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L'essor | Mali | 19/02/2013 | Lire l'article original
Les échanges ont porté sur le thème évocateur de : “coûts des stratégies de réduction de la mortalité maternelle en Afrique”. La mortalité et morbidité maternelles (états des lieux), la morbidité et mortalité néonatales, la gratuité des soins en gynécologie obstétrique : enjeux et issues, le Vih et la grossesse, notamment la prévention de la transmission mère-enfant et les cancers gynécologiques et mammaires, ont été au cœur des exposés scientifiques de haut vol. Les différentes assises de la SAGO constituent des cadres de concertation et d’échanges entre spécialistes de la santé de la femme. Ils prennent connaissance des dernières évolutions de la prise en charge des pathologies gynécologiques. Ils se préoccupent de l’enseignement de la jeune garde de médecins africains et des sages femmes. Celles-ci restent un maillon essentiel de la chaîne de soins pour la femme et l’enfant. Les rencontres de la SAGO renforcent les capacités des acteurs de la prise en charge de la santé de la femme et de l’enfant.
A titre d’exemple lors du 12è congrès de la société savante de gynécologie, il y a eu 21 conférences, 03 tables rondes, 215 communications orales et 05 communications affichées. Ces différentes interventions scientifiques apportent toujours une plus value pour les jeunes spécialistes du domaine. Selon, le Pr Mamadou Traoré, médecin chef du centre de santé de référence de la Commune V qui rempile pour un nouveau mandant de 03 ans au secrétariat général de la SAGO, il ressort de la synthèse des travaux du dernier congrès de la société que la réduction de la mortalité maternelle et néonatale reste un défi. Tout décès maternel doit être considéré comme un décès prématuré et une perte humaine capitale. Il faut rappeler que l’actuel président de la Société africaine de gynécologie est le Béninois, le Pr René Perrin.
La documentation fournie par le Pr Mamadou Traoré rappelle que les complications obstétricales directes sont la première cause de la mortalité maternelle à hauteur de 80%. L’analyse de la mortalité maternelle et néonatale montre que toutes les deux heures une femme meurt des suites de la grossesse ou de l’accouchement. A côté d’un décès maternel il y a 20 à 30 autres qui souffriront d’une pathologie invalidante dont la plus grave est la fistule obstétricale. Les stratégies pour réduire cette mortalité maternelle sont entre autres les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu) la planification familiale (PF), les soins après avortement, les soins anténatals recentrés.
Il faut également porter des efforts sur la prise en charge des urgences gynécologiques et obstétricales pour circonscrire la mortalité maternelle et néonatale. Il faut aussi rappeler que le système de gratuité des soins présente des avantages certains parce qu’il apporte une réelle bouffée d’oxygène pour les malades et leurs familles, mais il faut trouver des mécanismes de maintien du système. En d’autres termes, il faut assurer la pérennité du système notamment par la mise en place des mutuelles de santé. Aujourd’hui la SAGO est dans une dynamique de progrès. Elle entend maintenir le cap sur les avancées scientifiques et invité les organisations membres à s’inscrire dans une vision globale d’amélioration de la qualité des soins de la mère et de l’enfant. A ce propos, la société africaine de gynécologie recommande aux pays de donner un coup d’accélérateur à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont l’échéance est fixée à l’horizon 2015. Par ailleurs, elle invite les prestataires de soins à s’impliquer pour une qualité des soins. La motivation des agents socio-sanitaires, le repositionnement de la PF et l’amélioration de la prévalence contraceptive et une amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, l’implication des gouvernements dans la réduction de la mortalité morbidité néonatale par la politique de gratuité des soins obstétricaux et néonataux sont aussi des recommandations de la société savante de gynécologie.
Rappelons que les congrès de la SAGO donnent lieu à des participations d’autres grandes société savantes comme le Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), l’Union professionnelle internationale des gynécologues-obstétriciens (UPIGO) et la Fédération des associations des sages-femmes d’Afrique du Centre et de l’Ouest (FASFACO).
B. D.
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