des patientes et le niveau d’équipement actuel de nos institutions sanitaires expliquent la prise en charge actuelle des hémorragies graves de la délivrance. Les causes de ces décès sont pour la plupart en rapport avec l’évolution irréversible de l’état de choc.
Objectives: To evaluate the treatment of postpartum severe haemorrhages in the obstetric and gynaecology servi-ce of Lome teaching hospital in Togo.
Type of study: Prospective and descriptive over 6 months from January 1st to June 31st, 2006.
Results: 38 patients were recorded giving an incidence rate of 1.36%. The average age of our patients was 30 years. In 81.6% of the cases the childbirth was done by vaginal delivery against 18.4% of Caesarean. 29% of the patients arrived in a severe state of haemodynamic shock with in 15% a Glasgow score under 9. The medical treatment was limited to the use of crystalloids and/or colloids fluids. All the patients were transfused in emergency. They had all general anaesthesia for the treatment of their haemorrhage. The incidence of the emergency hysterectomy was 0.43% coagulation defect (n=4), ruptures uterus (n=3) and the atonic uterus (n=5) were the indications of emergency hysterectomy. 12 patients received vasopressive amine. 5 patients died so the lethality rate was 13.2% and the mortality rate 1.79 per thousand of births.
Conclusion : The delay of the management of the postpartum haemorrhage and the level of our current equip-ment explain the current treatment of postpartum haemorrhages. The causes of these deaths are for the majority in connection with the irreversible evolution of the shock.
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