← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
L'araignée | Bénin | 05/12/2006 | Lire l'article original
C’est un secret de polichinelle en effet que celui qui n’a pas assez d’argent pour manger, ne penserait même pas à en injecter dans des soins. Or, Boni Yayi l’a dit et professé, il veut gouverner des Béninois bien formés et bien portants. Sans être une condition suffisante pour l’atteinte de cet objectif, la gratuité décrétée peut tout de même être déterminante. C’est pourquoi il faut bien considérer qu’un pas qualitatif vient ainsi d’être effectué dans ce sens.
En promettant de rendre les soins de santé gratuits pour les zéro à cinq ans, alors même que la gratuité de l’école maternelle et primaire publique n’en finit pas de faire des vagues, le chef de l’Etat ne fait rien qu’affirmer sa volonté de s’attaquer à la pauvreté et à ses causes, sans craindre de faire de faux pas. Cela est à saluer dans la mesure où il ne faut pas, par crainte de commettre de erreurs, éviter de poser des actes. Le président Boni Yayi sait certainement qu’il doit affiner les stratégies d’attaque, qu’autrement toute sa bonne volonté se noierait dans un océan d’incompréhension. Mais d’ores et déjà, il faut apprécier à sa juste valeur la décision de favoriser l’accès aux soins de santé à tous, notamment pour les enfants. Que les critiques qui lui seront faites l’accusent de démagogie, de populisme ou de visées électoralistes, il faut simplement reconnaître que Boni Yayi, quelles que soient ses raisons profondes mais dans lesquelles on retrouvera indubitablement le souci d’un mieux-être du Béninois, aura posé un acte significatif.
De toutes les façons, que les motivations soient nobles ou pas, le peuple constate que les décisions sont pour améliorer sa condition. Et une chose est sûre, Boni Yayi s’oblige à ne plus faire machine arrière en rapportant ses décisions. Au contraire, il devra penser à comment généraliser la mesure ou, à tout le moins, l’étendre à un plus grand nombre de Béninois, notamment en ce qui concerne les soins de santé. Ce sera là une manière efficace pour lui d’aborder le problème. Mieux, le chef de l’Etat pourrait dans la même logique, réfléchir à comment dans les centres privés, obtenir une réduction des prix. Car, à la vérité, l’action sociale devrait aussi s’étendre à ceux-là.
Pour ce faire, il conviendrait de prendre langue avec les promoteurs des centres privés pour les amener à des concessions appréciables. Cela urge d’autant que dans le pays, la sécurité sociale n’est pas si développée que cela. Il devrait tout aussi veiller au maintien ou à la réduction des frais pour les non bénéficiaires de la mesure pour éviter qu’incidemment ils paient un surcoût compensatoire.
Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux