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Revue de presse de santé tropicale

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Glaucome : une pathologie chronique cécitante, mais contrôlable

L'essor | Mali | 10/01/2012 | Lire l'article original

Elle provoque une atrophie du nerf optique, qui conduit à une cécité irréversible en absence d’un traitement adéquat et établi à temps. Le glaucome effraie par son seul nom. Il est la deuxième cause de cécité dans notre pays, après la cataracte. Les critères de diagnostic et de traitement ont fort évolué ces derniers temps.

Malgré tout le glaucome, par son caractère asymptomatique et sa survenue insidieuse, constitue un réel problème de santé publique, tant par sa prise en charge, que par sa difficulté à être totalement élucidé par les spécialistes. Le Dr Claude Bernard Camara, ophtalmologiste au Centre international d’ophtalmologie du Mali « Yeelen », nous parle de la gravité de cette maladie qui touche les deux sexes. L’ophtalmologue du centre « Yeelen » ne donne pas de statistiques pour le Mali, mais il précise que le taux de prévalence dans d’autres pays africains, comme le Togo, a démontré que 12% de la population est atteinte par le glaucome. Ce chiffre serait un peu sous-estimé du fait que nombre de glaucomateux ignorent même l’existence de leur maladie. Sur la base de ce taux de prévalence obtenu dans d’autres pays africains, et sur une population de 15 millions d’habitants, l’ophtalmologue du centre « Yeelen » estime que plus de 1 800 000 Maliens sont atteints de glaucome. Le toubib note une augmentation du nombre de glaucomateux dans les consultations et il conclut qu’avec le glaucome, tout le monde est suspect. Le Dr Camara définit le glaucome comme une neuropathie optique chronique, c’est - à -dire une maladie dégénérative. Elle provoque une atrophie du nerf optique, qui conduit à une cécité irréversible en absence d’un traitement adéquat, et établi à temps. La cause principale de cette atrophie optique progressive du nerf optique est liée à une augmentation, quelque fois brutale, de la pression à l’intérieur de l’œil. Cette pression va au - delà des limites physiologiques tolérées par l’œil humain, qui est de 18 mm de mercure, selon l’expression médicale consacrée. Cette pression intraoculaire (PIO) élevée compresse et endommage des fibres du nerf optique et de la rétine. Mais dans d’autres cas, malgré une PIO normale, une circulation sanguine inadéquate entraîne la mort des cellules du nerf optique. Le médecin parle alors de glaucome à tension normale. Une hypertension oculaire, même si elle constitue le premier facteur de risque, n’est pas synonyme de glaucome. On sait aujourd’hui que le niveau d’hypertension susceptible d’engendrer un glaucome est propre à chaque individu, ce qui rend le diagnostic de la maladie difficile à son début. Le glaucome n’est pas une maladie contagieuse, mais il est désormais certain que plus de la moitié des glaucomateux, transmettent la maladie à leur descendance. Le type de glaucome le plus fréquent au Mali est le glaucome chronique à angle ouvert. Il existe aussi le glaucome à angle fermé, le glaucome congénital, de plus en plus fréquent, le glaucome du myope fort, le glaucome cortisonique.

Des facteurs de risques. La survenue d’un glaucome est favorisée par l’existence d’autres facteurs de risques, comme l’hypertension artérielle, le diabète et les troubles cardiovasculaires. Le glaucome chez le Noir a la particularité d’avoir une évolution souvent rapide et sévère. Le diagnostic est simple et se base sur les examens les plus couramment pratiqués comme le test de tonométrie. Cet examen s’effectue désormais avec le tonomètre à air pulsé, sans contact avec la surface de l’œil pour des raisons d’hygiène. Cet appareil facilite la mesure de l’épaisseur de la cornée, l’observation directe de l’œil et du nerf optique avec la lampe à fente, le test du champ visuel pour évaluer les altérations du champ visuel. Le glaucome évolue sans symptômes pendant 10 à 20 ans. Le praticien note toutefois une vision périphérique embrouillée, des maux de tête, des douleurs oculaires, quelques fois des nausées et vomissements, et naturellement la cécité à un stade avancé. En pratique quotidienne, cette dernière symptomatologie est la seule qui oblige les malades à se faire consulter. Ce sont malheureusement des centaines de malades qui viennent consulter à ce stade de cécité, irréversible, d’où l’importance capitale d’un dépistage précoce. Avons-nous au Mali le moyen de faire un dépistage précoce chez tous les maliens ? Claude Bernard Camara répond par la négative. Mais il est impératif pour les spécialistes et pour les patients de ne pas rater le diagnostic lors de la première consultation du malade. L’ophtalmologiste est le seul en mesure de faire un diagnostic précis et un traitement efficace au début de la presbytie. Cette maladie est la difficulté à lire de près. Les personnes de plus de 40 ans et les personnes qui ont des cas de glaucome dans leur famille, quelque soit le niveau de parenté, sont des sujets à risque. Pour ces différentes raisons, le centre international d’ophtalmologie du Mali « Yeelen », organise une vaste campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit, à partir de ce mois de janvier pour les personnes à risque. Le traitement du glaucome consiste à tout mettre en œuvre pour faire baisser l’hypertension oculaire. Dans ce domaine la science a fait des grands progrès. Les collyres de dernières générations (prescrits à vie) ont certes un coup élevé, mais ils montrent leur efficacité par rapport à la chirurgie. Cette science malgré l’existence de nombreuses variantes donnent des résultats décevants chez le patient noir. Le Centre international d’ophtalmologie est bien entré dans l’heure de la technologie de pointe. Il dispose d’équipements sophistiqués pour la prise en charge de la pathologie. Le scientifique rappelle qu’avec le sélectif laser trabeculoplasty (SLT) le dernier laser de haute technologie, disponible dans son centre, l’espoir est de nouveau permis. Le glaucome est une maladie chronique cécitante grave, mais contrôlable aujourd’hui. Les efforts conjugués des ophtalmologistes sont louables. Mais ces spécialistes sont en nombre insuffisant dans notre pays. Les médecins rendent, par ailleurs, un vibrant hommage aux malades. Le Dr Camara estime que la prise en charge vigoureuse de la problématique du glaucome au Mali par les pouvoirs publics est une urgence.

Bréhima Doumbia

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