Résumé

Objectifs : Analyser les données épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques des complications uro-génitales de 41 cas de traumatismes du bassin.
Matériel et méthode : il s'agit d'une étude rétrospective effectuée à partir de 41 cas de traumatismes du bassin avec complication urinaire et/ou génitale colligés dans le service d'urologie du CHU de Treichville sur une période de cinq ans.
Résultats : 90,2 % des patients sont masculins, leur âge moyen est de 27,8 ans. Les accidents de la voie publique en sont les plus grands pourvoyeurs avec 75,60 % des cas. Les fractures de l'arc antérieur sont les plus incriminées (26,83 %). Les signes cliniques les plus évocateurs sont : la rétention aiguë d'urines (30 %), l'urétrorragie (24,44 %), l'hématurie (16,67 %). Nous avons observé 50 % de lésions urétrales, 38,47 % de lésions vésicales, 9,61 % d'atteintes des organes génitaux externes et 1,92 % de lésion prostatique. Nous avons opté pour une réparation à distance du traumatisme causal (3 mois) pour les ruptures de l'urètre membraneux en faisant une large part à la résection-anastomose avec spatulation (51,16 %). Nous avons obtenu 65,85 % de bons résultats sur le plan urinaire et 73,17 % de conservation d'une fonction érectile satisfaisante tandis qu'une mortalité de 7,32 % assombrit le pronostic.
Conclusion : Le pronostic peut être amélioré par la célérité du diagnostic et la prise en charge des lésions qui sont squelettiques et souvent polyviscérales chez les patients présentant des lésions uro-génitales consécutifs aux traumatismes du bassin. C'est dire la nécessité d'une prise en charge spécialisée pluridisciplinaire.