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Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5312 - Décembre 2006 - pages 651-656

Etude comparative sur les connaissances, les attitudes et les pratiques en rapport avec le VIH/Sida auprès des femmes enceintes dans les districts sanitaires urbain de Bè et rural de Kloto (Togo)   Article Open access   note

Auteurs : E.D. SALLAH, Y.E. APALOO, K.P WONEGOU, A. AMOUZOU - Congo-Kinshasa


Résumé

550 femmes enceintes âgées de 16 à 46 ans suivies en prénatal dans deux districts sanitaires dont l'un (Bè) est situé en milieu urbain et l'autre (Kloto) en milieu rural, ont été soumises à un questionnaire sur le VIH/sida. L'objectif de l'étude était de savoir s'il existait une différence concernant les connaissances, les attitudes et les comportements de ces femmes selon leurs milieux face à la problématique du VIH/sida.
L'échantillon composé de 290 femmes enceintes du district sanitaire de Bè et de 260 du district sanitaire de Kloto a un niveau comparable en termes de connaissances relatives au VIH/sida notamment les modes de transmission et les situations à risque. Les attitudes en rapport avec la stigmatisation, le sida en milieu conjugal et le rôle des media dans la communication sur le VIH/sida sont différentes selon les sites même si cette différence est due au hasard.
Concernant les comportements à risque spécifiques pour les femmes et ceux de leurs maris, les femmes enquêtées du district sanitaire rural (Kloto) sont plus nombreuses (76 %) a avoir eu des relations sexuelles non protégées avant le mariage contre 65 % des femmes du district sanitaire urbain (Bè). Toujours dans le Kloto, nombreuses sont les femmes interrogées (53 %) à déclarer que leurs maris ont des comportements à risque (infidélité, la non utilisation des préservatifs lorsqu'ils sont en déplacement, le multi partenariat sexuel …) contre 36 % des femmes du district sanitaire de Bè. Les comportements à risque semblent être plus importants en milieu rural par rapport au milieu urbain.
Les connaissances sur le VIH/sida sont presque identiques dans les deux milieux (urbain et rural) de l'étude. Cependant, les attitudes de rejet et les comportements à risque semblent plus répandus dans le milieu rural par rapport au milieu urbain. Il est peut être temps qu'il y ait un renforcement de la communication en faveur de l'acceptation des personnes infectées et sur les comportements à risque vers les milieux ruraux.

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