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L'anémie par carence en fer

vig_video1L'anémie a souvent des effets désastreux pour les femmes enceintes et leurs nouveau-nés. Elle accroît pour les femmes le risque de décès pendant l'accouchement, par hémorragie entre autres, et pour les nouveau-nés le risque de troubles de la croissance et du développement. Dans de nombreux pays, les services de soins prénatals distribuent aux femmes enceintes des suppléments de fer pour couvrir les besoins très élevés pendant la grossesse et l'accouchement. L'UNICEF est l'un des principaux fournisseurs de comprimés de fer/acide folique, puisque de 1993 à 1996, il en a fait parvenir 2,7 milliards à 122 pays. (UNICEF, 1998).

La base de données mondiale de l'OMS sur l'anémie est la seule source d'estimations sur l'anémie au niveau des pays et aux niveaux régional et mondial. L'indicateur utilisé est la concentration sanguine en hémoglobine et les seuils pour établir les fourchettes normales de concentration en hémoglobine pour les différents groupes physiologiques de population (enfants, adolescents, adultes et femmes enceintes) ont été définies lors d'une consultation d'experts de l'OMS qui s'est tenue à Genève en 1992. Les estimations de l'anémie sont fournies par Région pour tous les groupes de population et reposent sur des données recueillies de 1993 à 2005. Lire la suite

La couverture des données est d'environ 70 % voire plus pour les enfants d'âge préscolaire (76,1 %), les femmes enceintes (69 %) et les femmes qui ne sont pas enceintes (73,5 %). La couverture pour les autres groupes de population est beaucoup plus faible : elle est de 33 % pour les enfants d'âge scolaire, de 40,2 % pour les hommes et de 39,1 % pour les personnes âgées. Globalement, la couverture pour la population dans son ensemble est de 48,8 %. La prévalence mondiale de l'anémie dans la population générale est de 24,8 %, et on estime à 1,62 milliard le nombre de personnes souffrant d'anémie.

Chez les enfants d'âge préscolaire, la prévalence de l'anémie est de 47,4 %, 293 millions d'enfants étant atteints à l'échelle mondiale. La prévalence la plus élevée est constatée en Afrique (67,6 %) et en Asie du Sud-est (65,5 %). Dans la Région de la Méditerranée orientale, elle est de 46 % et d'environ 20 % dans les autres Régions de l'OMS, à savoir les Amériques, l'Europe et le Pacifique occidental.

L'anémie est un véritable problème de santé publique mondial qui touche notamment les jeunes enfants et les femmes enceintes. L'OMS estime que 42 % des enfants de moins de cinq ans et 40 % des femmes enceintes dans le monde sont anémiques.

Selon les données de l'EDS Continue Sénégal 2016, la prévalence de l'anémie des enfants moins de cinq ans au Sénégal est toujours élevé (66%).

Les principales causes de l'anémie sont nutritionnelles et infectieuses. Celles-ci coexistent habituellement chez le même individu et aggrave l'anémie (Brooker et al, 2007; 2008). Mais il est souvent difficile de savoir quel est le principal moteur de l'état de santé de l'individu. Tomkins (2003) a démontré l'étroite interaction entre la carence en micronutriments et l'inflammation à travers différentes études.

Les auteurs ont identifiés des rapports séquentiellement mesurés chez des individus infectés, qui ont montré un rôle clé pour l'inflammation comme cause principale des changements de niveau dans les liquides biologiques. Selon des critères internationaux, il y a des niveaux de ferritine au cours desquels la carence en fer est reconnue. Il existe également des lignes directives claires pour le public visant des interventions en santé nutritionnelle (Tomkins, 2003). Cependant, l'utilisation d'indicateurs disponibles dans les populations fortement endémiques peut conduire à une meilleure estimation des carences.

Selon le raisonnement de Yip, si la cause principale de l'anémie dans une population est la carence en fer, les enfants et les femmes seront beaucoup plus affectés que les hommes ; si par contre l'anémie est liée à une cause carentielle autre que le manque de fer (une carence en vitamine C par exemple, ou une parasitose telle que l'ankylostomiase ou la malaria) qui touche toute la population, l'anémie atteindra également les hommes. Car dans les pays en développement, d'autres conditions, y compris d'autres carences en nutriments et l'ankylostome, sont moins susceptibles d'épargner les hommes adultes.

Ensuite, des analyses basées sur la régression logistique s'avèrent particulièrement adaptées à notre étude. Il s'agit de l'un des trois modèles multivariés le plus utilisé en épidémiologie. Cette technique statistique nous permettra de modéliser l'association entre notre variable dépendante, l'anémie des enfants moins de cinq ans et nos variables explicatives quantitatives, au moyen d'un indicateur clé, le rapport de côtes.

En recourant à cette méthode, nous pourrons évaluer successivement l'influence des facteurs contextuels et individuels sur le risque de l'anémie des enfants moins de cinq ans au Sénégal. Nous parviendrons ainsi à une meilleure identification des facteurs de risque d'anémie, utiles lors de l'élaboration des programmes de santé.

Télécharger le document complet : La nutrition des moins de cinq ans en Afrique : le double fardeau de la sous-nutrition et de la surnutrition - Union Africaine pour l'étude de la population

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Comprendre l'anémie par carence en fer

L'anémie se définit par un taux d'hémoglobine dans le sang inférieur aux valeurs normales. L'anémie par carence en fer est liée à un manque ou une mauvaise utilisation du fer par l'organisme.

Les seuils de l'anémie et le manque de fer

L'anémie est définie par un taux anormalement bas d'hémoglobine. Cette substance est présente dans les globules rouges du sang. Elle leur permet de transporter l'oxygène vers tous les organes du corps.

L'anémie survient quand le taux d'hémoglobine dans le sang est inférieur aux valeurs normales. Chez l'adulte, ce taux varie en fonction du sexe et des périodes de la vie :

  • 130 grammes par litre de sang (ou g/l) chez l'homme ;
  • 120 g/l chez la femme ;
  • 105 g/l chez la femme enceinte (à partir du second trimestre de grossesse).

Chez l'enfant, la quantité normale d'hémoglobine change à chaque étape de la croissance :

  • 150 à 180 g/l chez le nouveau-né ;
  • 115 g/l entre un et deux mois ;
  • 105 g/l de deux mois à 1 an ;
  • 115 g/l de 1 an à la puberté.

L'anémie par carence en fer (dite aussi anémie martiale ou anémie ferriprive) est due à un manque de fer indispensable à la fabrication de l'hémoglobine. Le fer est l'oligoélément le plus abondant du corps humain qui en contient, dans des conditions normales, entre 2,5 et 4 g (aussi bien chez la femme que chez l'homme).

La carence en fer provoque donc une diminution de la fabrication de l'hémoglobine au niveau de la moelle osseuse.

Les causes de l'anémie par carence en fer

L'anémie par carence en fer est principalement due soit à des pertes de sang soit à un manque de fer dans l'alimentation quotidienne. Les troubles d'absorption du fer par le tube digestif sont plus rares.

Des pertes sanguines à l'origine de l'anémie

Chez l'adulte, l'anémie par carence en fer est le plus souvent causée par des pertes de sang invisibles dues à des saignements faibles mais prolongés (90 % des cas). Il peut s'agir de saignements :

  • digestifs : ulcère gastroduodénal, polypes du colon, cancer du colon et du rectum...,
  • gynécologiques : fibrome de l'utérus...,
  • urologiques : cancer de la vessie...

Moins fréquemment, il s'agit de pertes sanguines visibles. Elles peuvent être d'origine :

  • gastro-intestinale : présence de sang dans des vomissements, coloration noire des selles, sang rouge dans les selles ou  rectorragies présentes dans la rectocolite hémorragique par exemple,
  • gynécologique : règles très abondantes et/ou longues ou saignements entre les règles...

Une perte de sang de 200 ml correspond à une perte de 100 mg de fer environ.

Ces saignements sont favorisés par la prise de certains médicaments et en particulier par la prise d'anticoagulants ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Un apport insuffisant de fer dans l'alimentation en cause dans l'anémie

L'anémie peut aussi être due à un apport insuffisant de fer dans l'alimentation, par rapport aux besoins du corps. Ceux-ci sont particulièrement importants pour deux catégories de population.

Carence en fer chez les enfants de 6 mois à 5 ans

Dans cette tranche d'âge, la croissance rapide, en particulier jusqu'à 3 ans, nécessite des quantités de fer importantes.

La carence est fréquente chez les nourrissons de 6 à 18 mois. En effet, lors des six premiers mois de vie, l'alimentation par du lait n'apporte pas toujours suffisamment de fer. Grâce à la diversification, l'alimentation du bébé s'enrichit progressivement en fer.

Le manque de fer peut entraîner la survenue d'une anémie, retentir sur le développement psychomoteur et les défenses immunitaires de l'enfant.

Carence en fer chez les femmes enceintes

Les besoins en fer augmentent considérablement avec la croissance du fœtus et du placenta et l'augmentation importante du volume sanguin. Les femmes enceintes sont particulièrement touchées par une carence en fer, surtout en fin de grossesse, et plus particulièrement en cas de naissances multiples.

Carence en fer due au régime alimentaire

Par ailleurs, une insuffisance d'apport en fer peut être liée à l'alimentation en cas de régime végétarien ou végétalien strict.

Une mauvaise absorption du fer par le tube digestif

Plus rarement, l'anémie est due à une mauvaise absorption du fer par le tube digestif, en raison d'une affection touchant la paroi digestive (ex. : maladie de Crohn, maladie cœliaque ou intolérance au gluten).

Source : Comprendre l'anémie par carence en fer - ameli.fr

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Les symptômes et le diagnostic de l'anémie par carence en fer

L'anémie par carence en fer est souvent asymptomatique. Si elle s'accentue, elle provoque une fatigue, un essoufflement, des maux de tête... Le diagnostic est posé grâce à un bilan sanguin. Le médecin recherche la cause de cette anémie par carence en fer : régime alimentaire inadapté, saignement visible ou invisible...

Des symptômes révélateurs en cas d'anémie importante

L'anémie par carence en fer est souvent bien tolérée par le corps, et n'entraîne aucun symptôme lorsqu'elle débute, car elle s'installe très progressivement. Elle peut alors être révélée par un bilan sanguin réalisé pour un autre motif.

Toutefois, si la baisse du taux d'hémoglobine devient plus importante, divers symptômes peuvent apparaître :

  • des signes propres à l'anémie : pâleur, fatigue, essoufflement à l'effort, maux de tête, sensation de "tête qui tourne", vertiges, étourdissements, faiblesse en se levant d'une chaise ;
  • des signes caractéristiques du manque de fer : peau et cheveux secs, ongles cassants.

La consultation médicale en cas d'anémie par carence en fer

En cas de symptômes évoquant une anémie, une consultation auprès de son médecin traitant est indispensable. Après avoir examiné son patient, le médecin prescrit un bilan sanguin pour établir le diagnostic d'anémie en fer.

Le bilan sanguin

Appelé "numération formule sanguine" (NFS) ou "hémogramme" associé au dosage de l'hémoglobine, cet examen permet de faire le diagnostic d'anémie et d'en préciser les caractéristiques.

Le taux d'hémoglobine ou "Hb"

Chez l'adulte, le taux d'hémoglobine varie en fonction du sexe et des périodes de la vie :

  • 130 grammes par litre de sang (ou g/l) chez l'homme ;
  • 120 g/l chez la femme ;
  • 105 g/l chez la femme enceinte (à partir du second trimestre de grossesse).

Chez l'enfant, la quantité normale d'hémoglobine change à chaque étape de la croissance :

  • 150 à 180 g/l chez le nouveau-né ;
  • 115 g/l entre un et deux mois ;
  • 105 g/l de deux mois à 1 an ;
  • 115 g/l de 1 an à la puberté.

Le taux d'hémoglobine est révélateur d'une anémie lorsqu'il est inférieur aux valeurs normales précisées ci-dessus.

Le volume globulaire moyen ou "VGM" des hématies ou globules rouges

C'est le volume moyen des globules rouges (ou hématies), exprimé dans une unité nommée "femtolitre" (fl). Normalement, il est compris entre 80 et 95 à 100 fl. S'il est inférieur à 80 fl, il peut confirmer le diagnostic d'anémie microcytaire.

La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine ou "CCMH" des hématies

C'est la quantité d'hémoglobine présente dans les globules rouges. La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) normale est comprise entre 32 à 36 %.

Le taux de réticulocytes

La moelle osseuse produit constamment des globules rouges qui passent dans le sang. Les réticulocytes sont les globules rouges récemment produits par la moelle. La mesure du taux de réticulocytes permet de savoir si la production de globules rouges est normale.

D'ordinaire, le taux est proche de 75 000 réticulocytes par millimètre cube (mm3) de sang, soit environ 1,5 % du nombre total de globules rouges. En le mesurant chez une personne dont le taux d'hémoglobine a chuté, on peut mieux déterminer le type d'anémie dont souffre ce patient :

  • un taux supérieur à 120 000 réticulocytes/mm3 correspond à une anémie régénérative. Cela signifie que le corps fabrique davantage de globules rouges pour compenser la chute du taux d'hémoglobine ;
  • un taux inférieur à 60 000 réticulocytes/mm3 révèle une anémie arégénérative. Ce taux de réticulocytes bas signifie que l'organisme n'est pas capable de fabriquer les globules rouges manquants suite à la baisse du taux d'hémoglobine. C'est la situation qui se présente le plus souvent en cas d'anémie ferriprive.

Dosage de la ferritine

Pour vérifier que l'anémie est bien due à une insuffisance de fer, le médecin demande aussi un dosage de la ferritine (protéine assurant le stockage du fer) présente dans le sang. La ferritine reflète les réserves de fer de l'organisme. Habituellement, un microgramme par litre de ferritine correspondant approximativement à 10 mg de fer en réserve.

Le taux normal de ferritine est compris entre 20 et 400 nanogrammes par millilitre (ng/ml) de sang (selon l'âge et le sexe du patient, et la technique de dosage utilisée). Une quantité de ferritine inférieure révèle une carence en fer.

À noter : en cas d'inflammation et d'infection, la ferritine sérique peut être normale ou même augmentée et ne reflète plus vraiment les réserves en fer.

Dosage du fer sérique et de la transferrine

Dans certaines situations, un dosage du fer sérique (présent dans le sang) associé à un dosage de la transferrine (transporteur plasmatique du fer) est demandé.

Le bilan après diagnostic d'anémie par carence en fer

Une fois confirmé le diagnostic d'anémie par carence en fer, le médecin traitant recherche la cause de cette anomalie.

Il interroge son patient d'abord sur son alimentation (ou celle de son enfant si c'est lui qui est anémié) pour savoir si ses apports ferreux sont suffisants.

Si l'alimentation n'est pas en cause, il demande un bilan complémentaire afin d'identifier les facteurs entraînant des pertes sanguines visibles ou invisibles :

  • recherche de sang dans les selles, les urines ;
  • examen gynécologique ;
  • endoscopie digestive haute ;
  • coloscopie...

Un avis médical spécialisé est souvent nécessaire auprès d'un gynécologue, d'un gastro-entérologue, d'un urologue...

Source : Les symptômes et le diagnostic de l'anémie par carence en fer - ameli.fr

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Le traitement de l'anémie par carence en fer

Le traitement de l'anémie par carence en fer nécessite un apport médicamenteux prolongé en fer. Parallèlement, il est indispensable de traiter la cause du manque de fer. Un suivi biologique permet de contrôler la normalisation de la numération formule sanguine et de la ferritine.

Le traitement de l'anémie par carence en fer

Corriger l'anémie par carence en fer

Le fer par voie orale

Le traitement de l'anémie par carence en fer repose d'abord sur un apport de fer par la prise de comprimés (ou de sirop pour les enfants). Celui-ci doit être poursuivi pendant au moins trois mois et pris en dehors des repas, pour favoriser une bonne absorption du fer.

Ce traitement par fer provoque une coloration noire des selles et peut causer douleurs abdominales.

Ces effets secondaires peuvent être diminués et l'efficacité du traitement améliorée en appliquant quelques conseils de base :

  • Prenez le fer accompagné d'un jus d'orange, car le fer est mieux absorbé dans un milieu acide. La vitamine C améliore l'absorption du fer.
  • Prenez le traitement en dehors des repas, car l'absorption est diminuée par les phytates (avoine, blé, son), les polyphenols (thé, kakis, raisins, sojas, fruits rouges) et le calcium.
  • Diminuez, après accord de votre médecin, les doses quotidiennes de fer pour mieux supporter le traitement.

Il est important de savoir qu'une consommation importante de thé gêne l'absorption du fer.

Par ailleurs, les compléments en fer sont susceptibles d'interactions avec d'autres médicaments (ex. : traitement contre l'ostéoporose, traitement anti-acidité gastrique). Pour connaître les précautions à prendre si vous suivez déjà un autre traitement, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.

Le fer en perfusion

Une perfusion de fer est parfois indiquée lorsque :

  • le traitement par voie orale n'a pas permis de corriger l'anémie ;
  • la perte sanguine et de fer est supérieure à la capacité d'absorption de fer par le tube digestif ;
  • il existe une maladie inflammatoire intestinale (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn) qui diminue l'absorption du fer et majore les effets secondaires lors de la prise de fer par voie orale.

Consultez les informations en langage « facile à lire et à comprendre » (FALC) sur la perfusion et son mode d'administration, en téléchargeant la bande dessinée La perfusion (PDF), réalisée par l'association CoActis Santé dans le cadre de son projet SantéBD.

La transfusion sanguine

Très exceptionnellement, une transfusion sanguine peut être envisagée en début de traitement :

  • si l'anémie est importante en raison d'un important saignement survenu brutalement ;
  • si elle engendre des symptômes mal supportés.

Le traitement de la cause de l'anémie par carence en fer

Par ailleurs, parallèlement à l'apport de fer, il faut toujours traiter la cause de l'anémie : traitement d'un ulcère gastro-duodénal, d'un fibrome utérin, d'un polype du colon, d'une maladie cœliaque, d'une maladie de Crohn, d'une rectocolite hémorragique...

Le suivi médical pendant le traitement de l'anémie par carence en fer

Le patient doit présenter une amélioration des symptômes après quelques semaines de traitement par fer.

Pour vérifier l'efficacité du traitement de l'anémie par carence en fer, le médecin prescrit des examens sanguins de surveillance prenant en compte deux critères :

  • la numération formule sanguine : elle doit se normaliser rapidement. Le taux de réticulocytes (globules rouges jeunes) augmente pour atteindre un taux maximal après 7-10 jours, l'hémoglobine commence à augmenter après 1-2 semaines de traitement et retrouve un taux normal après 6-8 semaines.
  • le taux de ferritine. Lors d'un traitement par fer per os (comprimés, sirop), la ferritine est contrôlée après 3 mois, après avoir préalablement interrompu le traitement par fer pendant au moins deux semaines. Lors d'un traitement par perfusion, le contrôle de la ferritine a lieu au moins 2 à 3 mois après la dernière injection. Lorsque le taux est normal, on envisage l'arrêt du traitement.

Source : Le traitement de l'anémie par carence en fer - ameli.fr

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Bien couvrir ses besoins en fer selon les périodes de la vie

Pour éviter l'apparition d'une anémie par carence en fer, il est conseillé d'adopter une alimentation équilibrée et diversifiée, comportant des aliments riches en fer. L'alimentation doit aussi évoluer durant les périodes de la vie où les besoins en fer sont plus importants.

Les besoins en fer chez l'adulte

Il est possible de prévenir les anémies dues à un manque de fer ou de vitamines en adoptant une alimentation variée et équilibrée. Celle-ci comporte de la viande, des légumes, des fruits, des légumineuses (lentilles, pois, fèves...) et des produits céréaliers.

Les besoins quotidiens en fer de l'adulte sont :

  • d'1 mg environ chez l'homme ;
  • de 2 mg environ chez la femme entre la puberté et la ménopause, en raison des règles.

Une alimentation normale apporte environ 10 à 15 mg de fer par jour, mais 5 à 10 % seulement sont absorbés par l'organisme.

Certains aliments doivent être privilégiés :

  • aliments riches en fer : viande rouge, boudin, foie, crustacés, légumes secs (lentilles) ;
  • aliments riches en vitamine B12 : viande, œufs, produits laitiers ;
  • aliments riches en vitamine B9 : choux de Bruxelles, brocolis, asperges, petits pois.
Classement des aliments riches en fer
(de la plus forte teneur à la plus faible)
Type d'aliments Teneur en fer (pour 100 g)
Boudin noir 22 mg
Foie 7 à 14 mg
Lentilles 8 mg
Céréales chocolatées 6 mg
Jaune d'œuf 5 mg
Bœuf 3 à 4 mg
Lait de vache 0,2 et 0,6 mg/l

Des besoins spécifiques en fer chez les plus jeunes

Chez le nourrisson né à terme, la prévention du manque de fer débute dès la naissance et passe par :

  • l'allaitement maternel ;
  • ou la prise d'au moins 500 ml par jour d'un lait infantile enrichi en fer (préparation 1er âge, puis lait dit "de suite"). En effet, l'emploi d'un lait non enrichi en fer (ex. : lait de vache) entraîne un risque majeur de carence.

Si un déficit en fer survient malgré ce régime, un traitement par du fer doit être suivi pendant plusieurs mois.

À partir de  5-6 mois, la diversification alimentaire (légumes, viandes, céréales enrichies) fournit un apport en fer supplémentaire. Néanmoins, il faut continuer à utiliser un lait enrichi en fer jusqu'à au moins un an.

Durant l'adolescence (en particulier chez les 15-19 ans), les besoins en fer augmentent à cause d'une croissance importante et de l'apparition des règles chez les filles. Pour ces dernières, il est donc essentiel d'avoir une alimentation diversifiée et de manger régulièrement des aliments riches en fer.

Un risque d'anémie par carence en fer particulièrement élevé pendant la grossesse

La grossesse représente une situation physiologique particulière, au cours de laquelle les besoins en fer sont très augmentés. En effet, le fer est nécessaire au développement du fœtus et du placenta, ainsi qu'à l'augmentation du volume sanguin de la mère. Le risque d'anémie par carence en fer est alors important, surtout en fin de grossesse.

C'est pourquoi il est recommandé aux femmes enceintes (ou susceptibles de l'être) de manger équilibré. En cas de besoin, le médecin prescrira du fer sous forme de comprimés.

Source : Bien couvrir ses besoins en fer selon les périodes de la vie - ameli.fr

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Quelle est la prise en charge en obstétrique d'une patiente dans le cadre d'une gestion du capital sanguin ? Recommandation de bonne pratique HAS

Dépistage de l'anémie et de la carence martiale en prépartum

Il est recommandé de rechercher une anémie (Hb < 11 g/dL) par une numération formule sanguine chez toutes les femmes enceintes dès le début de la grossesse, au sixième mois de grossesse, ainsi qu'à tout moment de la grossesse en présence de symptômes d'anémie (Grade C).

La carence martiale peut être recherchée par un dosage de la ferritinémie (ferritinémie < 30 ng/mL) à tout moment de la grossesse en présence de symptômes d'anémie et en début de grossesse dans la population à risque : grande multiparité, grossesses multiples ou rapprochées, précarité, maladies in-flammatoires de l'intestin ou résections digestives, carences alimentaires ou pratiques alimentaires pauvres en apport de fer ou riches en chélateurs (thé, antiacides). Cette mesure permet aussi de rechercher une éventuelle surcharge en fer qui contre-indiquerait le traitement par fer (Grade C).

Chez les femmes anémiques d'origine méditerranéenne, du Moyen-Orient, d'Extrême-Orient, d'Afrique, des Caraïbes et de l'Océan Indien, il est recommandé de confirmer la présence ou non d'une hémoglobinopathie par l'interrogatoire ou par une électrophorèse de l'hémoglobine et/ou à défaut un dosage de l'hémoglobine S (Grade C).

Il est recommandé de supplémenter en fer oral les femmes anémiques ayant une hémoglobinopathie connue si leur taux de ferritine sérique est < 30 ng/mL (Grade B).

Traitement de l'anémie du pré-partum

En cas d'anémie avec carence martiale en prépartum, il est recommandé de réaliser une supplémen-tation en fer oral (80-100 mg/jour/élément fer) et en acide folique (400 ug/jour) en première intention. La tolérance de la prise orale de fer peut être améliorée par une prise un jour sur deux (Grade B).

Il est recommandé de contrôler l'efficacité du traitement après un mois (AE). Une fois que le taux d'hémoglobine est supérieur à 11 g/dL, il est recommandé de poursuivre la supplémentation en fer oral pendant au moins 3 mois afin de reconstituer les réserves de fer (Grade A).

Une prescription de fer intraveineux est recommandée en présence d'une carence martiale (ferritiné-mie < 30 ng/mL) après le premier trimestre de grossesse en cas d'anémie sévère (Hb < 8 g/dL) ou mal tolérée, ou découverte après 34 semaines d'aménorrhée, ou de mauvaise tolérance du fer par voie orale (Grade B).

Indications et seuils de transfusion en péripartum

Il est recommandé de réserver la transfusion anténatale aux anémies sévères (Hb < 8 g/dL) ou mal tolérées cliniquement ou consécutives à un saignement aigu et lorsque le traitement par fer n'aura pas le temps d'être efficace avant l'accouchement (AE).

Il est recommandé de prescrire des concentrés de globules rouges principalement sur la base des signes cliniques de gravité de l'hémorragie du post-partum (HPP), sans nécessairement attendre les résultats du laboratoire d'hématologie (AE). La transfusion a pour objectif de maintenir un taux d'hé-moglobine (Hb) > 7 g/dL si l'hémorragie est arrêtée ou > 8-9 g/dL si l'hémorragie est active (AE).

Il est recommandé d'anticiper l'accès 24 h/24 aux produits sanguins labiles et stables pour tout éta-blissement autorisé à pratiquer l'obstétrique (AE).

Mesure d'épargne transfusionnelle

Il est recommandé d'appliquer le protocole de prévention et de traitement de l'hémorragie du postpar-tum* de façon multidisciplinaire et d'organiser la formation en équipe (Grade C).

Il est recommandé de mettre en pratique les mesures d'épargne transfusionnelle pour l'hémorragie du postpartum : utérotoniques, acide tranexamique et traitement de la coagulopathie2 (Grade B).

La récupération du sang épanché périopératoire est possible en obstétrique : au cours des césa-riennes ou laparotomies hémorragiques ou à risque de l'être (Grade C).

Dépistage de l'anémie du postpartum

Il est recommandé de réaliser une numération globulaire à J1 ou J2 du postpartum en cas de césa-rienne, d'anémie par carence martiale en prépartum, d'hémorragie du postpartum, ou en cas de sus-picion d'anémie (AE).

Supplémentation en fer en postpartum

Une supplémentation en fer est recommandée en postpartum en cas d'anémie légère à modérée (taux d'hémoglobine < 11 g/dL) et doit être débutée avant la sortie de l'hôpital (Grade B).

Cette supplémentation peut consister en l'administration de fer oral (80 à 160 mg de fer élémentaire par jour pendant 3 mois) ou par une administration de fer intraveineux d'emblée.En cas de mauvaise tolérance ou compliance au traitement, de symptômes maternels et si la compliance au traitement est aléatoire (AE).

Télécharger le dossier complet : HAS • Gestion du capital sanguin en pré, per et postopératoire et en obstétrique • juillet 2022

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Supplémentation intermittente en fer et en acide folique chez les femmes menstruées Directive OMS1

Les femmes en âge de procréer présentent un risque d'anémie accru résultant d'une déplétion chronique en fer au cours du cycle menstruel. On estime que 469 millions de femmes non ménopausées dans le monde souffrent d'anémie. Pour appuyer leurs efforts sur la voie des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les États membres ont demandé à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de formuler des indications sur les effets et l'innocuité d'une supplémentation intermittente en fer et en acide folique chez les femmes menstruées dans le cadre de mesures de santé publique de prévention de l'anémie.

La supplémentation intermittente en fer et en acide folique est une intervention de santé publique recommandée chez les femmes menstruées vivant dans des environnements à prévalence élevée de l'anémie, afin d'améliorer leur hémoglobinémie et leur bilan en fer, réduisant ainsi le risque d'anémie (recommandation forte). La qualité globale des données factuelles s'est avérée faible dans le cas de l'anémie, de l'hémoglobinémie, de la carence en fer et du taux de ferritine, dans le cadre d'une comparaison entre un groupe recevant une supplémentation intermittente en fer, un groupe ne subissant aucune intervention et un groupe recevant un placebo. La comparaison de cette intervention avec une supplémentation quotidienne en fer révèle une qualité des données factuelles moyenne dans le cas de l'anémie, faible dans celui de l'hémoglobinémie et très faible dans celui de la carence en fer.

Contexte

On estime à 30,2 % (1) la prévalence mondiale de l'anémie chez les femmes non enceintes. L'anémie a des causes multiples, souvent concomitantes ; elle peut être due à des infections parasitaires, des pathologies inflammatoires, des anomalies héréditaires de la structure de l'hémoglobine, ou des carences en vitamines et en minéraux (fer, vitamines A, B12 et acide folique, notamment). Au moins la moitié des anémies est liée à une carence en fer (2). Celle-ci peut être due à un déséquilibre prolongé du bilan en fer, d'un apport insuffisant de fer (résultant d'une teneur insuffisante en fer dans la nourriture ou d'un problème d'absorption du fer), à des besoins accrus en fer ou à une perte chronique de fer par saignement. Le risque de carence en fer est plus important chez les femmes non ménopausées du fait des saignements menstruels (2).

L'anémie chez les femmes en âge de procréer est habituellement diagnostiquée lorsque l'hémoglobinémie est inférieure à 120 g/l, au niveau de la mer (3). Le diagnostic de l'anémie ferriprive est établi par la constatation simultanée d'une anémie et d'une carence en fer, déterminée en mesurant le taux de ferritine ou d'un autre indicateur du bilan en fer (récepteurs solubles de la transferrine sérique, par exemple) (4). L'anémie ferriprive réduit la résistance aux infections dans toutes les classes d'âge ainsi que la capacité physique et les performances au travail des adolescentes et des adultes (2, 5). De surcroît, les femmes débutant une grossesse avec des réserves insuffisantes en fer sont davantage exposées aux risques de morbidité maternelle et néonatale (6).

La supplémentation quotidienne en fer et en acide folique pendant une période de trois mois est la prophylaxie classique de l'anémie ferriprive chez les femmes non ménopausées. Malgré son efficacité avérée, son succès limité dans les régimes alimentaires des programmes de santé publique est probablement essentiellement dû aux faibles taux de couverture, à la quantité insuffisante de comprimés distribués et à la faible observance du traitement, en raison de ses effets indésirables (constipation, selles noires ou goût métallique, notamment) (7).

1 Une directive de l'OMS est tout document, quel que soit son titre, qui contient des recommandations de l'OMS relatives à des interventions sanitaires dans le domaine clinique, de la santé publique ou des politiques de santé. Une recommandation fournit des informations sur ce qu'il convient de faire du point de vue des décideurs, des prestataires de soins de santé ou des patients. Elle suppose un choix entre différentes interventions ayant un impact sur la santé et a des implications quant à l'utilisation des ressources. Toutes les publications contenant des recommandations de l'OMS sont approuvées par le Comité d'évaluation des directives (GRC) de l'OMS.

Télécharger le document complet : OMS • Supplémentation intermittente en fer et en acide folique chez les femmes menstruées • juillet 2022

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Anomalies de la Numération Formule Sanguine (NFS) et de l'électrophorèse des protides - Dossier documentaire

Document établi avec le concours méthodologique de la HAS et conforme à la méthode de la HAS de production des listes de critères d'évaluation et d'amélioration des pratiques professionnelles - avril 2017.

  • Groupe de travail : Dr Claude Magnani coordinateur GQ Basse Normandie ;
  • Groupe de lecture : Dr Jean Claude Douguet coordinateur GQ Bretagne

Introduction

L'élaboration de ce dossier sur les anomalies de la NFS et de l'électrophore des protides, chez l'adulte et l'enfant a pour objectif de réussir à résumer la spécialité en hématologie en 12 pages maximum. Ce document est fatalement une énumération des différentes pathologies associées aux anomalies biologiques. Un lien permet de se référer aux articles de la bibliographie

Hémogramme : définition - indication

L'hémogramme est l'examen biologique le plus prescrit en France toutes pathologies confondues. Ses indications sont très nombreuses et dépassent largement le cadre des pathologies hématologiques.

Il est réalisé à partir d'un échantillon de sang prélevé par ponction veineuse et recueilli dans un tube contenant un anticoagulant sec de type EDTA.
En 2009, environ 4,3 milliards d'euros ont été dépensés pour des actes de biologie en médecine libérale (réalisés en ambulatoire ou lors d'une hospitalisation en établissement de santé privé à but lucratif). Cette dépense ne cesse d'augmenter.
La NFS reste le premier acte en volume et en dépense avec un montant qui représente plus de 10 % du total des dépenses en 2010.
Les valeurs varient en fonction de l'âge, de sexe et de l'origine ethnique Il existe une grande variabilité des valeurs de référence des paramètres de l'hémogramme, entre les laboratoires d'analyses médicales.
La prescription de ces examens n'est donc pas systématique, elle conclut parfois une étape de la démarche diagnostique ou thérapeutique.

Il est utile pour compléter les informations issues de l'examen clinique et de l'entretien avec le malade et :

  • Confirmer ou infirmer une hypothèse diagnostique ;
  • Rechercher une possible anomalie devant un tableau clinique peu parlant ou sans signe clinique d'orientation (asthénie avec amaigrissement par exemple) ;
  • Quantifier une anomalie connue (suivre l'évolution de la blastose d'une leucémie aiguë en phase initiale de traitement) ;
  • Surveiller un patient en rémission (LMC par exemple) ;
  • Orienter les modalités thérapeutiques ;
  • Surveiller un traitement.

L'hémogramme est le plus souvent prescrit dans une situation diagnostique qui ne comporte pas de caractère d'urgence, mais il doit être prescrit en urgence devant des symptômes pouvant faire craindre :

  • Un taux très bas d'Hb (anémie aiguë) : asthénie majeure avec pâleur, polypnée, tachycardie, voire souffle systolique, céphalées, "mouches volantes" et soif intense ;
  • Une granulocytopénie majeure : fièvre, syndrome infectieux, surtout accompagnés d'angines et/ou d'ulcérations buccales ;
  • Une thrombopénie : syndrome hémorragique avec purpura.

La constatation d'une anémie sévère (<7g/dl) ou d'une neutropénie majeure (<200) ou d'une thrombopénie à risque (<20 000) doit faire discuter la prise en charge en urgence, en milieu spécialisé.

Démarche diagnostique en fonction des anomalies

Les anomalies qui demandent une prise en charge urgente par un spécialiste

  • Hémoglobine < 60 g/L ou mal tolérée ;
  • Hématocrite > 60 % ;
  • Neutropénie < 0,2 G/L (agranulocytose) ;
  • Thrombopénie < 10 G/L même en l'absence de syndrome hémorragique ;
  • Hyperleucocytose avec cellules immatures > 20 G/L
Les anémies

Les anémies sont définies par la diminution de l'hémoglobine au- dessous des valeurs normales et sont classées en fonction du VGM (volume globulaire moyen) et de la TCMH (teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine). les limites inférieures d'Hb chez l'homme 13g/dl, et 12g/dl chez la femme et 10,5 g/dl pendant la grossesse.

Le VGM indique si l'anémie est normocytaire (valeur normale), microcytaire (valeur inférieure à la normale), ou macrocytaire (valeur supérieure à la normale).

Le TCMH et la CCMH indiquent si l'anémie est normochrome (valeurs normales) ou hypochrome (valeurs inférieures à la normale).

1. Les anémies hypochromes microcytaires

Relèvent d'un défaut de la synthèse de l'hémoglobine par :

  1. Relèvent d'un défaut de la synthèse de l'hémoglobine par :
    • Par carence martiale vraie : anémies hyposidérémiques
      VGM, Hb, TCMH abaissés
      Sidérémie basse
      Ferritinémie est effondrée
      Les autres examens sont inutiles ++
    • Par rétention anormale de fer dans les macrophages : anémies inflammatoires
      Hb entre 9 et 12
      Sidérémie basse
      Ferritinémie élevée
      Les autres examens sont inutiles ++
  2. Trouble de l'utilisation du fer par l'érythroblaste
    • Par défaut héréditaire : Thalassémies
    • Par défaut de synthèse de l'hème : anémies réfractaires

Les anémies macrocytaires :

Elle se définissent par un taux d'Hb abaissé et un VGM > 100µg
L'anémie est variable
Le TCMH augmenté
Neutropénie modérée fréquente
Sidérémie normale et ferritine élevée

Sur le plan étiologique :

  1. Anémies macrocytaires régénératives, au cours d'une poussée d'hémolyse ou d'un épisode hémorragique aigu.
  2. Anémies macrocytaires arégénératives :
    • Anémies mégaloblastiques par carence vitaminique (folate et/ou B12) ;
    • Les myélodysplasies : le plus souvent pathologies malignes (états préleucémiques) ;
    • Au cours des hépatopathies alcooliques.
  3. D'autres étiologies seront systématiquement recherchées et faciles à éliminer régénération médullaire (réticulocytes augmentés), hypothyroïdie (clinique, TSH), hépatopathies autres que l'éthylisme, hémopathies malignes (le plus souvent normocytaires ou peu macrocytaires).
2. Les anémies normochromes normocytaires

Se définissent par un taux d'Hb circulante abaissé et un VGM normal.

  1. Soit d'origine périphérique par hémorragie ou excès de destruction (hyperhémolyse): REGENERATIVE
    • Hémolyse d'origine infectieuse, mécanique ou toxique ;
    • Hémolyse d'origine héréditaire avec la Drépanocytose, l'hémoglobinose C, le déficit en G6PD, en pyruvate kinase.
  2. Soit centrale par défaut de production : AREGENERATIVE
    La réticulocytose est en générale abaissée
    Penser à l'insuffisance rénale et l'hypothyroïdie.
3. Les polyglobulies

La polyglobulie se définit par l'augmentation sur l'hémogramme du nombre de GR, de l'HB > à 17gr/L et un hématocrite > à 55%.
Elles sont secondaires (par hyperproduction d'érythropoïétine) ou primitives (polyglobulie de Vaquez).

Télécharger le document complet : Anomalies de la Numération Formule Sanguine (NFS) et de l'électrophorèse des protidess • avril 2017

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Anémie ferriprive de l'adulte - Prise en charge VIDAL Recos

Anémie par carence martiale - Résumé des recommandations pour le généraliste Recomédicales

  • Définition de l'anémie: hémoglobine < 12 g/dL chez la femme et < 13 chez l'homme
    Correction des valeurs selon le statut tabagique et l'altitude.
  • Carence martiale = Ferritinémie < 45 ng/mL (BSG)
  • Bilan étiologique d'une anémie: examen gynécologique, BU/ECBU, sérologie cœliaque
  • Fibroscopie et coloscopie si homme ou femme +50 ans, ménopausée/sans menstruations, risque élevé de cancer colorectal, sévérité inexpliquée
  • Supplémentation en fer: 50-100 mg de fer élément à jeun pendant 3 mois
  • Surveillance trimestrielle de la NFS pendant 1 an
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Lire le document complet : Anémie par carence martiale - Résumé des recommandations pour le généraliste Recomédicales

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Choix des examens du métabolisme du fer en cas de suspicion de carence en fer Rapport d'évaluation HAS - Service évaluation des actes professionnels

L'identification d'une carence martiale (carence en fer) est possible grâce à l'analyse biologique des marqueurs du métabolisme du fer.

La recherche d'une carence martiale constitue une étape essentielle dans l'exploration étiologique des anémies, en particulier les anémies microcytaires pour lesquelles une anémie ferriprive (anémie par carence martiale) et/ou inflammatoire est suspectée.

En 1995, l'Agence nationale pour le développement de l'évaluation médicale (ANDEM) a émis des recommandations sur le diagnostic biologique d'une carence martiale. Les principaux éléments étaient (1) :

  • l'évaluation d'un éventuel déficit martial nécessite le dosage de la ferritine sérique ou le dosage du couple « fer sérique et coefficient de saturation de la transferrine » ;
  • le dosage du fer sérique ne peut être interprété que s'il est associé à la détermination du coefficient de saturation de la transferrine ;
  • le dépistage d'une carence martiale ne justifie pas la prescription simultanée du dosage du fer sérique et de la ferritine.

L'Andem soulignait que les dosages du fer sérique et du coefficient de saturation de la transferrine pouvaient être d'interprétation difficile, compte tenu de la variabilité nycthémérale, et que les marqueurs du fer devaient être interprétés avec prudence en situation d'inflammation.

Cependant, en 2008, malgré les recommandations de l'Andem ainsi que des recommandations d'autres institutions, la prescription des dosages de fer sérique isolé et de fer sérique en association avec la ferritine correspondait à 39 % du volume de prescription des examens de biologie explorant le métabolisme du fer, dans les données de l'Assurance maladie.

La demande de cette évaluation émane de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et du ministère de la Santé dans le cadre de la réforme de la biologie qui préconise l'optimisation des dépenses de santé par une limitation des prescriptions rendues non pertinentes par l'évolution des connaissances médicales et scientifiques (maîtrise médicalisée des volumes d'actes). Afin d'en réguler la prescription sur ces bases médicales, la Cnamts a saisi la Haute Autorité de Santé (HAS), en juillet 2009, d'une demande de choix raisonné des examens de biologie explorant le métabolisme du fer.

Cette évaluation a fait l'objet d'un cadrage qui en a défini les objectifs :

  • s'assurer que les recommandations de 1995, concernant le simple dosage de la ferritine ou du couple fer sérique et coefficient de la transferrine pour le diagnostic de l'anémie ferriprive, sont toujours d'actualité ;
  • préciser les autres examens que la ferritine utiles au diagnostic d'une carence martiale en situation inflammatoire ;
  • diffuser largement l'information à tous les prescripteurs potentiels directs ou indirects.

Cette démarche sera menée à partir d'une synthèse de l'état des connaissances sur le sujet, basée sur les consensus et les recommandations nationales et internationales en vigueur, et sur une analyse des bases de données.

Télécharger le document complet : Choix des examens du métabolisme du fer en cas de suspicion de carence en ferRapport d'évaluation HAS - Service évaluation des actes professionnels

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Mise au point - Marqueurs diagnostiques de la carence en fer : lequel choisir ? Abramowski, S., W., et al. Marqueurs diagnostiques de la carence en fer : lequel choisir ?. Rev Med Suisse. 2013; -1 (373): 380–383

Résumé

La recherche d'une carence en fer s'effectue en présence d'une anémie ou de symptômes attribuables à une carence en fer sans anémie. Le clinicien se trouve face à une affection simple et facile à traiter, sous réserve d'un diagnostic correct. De nombreux tests biologiques sont disponibles, mais leur interprétation est souvent malaisée. Des facteurs préanalytiques interfèrent dans les dosages, les normes varient selon le fournisseur et, surtout, les résultats des différents marqueurs sont trop souvent contradictoires dans certains contextes cliniques. Le but de cet article est de déterminer comment l'évolution des connaissances scientifiques et cliniques permet de mieux comprendre et rationaliser la démarche diagnostique de la carence en fer.

Lire cette mise au point : Mise au point - Marqueurs diagnostiques de la carence en fer : lequel choisir ?

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Recommandations - Recommandations actuelles pour le traitement de l'anémie ferriprive Schaefer, R., M., et al. Recommandations actuelles pour le traitement de l'anémie ferriprive. Rev Med Suisse. 2007; -7 (105): 874–880.

Résumé

L'anémie ferriprive est une complication fréquemment observée chez les patients souffrant de maladies chroniques et au cours de la grossesse. De nos jours, le statuts en fer d'un patient peut être caractérisé avec précision et de manière relativement peu coûteuse au moyen de la ferritine sérique, du coefficient de saturation de la transferrine et, en cas de besoin, des érythrocytes hypochromes et de la teneur en hémoglobine des réticulocytes (CHr). Une faible absorption et une mauvaise tolérance limitent généralement les possibilités de substitution orale en fer. Dans de tels cas, il existe la possibilité d'un traitement de fer intraveineux, en fonction du grade de l'anémie en combinaison avec l'époétine (par exemple, époétine alpha, Eprex).

Lire cette mise au point : Recommandations actuelles pour le traitement de l'anémie ferriprive

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Thèse - Anémie ferriprive pendant la grossesse : Comment la diagnostiquer correctement et éviter une supplémentation inappropriée ? Mémoire présenté et soutenu par Apolline BROGLIO - École de Sages-femmes Albert Fruhinsholz - Université Henri Poincaré, Nancy I

Introduction

L'anémie ferriprive pendant la grossesse n'est pas rare et loin d'être sans conséquences néfastes pour la mère et pour le foetus. C'est pourquoi il me paraît essentiel de savoir la prévenir et la dépister correctement pour ainsi établir une meilleure prise en charge de nos parturientes allant du simple conseil alimentaire à la supplémentation médicamenteuse. Encore faut-il se référer à la numération formule sanguine du sixième mois de grossesse, qui aujourd'hui est le seul examen obligatoire pour dépister une anémie pendant la grossesse.

Lire cette thèse : Anémie ferriprive pendant la grossesse : Comment la diagnostiquer correctement et éviter une supplémentation inappropriée ?

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Concentrations sériques de ferritine permettant d'évaluer le statut en fer au niveau individuel et dans les populations Document d'information technique OMS

Informations générale

Le présent document vise à donner des informations de synthèse sur l'utilisation de la ferritine sérique pour évaluer le statut en fer au niveau individuel et dans les populations. C'est une compilation des recommandations actuelles de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à ce sujet et il indique les valeurs seuils pour décrire les réserves de fer et la chronologie de leur constitution.

Il comporte également des considérations pour évaluer le risque de surcharge en fer. Il est une actualisation d'une précédente version (11) et supplante les recommandations antérieures de la publication de l'OMS et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), Assessing the iron status of populations, publiée en 2004 (12), et les recommandations liées à la ferritine présentées dansIron deficiency anaemia: assessment, prevention and control. A guide for programme managers (2001) (13).

Il vise à orienter les États Membres de l'OMS et leurs partenaires sur l'utilisation appropriée des indicateurs pour évaluer le statut en fer au niveau individuel et dans les populations. Ces évaluations permettent de progresser vers les objectifs internationaux de réduction de la carence en fer et fournissent des données sur lesquelles baser les programmes de prévention et de contrôle de la carence en fer et de l'anémie dans toutes les populations.

Télécharger ce document : Concentrations sériques de ferritine permettant d'évaluer le statut en fer au niveau individuel et dans les populations

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Rôle de la supplémentation hebdomadaire en fer et en acide folique chez la femme en âge de procréer pour favoriser une santé optimale de la mère et de l'enfant Déclaration OMS

But

La présente déclaration repose sur le consensus obtenu lors d'une consultation mondiale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la supplémentation hebdomadaire en fer et en acide folique en prévention de l'anémie chez la femme en âge de procréer, organisée à Manille (Philippines), du 25 au 27 avril 2007. Elle fait la synthèse des recommandations fondées sur une étude des dossiers demandée par le Bureau régional de l'OMS pour le Pacifique occidental (WPRO), ainsi que des données complémentaires présentées et discutées lors de la réunion des experts. Elle est destinée à un large public, dont les partenaires chargés de l'exécution des programmes, les chercheurs et les gouvernements participant à la conception et à la mise en œuvre des programmes sur les micronutriments dans le cadre des interventions de santé publique.

Télécharger ce document : Rôle de la supplémentation hebdomadaire en fer et en acide folique chez la femme en âge de procréer pour favoriser une santé optimale de la mère et de l'enfant

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Anémie de la grossesse Lara A. Friel , MD, PhD, University of Texas Health Medical School at Houston, McGovern Medical School

But

Il se produit normalement au cours de la grossesse, une hyperplasie érythroïde de la moelle osseuse responsable d'une augmentation de la masse érythrocytaire. Cependant, l'augmentation disproportionnée du volume plasmatique est responsable d'une hémodilution physiologique (hydrémie de grossesse): l'hématocrite chute d'un taux compris entre 38 et 45% chez une femme en bonne santé qui n'est pas enceinte à près de 34% à la fin d'une grossesse unique et à environ 30% à la fin d'une grossesse multiple. Les taux d'hémoglobine (Hb) et d'hématocrite suivants sont classés comme anémiques :

  • 1er trimestre: hémoglobine < 11 g/dL; hématocrite < 33% ;
  • 2e trimestre: hémoglobine < 10,5 g/dL; hématocrite < 32% ;
  • 3e trimestre: hémoglobine < 11 g/dL; hématocrite < 33%.

Si l'hémoglobine est < 11,5 g/dL au début de la grossesse, les femmes peuvent être traitées prophylactiquement parce que l'hémodilution ultérieure réduit habituellement l'hémoglobine à < 10 g/dL. Malgré l'hémodilution, la capacité de transport d'oxygène reste normale au cours de la grossesse. L'hématocrite augmente généralement immédiatement après la naissance.

Une anémie survient dans une proportion allant jusqu'à 1/3 des femmes au cours du 3e trimestre. Les causes les plus fréquentes sont les suivantes :

  • Carence en fer ;
  • Déficit en folates.

Les obstétriciens, en consultation avec un périnatalogue, doivent rechercher une anémie chez les femmes enceintes qui sont Témoins de Jéhovah (et qui sont donc susceptibles de refuser les transfusions sanguines), dès que possible.

Lire cet article : Anémie de la grossesse

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Anémie ferriprive pendant et après la grossesse : comment faire la différence ? Bulletin d'information APSF

Introduction

L'anémie est une pathologie fréquemment constatée en salle de travail. Du fait du risque d'hémorragie en peripartum, le dépstage et la prise en charge de l'anémie maternelle est essentielle pour assurer la sécurité de la mère et de son bébé. L'anémie en antepartum a été associée à des suites maternelles et néonatales défavorables, comprenant un travail prématuré, une fausse couche, un retard de croissance, un accouchement par césarienne et une infection intra-utérine.1,2 L'anémie du post-partum a été associée à la dépression, la fatigue et un déficit cognitif.3

La carence en fer est la cause d'anémie la plus courante pendant la période périnatale. La supplémentation en fer a été largement étudiée et il a été constaté régulièrement que ce type de traitement améliore le bilan martial et le taux d'hémoglobine.4 Cependant à ce jour, aucune étude n'a démontré une amélioration du devenir maternel ou fœtal. Nous devons donc nous poser la question suivante : comment pouvons-nous avoir un impact significatif sur le traitement et la gestion de l'anémie maternelle afin d'améliorer les résultats cliniques ? Comment, en tant qu'anesthésistes, pouvons-nous nous associer à nos collègues obstétriciens pour réduire l'impact de l'anémie sur l'accouchement ? Ici, nous présentons nos connaissances actuelles de l'anémie maternelle, de son traitement, des stratégies de sa gestion et des domaines de recherche futurs.

Lire cet article : Anémie ferriprive pendant et après la grossesse : comment faire la différence ?

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Traitement par fer oral de l'anémie ferriprive lors de la grossesse : état des pratiques chez les sages-femmes Gynécologie Obstétrique Fertilité et Sénologie

Objectifs

L'anémie ferriprive gravidique constitue un problème de santé publique auquel se trouvent confrontées en premier lieu les sages-femmes (SF). En raison de ses répercussions materno-fœtales, un traitement est nécessaire. Le fer oral est la principale option thérapeutique proposée. Malgré l'existence de recommandations nationales et internationales il n'y a pas de consensus sur les modalités d'utilisation. L'objectif principal de cette étude était d'analyser pour la première fois les pratiques des SF relatives au traitement de l'anémie ferriprive gravidique par fer oral.

Méthodes

Nous avons mené une étude observationnelle transversale descriptive auprès d'un échantillon de SF du département de la Gironde à l'aide d'un questionnaire.

Résultats

Nous avons recueilli 85 questionnaires complets de la part de SF libérales ou salariées. Les posologies de fer prescrites et les durées de traitement semblaient le plus souvent insuffisantes. L'acide folique et la vitamine C étaient fréquemment associés au fer oral. Le contrôle biologique de l'efficacité du traitement a été majoritairement réalisé à un mois par un hémogramme et un dosage de ferritine. Les précautions d'emploi du fer oral données par les SF et les actions face à une inefficacité ou une intolérance digestive du traitement sont cohérentes et similaires à la littérature. Une partie des SF ne se base sur aucune recommandation.

Conclusion

La plupart des SF de cet échantillon avait une pratique en cohérence avec diverses recommandations nationales bien qu'il n'existe pas d'algorithme thérapeutique précis permettent de les guider de façon adéquate. Des études de plus grande envergure sur la prise en charge de l'anémie ferriprive gravidique par les professionnels de santé et une harmonisation des pratiques sont nécessaires.

Lire cet article : Traitement par fer oral de l'anémie ferriprive lors de la grossesse : état des pratiques chez les sages-femmes

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Comment lire une NFS ? La revue du praticien

Une première lecture rapide

Bien entendu, pour voir en un clin d'œil si la NFS est normale ou non, le plus simple est de regarder ce qui est en gras ou associé à une étoile… mais l'interprétation est un peu plus délicate et doit suivre quelques règles :

  • dans la section initiale, concernant les globules rouges, ne tenir compte que de l'hémoglobine (Hb) et du VGM, les autres anomalies n'ayant pas d'intérêt ;
  • ne regarder que les chiffres absolus et oublier les pourcentages. En effet, une NFS peut être considérée à tort comme anormale pour le logiciel du laboratoire (c'est surtout le cas lorsque les valeurs des lignées blanches ou des plaquettes sont dans l'extrême basse ou haute de la normalité) ;
  • en période d'infection, surtout bactérienne, la NFS est souvent perturbée ; un 2e contrôle après l'épisode aigu n'est préconisé qu'en cas d'anémie normo- ou macrocytaire, augmentation des neutrophiles, hausse des monocytes.

Lire cet article : Comment lire une NFS ?

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L'Anémie de la Sportive IRBMS

Il est fréquent de rencontrer lors d'un bilan biologique systématique ou en raison d'une fatigue anormale chez une sportive, quel que soit son niveau de pratique ou d'entraînement un déficit en fer nécessitant une supplémentation en dehors d'une alimentation normale.

Définition de l'anémie

BIl existe plusieurs types d'anémie. Il s'agit d'une maladie par déficit en globules rouges ou hémoglobine dans le sang, provoquant un transport d'oxygène vers les muscles insuffisant. L'anémie la plus répandue est l'anémie par manque de fer, appelée « anémie ferriprive ».

Taux normaux et anormaux

– Hématies < 4 ml/kg/mm3 – Baisse de l'hématocrite ? Hématocrite 37% – Hémoglobine bas 12g/100 ml – Ferritine sérique basse ( 0,10 rg/ml)

Lire cet article : L'Anémie de la Sportive

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Lignes directrices britanniques sur la prise en charge de la carence en fer pendant la grossesse British Journal of Haematology

La carence en fer reste un problème important pour les femmes enceintes au Royaume-Uni. L'objectif de ces directives est de fournir aux professionnels de santé des recommandations pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la carence en fer pendant la grossesse et la période post-partum. Ces lignes directrices actualisent et remplacent les précédentes (Pavord et al, 2012). La prévalence de l'anémie pendant la grossesse reste élevée. Afin de minimiser les effets indésirables, notamment le recours à la transfusion sanguine, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour définir la prise en charge optimale, car de nombreuses recommandations actuelles ne sont pas étayées par des preuves de haute qualité.

Méthodes

Ce guide a été compilé selon le processus de la British Society for Haematology (BSH) sur le site b-s-h.org.uk. Les critères GRADE ont été utilisés pour citer les niveaux de recommandation et les grades de preuve (https://www.gradeworkinggroup.org).

Les recherches ont été effectuées à l'aide du moteur de recherche en ligne Medline (OVID), Embase (OVID) et CENTRAL (The Cochrane Library). Les termes de recherche étaient : (" grossesse " OU " post-partum ") ET ; " anémie " ET " transfusion " ; " anémie " ET " fer " ; " ferritine " ; " fer intraveineux " ; " prévention de la carence en fer " ; " hepcidine " ; " transfusion ET globules rouges " ; " carence en fer " ; " carence en fer " ; " déplétion en fer " ; " valeur prédictive positive " ; "valeur prédictive positive" AND ("vrai positif" OR "vrai négatif") ; "valeur prédictive négative" ; "valeur prédictive négative" AND ("faux positif" OR "faux négatif") ; "issue de la grossesse pour la mère et le bébé" ; "issue de la grossesse" AND ; "poids de naissance" ; AND "âge gestationnel" ; AND "admission en unité de soins intensifs" ; AND "accouchement prématuré".

Filters were applied to include only publications written in English, studies carried out in humans, clinical trials, clinical studies, comparative studies and systematic reviews published between 1 February 2012 and 31 January 2018, inclusive. Searches of individual journals were not implemented because it was felt that publications not captured during the database search process would have had limited availability and would have had little impact on the scientific community.

Opinions were also sought from practice development midwives and obstetric anaesthetists.

Lire cet article : Lignes directrices britanniques sur la prise en charge de la carence en fer pendant la grossesse

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Thèse - Dépistage et prise en charge de l'anémie par carence martiale chez la femme enceinte Mémoire soutenu le 20 juin 2017 en vue de l'obtention du Diplôme d'Etat de Sage-femme - CHEVALIER Sophie - UFR de Grenoble Alpes - Département de maïeutique

Objectif : Evaluer les pratiques professionnelles concernant le dépistage et la prise en charge de l'anémie ferriprive durant la grossesse.

Méthode : Il s'agit d'une évaluation des pratiques professionnelles avec pour référentiel les recommandations nationales du CNGOF ainsi que de l'HAS. Il s'agit d'une étude déclarative effectuée par auto questionnaire auprès des sages-femmes de la métropole grenobloise. Celles-ci ont été interrogées sur leurs pratiques concernant le dépistage de l'anémie, le traitement de l'anémie ferriprive et de son suivi.

Résultats : Cinquante-huit sages-femmes ont répondu à l'étude. Nous observons une bonne connaissance des facteurs de risque et des signes cliniques d'anémie. Si 93,1% des sagesfemmes prescrivent la numération formule sanguine (NFS) du 6ème mois, 65,5% la prescrivent systématiquement en début de grossesse sans tenir compte des facteurs de risque. Les seuils d'hémoglobinémie et d'hypoferritinémie sont mal connus (15,5% et 46,5% respectivement). Les posologies prescrites de fer sont supérieures aux recommandations (de 60 à 90mg/j pour 81% des sages-femmes). Enfin, 51,7% des sages-femmes prescrivent une NFS de contrôle six semaines après le début du traitement, et 39,6% arrêtent le traitement après correction de l'anémie sur la NFS.

Conclusion : Nos résultats suggèrent que le diagnostic et le dépistage de l'anémie ferriprive ne sont pas complètement connus et que le traitement par supplémentation en fer est en excès. Compte tenu du risque lié à l'augmentation du stress oxydative, la prescription doit inciter à une vigilance et faire appliquer le principe de précaution. Une formation accessible en ligne et la rédaction d'un protocole de réseau basé sur les recommandations pourraient permettre d'harmoniser et d'améliorer les pratiques.

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5 bonnes raisons de prescrire

1 - Apporte une triple combinaison de fer + acide folique + vitamine B12

2 - Apporte du fer sous forme de Citrate de Fer Ammonium (CFA)

3 - Contient du sorbitol qui agit très peu sur la glycémie

4 - Contient du sorbitol qui est bien toléré chez la femme enceinte

5 - Goût framboise agréable qui favorise l'observance

en sirop

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Posologie sirop

Prévention de l'anémie et de la carence en fer
  • Enfants d'âge scolaire (5 à 12 ans) : 5 ml une fois par jour pendant 3 mois
  • Adolescentes et femmes adultes : 5 ml une fois par jour pendant 3 mois
  • Grossesse : 5 ml une fois par jour tout au long de la grossesse
  • Allaitement : 5 ml une fois par jour pendant 6 à 12 semaines
Traitement de l'anémie grave**
  • Enfants d'âge scolaire (5 à 12 ans) : 7,5 ml une fois par jour pendant 3 mois
  • Adolescentes et femmes adultes : 7,5 ml deux fois (15 ml) par jour pendant 3 mois
Traitement de l'anémie ***
  • Grossesse et allaitement : 7,5 ml deux fois (15 ml) par jour jusqu'à ce que la concentration d'hémoglobine revienne à la normale

** L'anémie grave est définie comme une concentration d'hémoglobine sanguine de < 7 g/dl pour les enfants et de < 8 g/dl pour les femmes non enceintes (femmes adultes et adolescentes)
*** L'anémie est définie comme une concentration d'hémoglobine sanguine inférieure à 11,0 g/dl pour les femmes enceintes et inférieures à 12,0 g/dl pour les femmes non enceintes

Consultez le RCP de Vitafer Forte


en gélules

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Chaque gélule contient :

Du Sulfate Ferreux dans une formulation à libération prolongée (équivalent à 45 mg d'élément de fer)

De l'Acide folique dosé à 500 μg

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Posologie gélules LP

Prévention de l'anémie et de la carence en fer : 1 gélule / jour
Traitement de l'anémie par carence en fer: 2 gélules / jour

Consultez le RCP de Vitafer gélules


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X


Vitafer Forte® sirop
Vitafer Forte®

1. Dénomination du médicament

Vitafer Forte®.

2. Composition qualitative et quantitative

Pour 5 ml :

dans un sirop base de sorbitol aromatisé.

3 - Forme pharmaceutique

Sirop.

4. Données cliniques

4.1 Indications thérapeutiques

4.2. Posologie et mode d'administration

Se conformer à la prescription du médecin.

4.3. Contre-indications

Contre-indiqué chez les patients ayant une hypersensibilité à l'un des principes actifs ou des constituants.

4.4. Mises en garde et précautions d'emploi

4.5. Grossesse et allaitement

Sans objet.

4.6 Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec l'amlodipine sont : vomissement, nausée, troubles du sommeil, constipation, flatulence, anorexie.

5. Données pharmaceutiques

5.1. Classe pharmacothérapeutique

Antianémiques. Code ATC : B03AE01 

5.2. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Boîte de 1 flacon de sirop de 200 ml.

6 - Conditions de prescription et de délivrance

Sans prescription médicale.

7 - Titulaire de l'AMM

Strides Pharma Science Limited
Strides House, Opp IIM-B, Bilekahalli,
Bannerghatta Road,
Bangalore – 560076, India

8 - Date de mise à jour du texte

Mars 2019.

Dernière mise à jour de cette page

17/05/2019.



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