Prise en charge du Pott lombaire par abord postéro-latéral : à propos de 17 cas à l’hôpital National de Niamey

Auteurs : S. SANOUSSI, R. SANI, T.F.M. DJOMO, M. BAWA - Niger
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 261-266

Résumé

Objectif : C'est une étude descriptive portant sur le mal de Pott lombaire réalisée dans le service de Neurochirurgie de l'hôpital national de Niamey de juillet 1998 à mars 2003. L'objectif est d'analyser les aspects cliniques, de décrire les indications de l'abord postéro-latéral et d'en évaluer les résultats.
Méthode : Il s'agit d'une étude descriptive en série continue. Les indications opératoires reposent sur la présence de syndrome radiculo-médullaire ou radiculaire déficitaire et sur le degré de l'angle de la cyphose segmentaire. Tous les patients sont mis sous chimiothérapie antituberculeuse un mois avant l'opération ; l'abord chirurgical est postéro-latéral avec hémilaminectomie uni ou bilatérale arthrectomie partielle, ablation du séquestre et du pus, greffe inter-somatique et postéro-latérale et cerclage inter-épineux. Les patients sont en décubitus dorsal pendant un mois et la mise en position débout se fait avec corset. Une évaluation clinique et radiologique est réalisée à un mois et à trois mois du post opératoire.
Résultats : 115 cas de spondylodiscite tuberculeuse ont été répertoriés. Parmi ces 115 patients 30 sont porteurs de mal de Pott lombaire dont 17 opérés par voie postérolatérale. La série comporte 9 hommes et 8 femmes avec un sex-ratio de 1.1 ; les âges extrêmes sont 9 et 76 ans et la moyenne d'âge est de 41.1ans. L'évaluation clinique médullaire montrait 53 % des patients classés Franckel B, 29.8 % Franckel C, et 17.6 % Franckel D. Sur le plan radiculaire, 58.8 % des patients sont porteurs de déficits moteurs importants. Tous les patients cyphotiques ont un angle de cyphose inférieur à 45°. La chimiothérapie a amélioré l'état des patients. L'examen clinique préopératoire et après un mois de traitement médical montre 41.1 % des patients Franckel B ; 29.4 % Franckel C ; 23.5 % Franckel E ; 41.1 % avec déficit moteur important. A 3 mois post-opératoire, 64.4% des patients ont récupérés de leur déficit médullaire et 100% de leur déficit radiculaire. Le tableau médullaire de 5.8% des patients est resté inchangé. L'angle de la cyphose est resté au moins stable dans tous les cas.
Conclusion : L'abord postéro-latéral uni ou bilatéral avec arthrectomie partielle, greffe intersomatique et postéro-latérale et cerclage interépineux peut être retenu dans le traitement chirurgical du Pott lombaire lorsque l'angle de la cyphose est inférieur à 45°. Cette étude a montré une stabilisation ou une réduction de la cyphose segmentaire.

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Double embrochage centro-médullaire ascendant par voie externe utilisant la broche "Nertalinox" dans les fractures diaphysaires de l’humérus chez l’enfant

Auteurs : M.L. ANDRIAMANARIVO, H.J.C. RAZAFIMAHANDRY, P. TSIAVIRY, B. RAKOTOARISOA, G. RAKOTOZAFY - Madagascar
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 267-270

Résumé

Le double embrochage centromédullaire ascendant par voie externe, utilisant la broche “Nertalinox”, des fractures diaphysaires de l’humérus chez l’enfant est utilisé dans le Service de Chirurgie du Centre Hospitalier de District niveau II (CHD II) de Moramanga et le service d’Orthopédie infantile du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Antananarivo depuis l’année 2002. Quatorze fractures récentes ont été analysées rétrospectivement. Les échecs du traitement orthopédique constituaient la principale indication opératoire. Le montage a été stable dans tous nos cas. Un complément de contention postopératoire par simple bandage ou une attelle plâtrée postérieure a été prescrit en moyenne pendant 15 jours. La consolidation a été toujours obtenue dans un délai moyen de 2 mois. Les complications post-opératoires ont été 2 suppurations cutanées rapidement résolutives. Les résultats étaient bons dans l’ensemble de nos cas, confirmant l’efficacité de la broche Nertalinox dans l’ostéosynthèse par voie externe des fractures diaphysaires de l’humérus chez l’enfant.

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Profil et observance des clientes acceptatrices de D.I.U : à propos de 45 cas colligés à la clinique A.I.B.E.F de la ville de Bouaké

Auteurs : R. ABAULETH, A. KOFFI, L. TANOH, L. KOUAKOU, S. BALIGROSS, E. BOKOSSA-MAMBO, M. BOHOUSSOU, N. KONE - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 271-272

Résumé

Objectifs : Décrire le profil des utilisatrices des dispositifs intra-utérins à l’antenne de l’Association Ivoirienne pour le Bien-être Familial de Bouaké et étudier l’observance de cette méthode contraceptive sur 2 ans.
Patientes et méthodes : c’est une étude prospective de cohorte qui s’est déroulée du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2000. Le seul critère d’inclusion a été de débuter une méthode contraceptive moderne au 1er trimestre de 1999. Nous avons ainsi choisi au hasard 500 clientes sur les 1113 de la période. Les clientes qui ont accepté la contraception par le dispositif intra-utérin ont été revues à la fin de la première année puis à la fin de la 2ème année d’utilisation.
Résultats : Sur les 500 clientes, 45 ont choisi comme méthode contraceptive le dispositif intra-utérin ce qui représente 9 %. Il s’agissait de clientes ayant un âge moyen de 28 ans dont 80 % vivaient maritalement. Les 75,56 % de ces utilisatrices étaient non scolarisées. Le nombre moyen d’enfants vivants était de 4,15 enfants. Nous avons noté que 75,56 % des clientes ont souhaité avoir un nouvel enfant. Deux années après leur incorporation dans l’étude 91,11 % des clientes ont poursuivi la méthode contraceptive.
Conclusion et recommandation : Le D.I.U., avec sa bonne observance constitue la méthode de choix pour les clientes ayant le profil décrit. A partir de ces résultats nous recommandons de mieux expliquer aux clientes les avantages du D.I.U. quant à son efficacité et à son innocuité afin de recruter plus d’utilisatrices et d’enregistrer moins d’abandons.

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Morbidité et recours aux soins des femmes et des adolescents en milieu carcéral au Mali

Auteurs : H. SANGHO, T. SIDIBE, M. DIARRA, SY SIMAGA - Mali
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 273-278

Résumé

Nous avons entrepris une étude en milieu carcéral pour femmes et mineurs à Bamako. Le but de l'étude était d'étudier les principales causes de morbidité des femmes et adolescents détenus et les recours aux soins. C'était une enquête transversale portant sur l'ensemble des détenus, mais aussi sur le personnel médical. Elle s'est déroulée de mai à juillet 2003. Etaient concernés par cette enquête, les détenus au nombre de 94 dont 44 femmes et 50 mineurs et les responsables des centres de santé Bollé (femme et mineur) au nombre de 3.
Nous avons observés que 64 % (n = 28) des détenus femmes et 54 % (n = 27) des mineurs ont déclaré avoir été malade les trois mois précédant l'enquête avec une fréquence élevée de paludisme chez les malades (49 % des femmes et 44% des mineurs) et de dysenterie (25 % des femmes et 18 % des mineurs). En observant le premier recours des malades, il ressort que 39,3 % des femmes et 100 % des mineurs ont été traités à l'infirmerie. Nous avons trouvé que seulement 54,5 % des femmes et 42% des mineurs ont jugé le traitement de l'infirmerie efficace. Selon la source de la prise en charge, il est ressorti que 35,7 % des femmes étaient prises en charge par elles même et 51,8 % des mineurs par leur parents. Nous avons observé que 80 % des femmes pensaient que c'est l'emprisonnement, la négligence des gardiens et le manque d'hygiène qui les exposent aux maladies contre 60 % des mineurs qui incriminaient le manque d'hygiène.
Nous avons conclu que le paludisme et la dysenterie étaient les maladies les plus fréquentes dans les centres de détention pour femmes et mineurs. La prise en charge des malades au niveau des infirmeries n'était pas satisfaisante pour les détenus. Nous avons proposé l'amélioration des conditions de vie des détenus et une meilleure prise en charge de leurs problèmes de santé.

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Profil socio-démographique et clinique des patients observés en consultation externe de psychiatrie au Congo-Brazzaville

Auteurs : A.M. MOUANGA, D.A. MISSONTSA - Congo-Brazzaville
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 279-282

Résumé

Les auteurs rapportent les résultats d’une étude rétrospective effectuée sur 215 patients vus en consultation externe de psychiatrie au CHU de Brazzaville dans la seule unité spécialisée qui existe au Congo Brazzaville.
Les patients sont essentiellement congolais, jeunes (la moyenne d’âge est de 33 ans), chrétiens et résidant à Brazzaville.
Les dépressions nerveuses (30,2 %), les épilepsies (14,9 %), les psychoses délirantes aiguës (13,5 %), les céphalées tensives (8,4 %) représentent les diagnostics les plus fréquents suivis par les schizophrénies qui semblent moins fréquentes (5,1 %) que dans les séries ouest africaines.
Les névroses classiques (obsessions, phobies, hystéries) sont rares de même que les consultations pour sevrage d’une toxicomanie.

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Aspects cliniques, paracliniques et thérapeutiques de l’hypertension artérielle pulmonaire primitive dans une population noire africaine à Abidjan

Auteurs : I. COULIBALY, M.K. BASSA, J.B. ANZOUAN-KAKOU, R. ABOUO-N’DORI - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 283-287

Résumé

L'hypertension artérielle pulmonaire primitive (HTAPP) est une affection dont l'étiopathogénie n'est pas connue. Elle se caractérise néanmoins par une hétérogénéité clinique .En effet sa présentation clinique et paraclinique semble varier selon le type de population. Afin d'en déterminer les spécificités chez le noir africain, une étude rétrospective comportant 30 dossiers colligés entre février 1986 et mars 1998 a été menée à l'Institut de Cardiologie d'Abidjan. Elle a révélé :

• Un âge moyen de 29 ± 16,5 ans avec des extrêmes de 2 à 71 ans,
• Une prédominance féminine (sex-ratio = 1,73),
• Un tableau clinique marqué par une insuffisance cardiaque droite majeure avec dyspnée d’effort, toux et œdèmes des membres inférieurs un bruit de galop
• Une élévation importante des pressions pulmonaires, ventriculaires droites et auriculaires droites,
• Un retentissement myocardique marqué par la dilatation importante des cavités cardiaques droites surtout de l’oreillette droite et un bruit de galop.

Tous ces éléments traduisant une longue évolution de la pathologie et un diagnostic tardif dans notre contexte.

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L’obésité de l’enfant en milieu hospitalier dakarois : aspects épidémiologiques et problèmes de prise en charge

Auteurs : S. DIOUF, A. OUATTARA, A. SYLLA, C. MOREIRA, B. CAMARA, H.S. SIGNATE, O. NDIAYE, K. NICOLAS - Sénégal
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 288-294

Résumé

Ce travail qui s’est déroulé de janvier 2001 à juin 2002, nous a permis d’étudier le profil épidémiologique de l’enfant sénégalais obèse ainsi que les problèmes de prise en charge.
Le recrutement réalisé à partir des services de consultation pédiatrique et à l’occasion des visites scolaires a intéressé 47 enfants présentant une obésité commune avec un IMC > 97e percentile selon les courbes de Rolland Cachera.
La prise en charge consistait en une motivation de l’enfant couplée à la mise en œuvre d’un régime associé à la pratique d’une activité physique systématique. Les malades qui ne sont pas venus régulièrement au rendez-vous ont été revus à la fin de cette étude afin de préciser les causes de cette irrégularité.
L’âge moyen à la prise en charge était de 12,3 + 2,7 ans.
Une obésité parentale était notée dans 56,8 % des cas et 87,2 % des patients provenaient de famille à niveau socio-économique élevé.
L’absence de petit déjeuner (21,3 %), la consommation de boissons sucrées (93,3 %), de sucreries (pâtisserie, glaces, crème…) (93 %), le grignotage et la polyphagie (92 %) ainsi que la faible consommation de légumes (58,7 %) constituaient des troubles fréquents dans l’alimentation des obèses.
La moyenne de temps passé devant la télévision était de 35 heures par semaine et 29,1 % des enfants n’avaient aucune activité physique et sportive.
Le surpoids moyen était de 26,1 ± 16,9 kg soit 54,9 ± 12 % du poids théorique pour la taille.
L’indice de Quételet (P/T²) moyen était de 28,5 + 6,3 kg/m² plus élevé chez les filles (29,5 ± 6,8) que chez les garçons (26,9 ± 5,2).
L’hypertension artérielle ainsi que l’hypercholestérolémie étaient retrouvées respectivement chez 25,5 % et 45 % de nos patients.
Avec un recul de 18 mois, la prise en charge de l’obésité commune reste difficile, l’indice de Quételet n’ayant diminué que chez 15 % des enfants.
Le premier facteur d’échec est constitué par la mauvaise compliance au traitement. Les facteurs d’irrégularité étaient liés aux contraintes du régime.
Au total, l’obésité constitue une pathologie émergente chez l’enfant africain dans notre sous région.
La prise en charge difficile nécessite une équipe pluridisciplinaire, la motivation de l’enfant et une grande implication de la famille.

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Souffrance foetale et anomalies cardiotocographiques au CHU de Yopougon. A propos de 291 cas

Auteurs : G.A HORO, F.A. TOURE ECRA, K. SENI, M. FANNY, R. KONAN BLE, G. QUENUM, M. KONE - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 295-301

Résumé

L'apport de la cardiotocographie dans la surveillance des phénomènes de l'accouchement ainsi que le contrôle de l'état foetal au cours de la grossesse constitue un des progrès majeurs dans le domaine obstétrical. Ces dernières années ont été marquées par l'amélioration constante des appareils et des critères d'interprétation des tracés cardiotocographiques.
L'objectif de cette étude prospective est d'évaluer la gradation des anomalies du cardiotocographe dans la souffrance foetale aiguë. Elle s'est déroulée sur une période de 08 mois. Elle a intéressé 291 parturientes qui ont présenté une anomalie du rythme cardiaque au cardiotocographe en salle de travail du service de gynécologie et d'obstétrique du centre hospitalier universitaire de Yopougon.
L'étude des probabilités conditionnelles des anomalies du RCF au cardiotocographe permet de dégager certains éléments d'analyse qui même en absence de pHmétrie permettent la prise de décisions obstétricales adéquates et adaptées.
Les éléments d'alerte sont : la tachycardie isolée, les ralentissements précoces, les ralentissements variables, qui sont justiciables d'une réanimation in utero.
Par contre les facteurs de mauvais pronostic que sont le rythme plat, le rythme sinusoïde, les ralentissements tardifs, la bradycardie, constituent des indications formelles de césarienne.

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Le cancer de l’ovaire au Togo

Auteurs : K. AKPADZA, S. BAETA, G. NAPO-KOURA, K. KOLANI, L.D. DJANEYE-BOUNDJOU, A.N. NYAME - Togo
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 302-306

Résumé

Justification : Il n’existe pas au Togo, de relevés épidémiologiques sur le cancer de l’ovaire. Les quelques données existantes sur cette pathologie sont les résultats des recherches sectorielles.
Objectif : Etablir des bases de données sur le cancer de l’ovaire en étudiant ses aspects cliniques, épidémiologiques, et anatomo-pathologiques.
Matériels et méthodes : Notre étude sur 4 ans, a été rétrospective. Elle a porté sur des malades opérées de tumeurs ovariennes avec biopsies ou pièces opératoires adressées au Laboratoire d’anatomie pathologique. Elles provenaient des hôpitaux publics, privés et confessionnels des pays. Seuls les cas de tumeurs ovariennes de malignité prouvée histologiquement ont été retenus.
Résultats : Nous avons dénombré 39 cas de cancer de l’ovaire avec en moyenne 10 cas par année. Le cancer de l’ovaire représentait 13,48 % des tumeurs ovariennes reçues au laboratoire d’anatomie pathologique.
64,10 % des malades avaient au plus 25 ans avec des extrêmes allant de 2 à 65 ans. Au plan histologique, 46,15 % des tumeurs étaient secondaires, 20,51 % étaient épithéliales, 17,95 % des tumeurs relevaient du mésenchyme et des cordons sexuels, 15,39 % étaient germinales.
Conclusion : Le cancer de l’ovaire est fréquent au Togo bien qu’il n’y ait pas de registre de cancers. La précision des données épidémiologiques, et anatomo-pathologiques, nécessite une étude plus approfondie.

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Etude de la durée de suivi des malnutris réhabilités à l’INSP d’Adjamé (Abidjan)

Auteurs : O. AKE, M. KOFFI, S. DAGNAN, B. TOURE, B. ADAMOU, O. ANGBO, K. KOFFI, A.J DIARRA-NAMA - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 307-311

Résumé

L’étude de cohorte rétrospective qui s’est déroulée au service de réhabilitation nutritionnelle de l’INSP d’Adjamé avait comme objectif d’identifier les facteurs susceptibles d’influencer la durée de suivi des enfants réhabilités.
L’étude a porté sur 239 cas de malnutrition dépistés et pris en charge dans le service de réhabilitation nutritionnel de 1998 à 2000.
Parmi les enfants réhabilités, 51,6 % étaient de sexe masculin. La tranche d’âge 12-23 mois était la plus représentée (54 %). La malnutrition légère était la forme de malnutrition prédominante (62,3 %) à l’examen initial.
La durée moyenne de suivi des enfants réhabilités était de 71,3 jours et la durée médiane de 45,5 jours. Les facteurs susceptibles d’allonger la durée de suivi étaient : l’âge de 0-11 mois (p = 0,02) ; la provenance hors d’Abidjan (p = 0,02) ; la fièvre (p = 0,01) et la longue durée des absences (p < 0,001).
Parmi ces facteurs, la fièvre et l’absence prolongée peuvent être modifiées par des actes de santé à savoir l’investigation et la prise en charge de toute cause de fièvre chez le malnutri et la sensibilisation des mères sur le danger des absences.

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Intoxications aiguës chez l’enfant à Libreville

Auteurs : O. ABDOU RAOUF, A. JOSSEAUME, R. TCHOUA - Gabon
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 312-316

Résumé

Objectif : Les intoxications aiguës chez l’enfant posent un problème de santé publique dans le monde entier. Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques des intoxications aiguës de l’enfant dans notre contexte.
Méthodologie : Nous avons entrepris une étude rétrospective portant sur les dossiers des enfants âgés de 0 à 16 ans admis dans le service d’Oxyologie du Centre Hospitalier de Libreville entre avril 1998 et mars 2001 pour intoxication aiguë. Les informations recueillies dans les dossiers médicaux et les registres ont été consignées sur un bordereau de saisie qui comprenait les éléments à étudier, notamment l’âge, le sexe, les circonstances de l’intoxication, la nature du ou des toxiques, la quantité ingérée ou inhalée, les signes cliniques et le devenir du patient.
Résultats : Sur un total de 6204 enfants admis pendant la période d ‘étude, nous avons enregistré 310 intoxications aiguës, soit 5 % des urgences pédiatriques. Les intoxications accidentelles sont les plus fréquentes (67 %), le pétrole a été le toxique prédominant. La plupart des ingestions accidentelles se produisent chez les enfants de sexe masculin de moins de 5 ans avec un pic entre 1 et 3 ans. Les intoxications volontaires ont été observées surtout chez l’adolescente (20%) après un conflit familial. La chloroquine a été le toxique le plus utilisé. Enfin les intoxications iatrogènes (13 %) concernaient surtout l’utilisation abusive à domicile des produits de la pharmacopée traditionnelle; produits très souvent hépato-néphrotoxiques. L’évolution globale a été favorable dans 73%. Nous avons enregistré 84 décès (27 % des cas).
Conclusion : De part leur gravité, les intoxications aiguës de l’enfant constituent un problème majeur au Gabon. Leur place est celle d’une urgence médicale parfois dramatique. D’où l’intérêt de la prévention par des campagnes d’éducation des parents.

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Difficultés diagnostiques devant une adénopathie périphérique de l’enfant

Auteurs : R. RANAIVOARISOA, L. RANDRIAMBOLOLONA, H. RAJAONARISON, L. RAVELOMANANA, H. RAOBIJAONA - Madagascar
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5205 - Mai 2005 - pages 317-319

Résumé

Les adénopathies périphériques sont fréquentes chez l'enfant, et d'étiologie extrêmement variable.
Les auteurs rapportent le cas d'une fille de 5ans sans antécédents particuliers, présentant un syndrome tumoral (adénopathies, splénomégalie, douleur osseuse) associé à un syndrome anémique (pâleur, hémoglobine < à 12g/dl) et infectieux (fièvre, hyperleucocytose à polynucléaire neutrophile), dont l'association faisait évoquer une hémopathie maligne. Le myélogramme retrouve une hyperplasie granulocytaire avec myélémie. Le diagnostic de tuberculose n'a été fait qu'après la pratique d'une biopsie ganglionnaire, permettant la découverte d'un tissu ganglionnaire largement remanié par des plages de nécrose caséeuse avec quelques cellules de type langhans. L'évolution a été rapidement gravissime.
Nous soulignons la difficulté diagnostique de l'adénopathie périphérique qui nécessite la pratique systématique d'une biopsie ganglionnaire avec mise en culture.

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