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Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5302 - Février 2006 - 87-92

Traitement et profil évolutif des abcès amibiens du foie au Centre Hospitalier et Universitaire de Yopougon (RCI)   Article Open access   note

Auteurs : AT N’DRI-YOMAN, MF YAO- BATHAIX, KA ATTIA, AK MAHASSADI, B MADOUGOU, HY KISSI - Côte d'Ivoire


Résumé

Les objectifs de cette étude rétrospective étaient d’évaluer l’impact des différents traitements sur l’évolution des abcès amibiens du foie en milieu hospitalier en Côte d’Ivoire.
Patients et méthode : Nous avions inclus tous les patients hospitalisés dans le service de médecine du C.H.U de Yopougon ayant un abcès amibien du foie échographiquement et biologiquement prouvé sur une période de 10 ans (01/01/91 au 31/12/2000).
Résultats : 80 patients (67 hommes, 13 femmes, Age moyen 39,5 ± 13.05 ans) ont été inclus. Le métronidazole a été le traitement de référence dans le traitement des abcès amibiens du foie. Une ponction évacuatrice échoguidée a été effectuée en cas d’abcès collectés ≥ 10 cm de diamètre ou en cas d’abcès collectés < 10 cm de diamètre d’évolution traînante. Une antibiothérapie a été associée systématiquement au Métronidazole chez 91,7 % de nos patients dès la première semaine. Elle n’était justifiée que chez 55.6% d’entre eux. L’évolution clinique, biologique et échographique a été satisfaisante chez 80 % de nos patients et traînante dans 20 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était comprise entre 8 et 15 jours. La sérologie VIH n’a pas été systématiquement faite chez nos patients ; cependant l’infection à VIH a été le seul facteur significativement associé à cette évolution traînante (p = 0,003). 5 cas (6,25 %) de décès ont été enregistrés. La principale cause de décès était la rupture intra-péritonéale des abcès (40 %).
Conclusion : Le métronidazole demeure le traitement de référence dans la prise en charge des abcès amibiens du foie et reste toujours efficace. L’association d’une antibiothérapie ne doit pas être systématique. La guérison peut être retardée par l’infection à VIH. La ponction évacuatrice reste indiquée dans les abcès volumineux et dans les formes traînantes.

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