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L'essor | Mali | 26/04/2010 | Lire l'article original
Le projet "stratégie de prise en charge des cas de paludisme au niveau communautaire et des villages" intègre la prise en charge des cas de pathologie. Il a été lancé jeudi à Ségou par le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, en présence de son homologue du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, Mme Gakou Salimata Fofana. Étaient aussi présents, Steven Lutterbeck, le représentant de Population service international (PSI) et porte-parole des partenaires techniques et financiers, et Ouénegué Diarra, le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou. Le projet "Stratégie de prise en charge des cas de paludisme aux niveaux communautaire et village » est destiné à accroitre l’accessibilité au niveau communautaire du traitement de première intention en matière de paludisme simple dans la tranche d’âge de 0 à 5 ans. Il s’agit de la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). Le projet entend assurer la prise en charge de plus de 650 000 cas de paludisme dans les villages par des agents de santé communautaire de la région. Il couvrira 184 centres de santé communautaire (Cscom), fonctionnels ou non, dans 2 324 villages.
Le paludisme a un impact réel sur l’économie des familles. Une étude réalisée en 2005 par l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), établit que chaque ménage dépensait en moyenne plus de 56 000 Fcfa par an du fait de paludisme, totalisant une perte de 72 milliards de Fcfa par an pour le Mali. Le ministre de la Santé a souligné qu’au Mali, le paludisme est responsable de 37,5 % des motifs de consultations mais aussi la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans et d’anémie chez les femmes enceintes. Sur la base de ce constat, les pouvoirs publics ont pris des décisions salutaires. Oumar Ibrahima Touré a ainsi cité la gratuité des CTA et des moustiquaires imprégnées pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes. Il a aussi rappelé la nécessité d’étendre les interventions au-delà des Cscom pour une prise en charge correcte jusque dans les villages. Les partenaires rejoignent les pouvoirs publics dans l’approche en matière de lutte contre le paludisme et accompagneront les efforts conduits dans la région de Ségou. Steven Lutterbeck a relevé que c’est dans cette région que le fardeau du paludisme est le plus élevé, aussi bien en nombre de cas que de décès liés à la maladie. Selon les statistiques du département de la Santé, la région de Ségou a enregistré en 2008, 237 836 cas de paludisme et 338 décès.
Les responsables politiques et administratifs de la région entendent s’engager plus avant dans la lutte contre le paludisme et renforcer les actions à tous les niveaux. Le deuxième adjoint au maire de Ségou, Nafégué Goïta, a ainsi remercié l’État pour les efforts accomplis en admettant qu’il reste beaucoup à faire. Après les différentes interventions, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, a remis solennellement des kits de CTA destinés à la région de Ségou, au directeur de cabinet du gouverneur. Ouénegué Diarra a promis que ces remèdes parviendront dans les villages. Le paludisme exige un surcroit de mobilisation et d’engagement des décideurs, des acteurs communautaires et des partenaires à travers des actions et initiatives propres à atténuer les conséquences de la maladie dans notre pays et à sauver les enfants notamment les moins de 5 ans et les femmes enceintes qui paient encore un lourd tribut au paludisme. Au menu du lancement du projet stratégie de prise en charge des cas de paludisme aux niveaux communautaire et village, étaient programmés un sketch, des manifestations culturelles et une course d’ânes.
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