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Centre national d’appui à la lutte contre la maladie : de la lèpre aux vaccins

L'essor | Mali | 12/10/2010 | Lire l'article original

Au fil du temps, le statut et les missions assignées à cet établissement de recherche ont beaucoup évolué. Au départ, c’était un service de prophylactique, créé en 1934 et inauguré le 31 janvier 1935, sous l’appellation de l’Institut central de la lèpre de l’Afrique occidentale française. Avec pour vocation de promouvoir la recherche pour mieux lutter contre la lèpre. La structure sera baptisée en 1945, Institut Marchoux en hommage au prestigieux bactériologiste français, Emile Marchoux. Il a beaucoup travaillé contre la lèpre même si c’est Raoul Follereau « le vagabond de la charité », qui a porté au pinacle la lutte contre cette maladie. Il créa le réflexe de l’acceptation de la lèpre comme les autres maladies.

UNE NOTORIÉTÉ INTERNATIONALE. Selon des documents, c’est à partir de 1962 (après les indépendances africaines) que la structure deviendra un institut de recherche de l’Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE). Une organisation africaine qui regroupait le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. La France était membre associé. Comme institut spécialisé de l’OCCGE, il acquit une notoriété à l’échelle internationale. Il fera la preuve par la qualité scientifique de ses travaux. Ce sérieux dans le travail lui vaudra de devenir en 1978 un centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le cadre de la mise au point de la polychimiothérapie anti-lépreuse (PCT). Une thérapie qui a révolutionné la prise en charge de la lèpre dans le monde en général et dans les pays en développement, notamment ceux du continent africain en particulier. Une décision des administrateurs de l’OCCGE conduira à la scission de l’Institut en deux entités distinctes. Il s’agissait de l’Observatoire de la lèpre en Afrique (OLA), à vocation sous régionale et l’hôpital Marchoux.

La création de l’Organisation ouest africaine de santé (OOAS) par la fusion de la West african health community (WAHC) et l’OCCGE a eu pour conséquence la rétrocession des centres et instituts aux pays d’implantation, en décembre 2000. Un atelier tenu en 1999, dans le cadre du processus de rétrocession de l’OLA, avait préconisé la mise en place d’un pool unique de la lutte contre la lèpre regroupant l’OLA, l’hôpital Marchoux et le Programme national de lutte contre la lèpre. Ainsi par ordonnance 08/PRM du 10 février 2000, le Centre national de lutte contre la lèpre fut porté sur les fonts baptismaux. En août 2001, il deviendra le Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM). Le Centre est chargé d’accompagner les programmes de lutte contre les maladies dans la mise en œuvre de stratégies d’intervention. Il procède, en collaboration avec ces programmes, à l’élaboration et la mise en place de stratégies et d’outils de dépistage, de prévention des épidémies et de contrôle des maladies transmissibles. Une autre de ses missions est la mise en place d’un pôle d’excellence de surveillance, de formation et de recherche sur les maladies transmissibles et celles de la peau. Le centre développe également la recherche vaccinale nationale (essais au laboratoire et de terrain) sur les maladies transmissibles.

Unité de POINTE. A cet effet, le CNAM dispose d’une unité de pointe. En l’occurrence le Centre pour le développement des vaccins (CVD-Mali) qui est un motif de fierté nationale. Le CVD, un centre de référence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’échelle africaine qui continue de faire la preuve par la qualité scientifique de ses travaux. Ses résultats de recherche sur le vaccin conjugué de l’hemophilus influenzæ type B (HIB) publiés dans la revue scientifique « American Journal Of Tropical Medecine And Hygiene », atteste de la dimension scientifique de ces recherches financées par la Fondation Bill Gates, le richissime américain, fondateur de Microsoft. Selon le Pr Samba Ousmane Sow, directeur général du CNAM, la rigueur scientifique et la publication des résultats sont des exigences de la recherche. Il faut pouvoir faire une application directe de ces résultats. Le but de la recherche, c’est aussi de servir de référence, de conseil et d’orientation pour les décideurs, afin de leur permettre de prendre les décisions appropriées. Il faut dire que la recherche est un passage obligé du développement. Ceux qui émergeront dans ce domaine s’assureront un avenir meilleur.

Le CNAM à travers CVD-Mali a une excellente expertise dans le domaine de la recherche. Il dispose de ressources humaines compétitives à l’échelle internationale. Il confirme de plus en plus son utilité au plan national parce qu’il apporte un plus à l’amélioration de la santé des populations. A titre d’exemple, le vaccin conjugué de l’hemophilus influenzæ de type B (HIB), destiné à protéger les enfants contre les infections, a été introduit depuis juillet 2005 dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine sur la base des recherches de son unité pour le développement des vaccins (CVD-Mali).Une mission essentielle du centre est d’accompagner les différents programmes de lutte contre les maladies. Cet appui se fait à travers des interventions stratégiques, notamment, l’élaboration et la mise en place de stratégie et d’outils de prévention des épidémies et de contrôle des maladies transmissibles. Le Centre est chargé de mettre en place un « pôle d’excellence » de surveillance, de formation et de recherche sur les maladies transmissibles et les maladies de la peau, de développer la recherche vaccinale (avec essais en laboratoire et sur le terrain). La lèpre a été vécue à une certaine époque comme une tragédie sociale. Dans un passé encore récent, elle était un grand problème de santé publique. Heureusement, il est de nos jours sous contrôle dans notre pays. Cette maîtrise est le résultat des multiples efforts déployés par l’État, les partenaires au développement et le personnel socio-sanitaire. Au regard de l’évolution de la situation, l’espoir est permis quant à l’élimination totale de la maladie dans notre pays. Le Mali affiche 0,32 cas pour 100 000 habitants. L‘Organisation mondiale de la santé fixe le seuil d’élimination de la lèpre à moins d’un cas pour 100 000 habitants. Il est donc avéré que notre pays a atteint le seuil d’élimination de la maladie. Aujourd’hui, le CNAM continue d’assurer les soins cliniques pour les malades atteints de la lèpre et d’autres maladies telles les dermatoses.

Bréhima Doumbia

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