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L'essor | Mali | 01/06/2011 | Lire l'article original
C’était en présence de représentants de l’Unicef, de l’UNESCO et de l’UNFPA, du Haut conseil national de lutte contre le Sida et nombre d’acteurs de l’éducation nationale. Cette rencontre de deux jours a examiné le projet de plan sectoriel de lutte contre le sida dans le secteur de l’éducation pour sa validation technique et des propositions d’amélioration de la lutte contre la pandémie dans nos écoles. L’enjeu de la démarche est considérable. De nos jours, il est établi que l’éducation préventive est le meilleur moyen de lutter contre toutes les formes de transmission du VIH-Sida. Cette épidémie dévastatrice est causée par un virus dont la transmission peut être prévenue par des mesures simples, pourtant difficiles à mettre en œuvre du fait de l’ignorance, d’attitudes sociales et pratiques culturelles néfastes. Jusqu’à présent, les actions de lutte contre le sida ont été d’une portée modeste car elles étaient mises en œuvre à travers des programmes exécutés par des ONG ou des organisations multilatérales sans intégrer les structures éducatives pérennes.
Ces programmes sont en effet dépendants de sources de financement et s’arrêtent en général avec le tarissement des apports financiers. Différentes stratégies axées sur l’éducation pour combattre l’infection et réduire son impact sur les familles et les communautés ont été engagées. L’éducation, utilisant les méthodes adéquates, a la capacité de se démultiplier donc de faire tache d’huile, car elle permet à la frange jeune, victime du fléau, d’avoir une information claire, précise et détaillée sur la maladie. Selon le chef du programme du VIH-Sida à l’Unicef, Mme Touré Ndèye Ngoné, cet atelier découle d’une étroite et franche collaboration entre le ministère de l’éducation, à travers sa cellule sectorielle de lutte contre le sida, et ses partenaires au développement. Il est destiné à produire un document en cohérence avec les autres stratégies et politiques du pays, notamment le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) et l’éducation pour tous (EPT).
Mme Touré Ndèye Ngoné a renouvelé l’engagement des partenaires techniques et financiers à apporter un appui technique et financier aux efforts déployés afin que tous les enfants, filles et garçons, accèdent de façon équitable à une éducation de qualité dont ils sortiront armés intellectuellement et moralement outillés pour se protéger du VIH-Sida. Salikou Sanogo a confirmé l’impact négatif du Sida sur l’éducation. D’une part, l’épidémie réduit l’offre d’éducation en ce sens qu’elle diminue le nombre d’enseignants pour cause de décès, d’autre part elle réduit la demande d’éducation, car l’infection chez la femme diminue la capacité de procréation. En définitive, le cercle vicieux d’une progression du VIH-Sida aboutit à une réduction des services éducatifs, laquelle conduit à une plus grande vulnérabilité et constitue une menace dramatique pour les objectifs de l’éducation pour tous (EPT) et plus généralement pour les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) « Nous espérons qu’après cette étape, et grâce à votre engagement, une impulsion politique, une planification participative et un partenariat intersectoriel, commencera le processus d’institutionnalisation, c’est-à-dire la mise en place d’une réponse coordonnée, large et efficace du secteur de l’éducation face à l’épidémie. En la dotant d’un cadre de référence lui permettant de définir des axes stratégiques spécifiques à sa mission dans les limites d’une stratégique claire et cohérente, on réduirait considérablement la propagation de la pandémie », a assuré le ministre Sanogo.
par Aïchatou Traoré
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