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Revue de presse de santé tropicale

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Interventions à froid : pas si urgentes

L'essor | Mali | 31/01/2012 | Lire l'article original

Bien que programmées, ces interventions chirurgicales peuvent attendre sans mettre la vie du malade en danger. Les antécédents pathologiques du malade ou une préparation particulière imposent le report de l’intervention chirurgicale dans certaines situations. La pilule est parfois très amère à avaler pour les malades de se voir signifier, dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), le report d’une intervention programmée pour la prise en charge d’une pathologie.

Cette nouvelle préoccupe et perturbe le malade et son entourage. Pour le profane lorsqu’une opération chirurgicale est programmée, elle doit être réalisée forcement dans le temps indiqué. La réalité est qu’il y a des urgences chirurgicales qui n’attendent pas. Mais les interventions programmées ou interventions à froid peuvent être reportées ou différées du fait de l’état général du malade ou de ses antécédents pathologiques. Dans la chirurgie, les interventions à froid sont celles qui ne constituent pas des urgences. En d’autres termes, il s’agit des interventions chirurgicales programmées qui peuvent attendre sans mettre en péril le pronostic vital, c’est-à-dire la vie du malade en danger. Les interventions à froid peuvent être aussi des urgences différées pour une préparation particulière du malade. Dans les interventions à froid, on enregistre des reports dans les situations particulières. Cette situation provoque des grincements de dents chez les usagers. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter les récriminations et les commentaires où la colère le dispute parfois à la résignation. Les usagers ne comprennent pas les raisons qui poussent parfois le chirurgien à demander le report d’une opération. La décision est souvent prise en accord avec le médecin ou l’infirmier anesthésiste et un autre spécialiste,. Le Dr Mamby Keïta, chirurgien infantile et chef du service de chirurgie infantile du Centre hospitalo-universitaire (CHU) : Gabriel Touré, nous explique un peu le processus pour une meilleure compréhension des usagers de nos structures de santé. Dans les établissements hospitaliers, le report d’une intervention est assimilé, peut-être à tort, au programme d’organisation des services de chirurgie. Les extrémistes poussent l’analyse plus loin et incriminent des pratiques pas très catholiques. Selon les explications des chirurgiens spécialistes aucune tractation douteuse n’influence leur décision de report. Les interventions à froid, sont repoussées pour le bien de la personne dont l’état nécessite une intervention, mais dans de meilleures conditions. Le chirurgien de Gabriel Touré explique que les urgences chirurgicales sont immédiatement prises en charge, sinon le malade risque de mourir dans les minutes ou les heures qui suivent.

Loi hospitalière

Il faut rappeler que notre pays a engagé depuis plus d’une décennie une réforme hospitalière qui a abouti en 2002 à l’adoption d’une loi hospitalière. Les textes précisent que toutes les urgences chirurgicales sont à prendre en charge, sans réclamer préalablement le moindre sou au malade ou à sa famille. Le Dr Mamby Keïta rappelle que dans les interventions, le report peut être lié aux antécédents pathologiques du malade. A ce propos, notre interlocuteur, à titre d’exemple donne le cas d’un malade programmé, souffrant de cardiopathie ou de mal endocrinien. Dans l’un et l’autre cas, il faut faire appel respectivement à un cardiologue et à un endocrinologue pour éliminer des risques. L’avis de ces spécialistes éclaire le raisonnement du chirurgien. Il peut décider de repousser l’intervention. Le chef du service de chirurgie infantile, explique aussi qu’il est déconseillé d’opérer un patient anémié. Dans les interventions programmées, les risques sont moindres. Le malade a un bilan établi. Le dossier comporte l’identification du malade dans les interventions programmées. Le toubib observe que les enfants programmés pour être opérés ont un brassard au niveau du bras affichant un check-list. Cette précaution fait éviter les confusions. Le report d’une opération chirurgicale s’impose aussi chez une femme programmée pour une intervention lorsqu’elle voit ses menstrues. Dans ces conditions, les chirurgiens ne prendront aucun risque, parce que la femme qui voit ses règles perd du sang. Il n’est pas prudent d’intervenir sur une femme dans ces conditions. Mais d’autres situations exigent de reporter l’opération. Dans les interventions à froid, certains malades subissent une préparation médicamenteuse pour diminuer les risques parce qu’il faut admettre, qu’il n’existe pas de risque zéro en la matière. Le Dr Mamby Keïta précise qu’il y a moins de décès dans les interventions programmées, parce qu’on aura suffisamment préparé le malade. Il souligne que les interventions à froid, rencontrent moins de complications à la différence des urgences chirurgicales où les antécédents du patient ne sont pas connus. Mais l’urgence recommande d’intervenir pour le sauver, même en prenant des risques. Les urgences chirurgicales n’attendent pas. Le praticien de Gabriel Touré note qu’on peut aussi différer un rendez-vous chirurgical du fait d’une hyperthermie (élévation de la température du corps). Elle intervient subitement chez un sujet programmé. Le chirurgien infantile est on ne peut plus clair pour le cas des enfants. Un môme enrhumé ne doit pas être opéré, parce qu’on utilise le gaz. Si les voies supérieures sont bouchées, cela risque de poser de graves problèmes.

Contribution : une lumière au bout du tunnel : éliminer la menace que représentent les maladies tropicales négligées

Bien que la majorité du monde n’ait jamais entendu parler de la filariose lymphatique ou la schistosomiase, ces infections, comme d’autres maladies tropicales négligées (MTN), constituent une réalité tangible pour beaucoup de personnes en Afrique ou dans le reste du monde. Plus d’un milliard de personnes souffrent de ces maux épouvantables qui handicapent et défigurent leurs victimes ou les rendent aveugles. Elles empêchent aussi les communautés les plus démunies d’échapper à la pauvreté. Pendant des décennies, je me suis efforcé de combattre ces maux en tant que médecin et en tant que cadre à l’Organisation mondiale de la santé. J’ai eu la chance d’être témoin de la volonté croissante de la communauté internationale de collaborer pour arriver à contrôler les MTN. Mais d’importantes lacunes demeurent. Nous avons besoin d’améliorer les traitements pour certaines de ces maladies, d’en découvrir pour d’autres et de trouver des moyens plus efficaces de faire parvenir les médicaments existants à ceux qui en ont besoin. Il existe à présent une raison supplémentaire d’espérer être bientôt débarrassés de ces maladies. Cette semaine, à Londres, des organisations sanitaires internationales, des donateurs bilatéraux, des firmes pharmaceutiques, des fondations privées et des représentants de pays d’endémie se sont réunis pour définir tous ensemble une réponse robuste à ces défis. Ils ont lancé la plus importante initiative coordonnée dans l’histoire de la lutte contre les MTN. Ensemble, ces organisations ont créé une réelle opportunité d’aider des centaines de millions de gens souffrant de ces terribles maladies à devenir autonomes. Il s’agit là d’un partenariat novateur qui modifie notre approche des problèmes de santé mondiale et qui multipliera l’impact des programmes MTN actuels tout en tirant profit des progrès extraordinaires qui ont déjà été faits. Pendant des dizaines d’années, les partenariats conjuguant les ressources d’organismes des secteurs public et privé ont offert une alternative viable aux recherches et investissements historiquement limités des firmes pharmaceutiques commerciales. Toute une série d’outils a, par exemple, pu être créée pour combattre la cécité des rivières, la filariose lymphatique, la lèpre, la maladie du sommeil, etc. grâce à une collaboration entre l’industrie pharmaceutique et le Programme de recherche sur les maladies tropicales de l’OMS. Les mesures coordonnées annoncées cette semaine permettront de passer à la vitesse supérieure. Les partenaires se sont tous engagés à accroître le stock de médicaments existants et à investir collectivement dans la recherche pour accélérer le développement de meilleurs remèdes. De plus, les organisations sanitaires mondiales apporteront les fonds indispensables pour renforcer et améliorer les systèmes de distribution, afin que les traitements parviennent bien à ceux qui en ont besoin. Les partenaires ont signé la « Déclaration de Londres sur les maladies tropicales négligées », où ils s’engagent à accroître leur collaboration pour combattre les MTN. Continuant la tradition de « pharmaco-philanthropie » érigée par d’anciens partenariats public-privé pour les MTN, un certain nombre de compagnies se sont engagées à fournir autant de médicaments que nécessaire pour protéger les populations de ces maladies. Ainsi, beaucoup d’entre elles vont poursuivre leur programme de dons jusqu’à la fin de la présente décennie et elles fourniront en moyenne un total de 1,4 milliard de traitements par an. En cela, elles suivent l’exemple de programmes de dons de médicaments comme celui de Merck & Cie qui, en 1986, avait pris l’engagement historique de donner son médicament contre la cécité des rivières « autant que nécessaire et aussi longtemps qu’il le faudrait » ou d’autres qui ont réussi à réduire l’incidence de la lèpre, de la cécité des rivières et d’autres maladies. Des partenariats aussi novateurs que celui-ci (qui conjugue les ressources d’acteurs du secteur privé et de programmes sanitaires du secteur public, de certains États et d’organismes d’assistance) permettront de faire d’immenses progrès dans la lutte contre ces maladies, là où les initiatives individuelles ou les partenariats bilatéraux ne suffisent plus. Pour que ces engagements aient un réel impact sur la santé publique, il est essentiel que les pays où les MTN sont endémiques, comme le Mali, s’assurent que les médicaments nouvellement disponibles parviennent bien à ceux qui en ont besoin. Le gouvernement malien a déjà lancé un programme MTN intégré pour s’attaquer à plusieurs problèmes sanitaires à la fois. Cette annonce lui permettra d’accroître ses efforts. Le Mali et d’autres pays peuvent tirer profit des leçons apprises lors de la mise en œuvre du programme de dons Mectizan. Lorsque le Traitement à l’Ivermectine sous directives communautaires (TIDC), un programme novateur et efficace, a remplacé les méthodes traditionnelles dispensées par des agents sanitaires, plus de 140 000 communautés ont reçu les compétences nécessaires pour assumer la responsabilité de recueillir et distribuer le médicament à des millions de gens chaque année. Cette approche communautaire est appliquée à présent à la distribution de moustiquaires, de vitamine A et d’autres pratiques sanitaires. J’ai passé des dizaines d’années à me battre contre les maladies tropicales négligées. À 80 ans, j’espère encore voir le jour où ces maladies négligées cesseront d’être un fléau pour les communautés pauvres d’Afrique et d’ailleurs. Avec ce nouveau partenariat innovant, je vois la lumière au bout du tunnel.

Dr ADETOKUNBO O. Lucas*

(*) Le Dr Adetokunbo O. Lucas a dirigé le Programme spécial de recherche et de formation sur les maladies tropicales de l’Organisation mondiale de la santé/Banque mondiale/UNICEF/Programme des Nations Unies pour le développement de 1976 à 1986.

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