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Publié dans Médecine d'Afrique francophone 7111 - Novembre 2024 - pages 673-680
Auteurs : I. Kamara, Y.N. Atiméré, D. Koné, M. Keita, M. Akroma, D.A. Tolo - Côte d'Ivoire
Introduction : Le myélome multiple est la deuxième hémopathie la plus fréquente après les lymphomes. Géographiquement, son incidence et sa prévalence sont plus fortes dans les pays occidentaux. Les données relatives à l’épidémiologie descriptives des patients suivis pour myélome multiple dans notre hôpital ne sont connues. Nous nous intéressons dans ce travail à l’étude des caractéristiques épidémio-cliniques et thérapeutiques des cas de myélome multiple suivi au CHU de Treichville à Abidjan (Côte d’ivoire).
Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective à visée descriptive de patients diagnostiqués myélome multiple sur une période de 3 ans (2020-2023) au CHU de Treichville (Abidjan). Nous avions inclus tous les patients suivis en consultation et/ou en hospitalisation pour myélome multiple et ayant un dossier médical archivé et exploitable. Il était exclu de l’étude tous les dossiers-patients dont le diagnostic n’a pu être établi (dossiers incomplets, malade perdu de vue). Nous avions recensé les données socio-démographiques, cliniques, pronostiques et thérapeutiques. Les données ont été traitées avec le logiciel EPI info 7.2. Un total de 30 patients étaient recensés.
Résultats : L’incidence annuelle du myélome multiple était de 10 nouveaux cas/an. Sur 86 cas d’hémopathies malignes, sa prévalence hospitalière était de 34,9%. L’âge moyen des patients était de 51,5 ans avec des extrêmes de 30 et 81 ans. Le sex-ratio était de 1,5. Dix-sept patients (56,7%) avaient consulté dans un délai de 3 à 6 mois. Les stades ECOG qui prédominait étaient les stades 2 et 3 avec des fréquences respectives de 43,3% chacun. L’anémie était la manifestation clinique la plus fréquente (40%) avec un taux d’hémoglobine moyen de 8,1 g/dl (5,1-11), suivi des douleurs osseuses (16,6%). Seize patients (53,3%) avaient une plasmocytose supérieure à 26%. Un pic monoclonal était observé chez 19/30 patients (63%) et était IgG prédominant (33,33%). Les chaînes légères Kappa étaient plus fréquentes (33,33%). La calcémie moyenne était de 96,1 mg/l (ET = 9,4 ; 81-112). La majorité des patients (22/30) avaient un stade pronostique ISS3 (73,3%). Vingt-quatre patients (80%) avaient reçu une chimiothérapie (8 cycles définis au départ) et le protocole le plus utilisé était le protocole VRD qui était effectué chez 11/24 patients (45,83%). Les autres protocoles Revlimide Dexaméthasone (Rev-dex), Melphalan-thalidomide (MP-thal) et Thalidomide-Dexamethasone (thal-dex) étaient respectivement utilisé chez 8/24 patients (33,33%), 3/24 patients (12,5%) et 2/24 patients (8,33%). Quinze patients (62,5%) avaient obtenu une rémission complète toutes chimiothérapies confondues. Dans un délai de 1 à 4 ans après la cure de chimiothérapie, 14/24 patients (58,33%) étaient vivants, 5 décès (20,83%) et 5 perdus de vus (20,83%) étaient notés.
Conclusion : Le myélome multiple dans nos conditions d’exercice présente un pronostic sévère et la chimiothérapie classique s’avère insuffisante pour l’obtention d’une rémission complète. L’implication de la greffe autologue de cellules souches dans notre pratique associé aux nouvelles thérapeutiques systémiques, pourrait améliorer la survie de nos patients.
Introduction: Multiple myeloma is the second most common hematological disease after lymphomas. Geographically, Its average annual incidence and prevalence are higher to the occidental country. In our hospital, epidemiological data are unknow. The aim of this study was to report the characteristics of our patients suffering from multiple myeloma at the Treichville University Hospital in Abidjan (Ivory Coast).
Methods: This was a retrospective study with a descriptive aim of patients diagnosed with multiple myeloma over a period of 3 years (2020-2023) at the University Hospital of Treichville (Abidjan). We included all patients followed in consultation and/or hospitalization with multiple myeloma and had complete medical file. Any patient-files without diagnostics (incomplete files, lost to follow-up) were excluded. We collected socio-demographic, clinical, biological, prognostic and therapeutic data. The total number of patients was 30. We used Epi info 7.2 for data processing.
Results: The annual incidence of multiple myeloma was 10 new cases/year. We recorded 86 cases of malignant hemopathy. The prevalence of multiple myeloma was 34.9% over the study period. The average age was 51.5 years with extremes of 30 and 81 years. The sex-ratio was 1.5. Seventeen patients (56.7%) consulted within 3 to 6 months. The predominant ECOG stages were stages 2 and 3 with respective frequencies of 43.3% each. Anemia was the most frequent clinical manifestation (40%) with an average hemoglobin level of 8.1 g/dl (5.1-11), followed by bone pain (16.6%). Sixteen patients (53.3%) had plasmacytosis greater than 26%. A monoclonal peak was observed in 19/30 patients (63%) and was IgG predominant (33.33%). Light kappa chains were more frequent (33.33%). Mean serum calcium was 96.1 mg/l (SD = 9.4; 81-112). Many patients (22/30) were ISS3 (73.3%). Twenty-four patients (77%) had received chemotherapy, and the most used protocols were respectively the VRD protocol (Velcade Revlimide Dexamethasone) which was carried out in 11/24 patients (45.83%) followed by the Rev-Dex protocol (Revlimide Dexamethasone) (8/24 patients or 33.33%), then MP-thal (Melphalan-thalidomide) (3/24 or 12,5%) and thal-dex (thalidomide-Dexamethasone) (2/24 or 8,33%). Fifteen patients (62.5%) achieved complete remission from all chemotherapies combined. Fourteen patients (58.33%) were alive and 5 deaths (20.83%) and 5 lost to followed (20,83%) were observed after 1 to 4 years of chemotherapy treatment.
Conclusion: Multiple myeloma in our practice conditions presents a severe prognosis in relation to ISS score of our patients. Chemotherapy proves insufficient to achieve complete remission. The involvement of autologous stem cell transplantation in our practice in addition to new systemic therapy could improve the survival of our patients.
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