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L'essor | Mali | 10/10/2013 | Lire l'article original
La directrice nationale de la santé, Mme Oumou Maïga et le coordinateur du PNLC, le Pr Lamine Traoré, étaient les conférenciers du jour. Ils ont expliqué l’importance de cette Journée mondiale de la vue dont l’importance du thème n’échappera à personne : « Santé oculaire universelle, faites vous examiner les yeux ». La célébration offre l’opportunité de renforcer le plaidoyer en faveur de la lutte contre la cécité et d’intégrer une vision globale de lutte contre les cécités. La Journée mondiale de la vue s’inscrit donc dans le cadre de la « Vision 2020 » ou le droit à la vue, une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vise à éliminer les cécités évitables à l’horizon 2020.
Il ressort des données fournies par le PNLC et la direction nationale de la santé que 37 millions de personnes sont aveugles dans le monde mais que 75% de ces cas auraient pu être évités ou guéris s’ils avaient été détectés et pris en charge à temps. Notre pays figure malheureusement dans ce préoccupant tableau épidémiologique car, chez nous, la cécité représente un réel problème de santé publique. Selon les statistiques de 2006 du PLNC, la prévalence nationale de la cécité est estimée à 1,2 %. Les spécialistes expliquent que pour une population de 15 millions d’âmes, cette prévalence correspond à 180 000 aveugles dont la moitié serait due à la cataracte qui demeure la première cause de cécité dans le monde. Le glaucome, le trachome, les opacités cornéennes, les vices de réfraction et l’onchocercose restent aussi des causes importantes de cécités évitables.
La directrice nationale de la santé a détaillé le tableau épidémiologique de la maladie dans notre pays et rappelé les défis qui nous attendent. Mme Oumou Maïga a ainsi souligné l’urgence d’une réorganisation de la lutte et d’une répartition équitable des compétences dans le domaine de l’ophtalmologie. 50% des ophtalmologistes sont, en effet, déployés à Bamako alors que près de 80% de la population se trouvent ailleurs.
La conférencière a également souligné les efforts accomplis par l’Etat et ses partenaires pour former des compétences. Malgré ces actions, notre pays, avec un ophtalmologiste pour 750 000 habitants, se situe loin du ratio d’un spécialiste pour 250 000 habitants.
Quant à Lamine Traoré, il a fait un survol des différentes affections à l’origine des cécités évitables, au premier rang desquelles, on trouve la cataracte. Le coordinateur du PLNC a aussi précisé que sur les 90 000 cas de cataracte enregistrés dans notre pays, 15 000 cas environ sont opérés. Le Pr Lamine Traoré s’est appesanti sur la cécité de l’enfant, un phénomène qui a été longtemps ignoré et sur lequel, il n’y a aucune estimation nationale. Une étude menée en 2010 dans la région de Koulikoro fait état, indique-t-il, d’une prévalence de 1,1 %.
Le patron du PLNC a, lui aussi, souligné les efforts de l’Etat et les avancées enregistrées par notre pays en matière de formation des ressources humaines. On est aujourd’hui à 35 ophtalmologistes pour tout le pays et on espère atteindre plus de 40 avec les promotions d’ophtalmologistes en formation actuellement.
B. DOUMBIA
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