← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
L'essor | Mali | 25/03/2014 | Lire l'article original
Un prolapsus se définit comme la descente ou le glissement d’une partie du corps. Le Dr Djedi Kaba Diakité gynécologue obstétricien et spécialiste en microchirurgie des stérilités à la clinique Kabala, explique que le prolapsus utérin est appelé hystéroptose, l’expression médicale consacrée.
Il se produit lorsque les muscles pelviens et les tissus conjonctifs s’affaiblissent. L’utérus peut descendre jusqu’à tomber partiellement dans le vagin et créer ainsi une grosseur ou un renflement perceptible. Il s’agit alors d’un prolapsus incomplet. On parle de prolapsus complet lorsque l’utérus s’affaisse au point qu’une partie du tissu utérin se trouve hors du vagin.
Le vagin a trois compartiments, la face antérieure, la face intermédiaire et la face postérieure. C’est en fonction de ces positions qu’on essaye de faire une classification du prolapsus. Il y a des descentes qui font qu’il y ait le premier degré le deuxième, le troisième voire le quatrième. Quand l’utérus descend, il dépasse les trois compartiments du vagin. « C’est en fonction de cette descente qu’on essaye de le classer à la place de l’hymen » explique le gynécologue.
Il indique que l’utérus est à l’intérieur, et qu’il ne doit pas sortir. Si c’est le cas ce problème est dû à des causes multiples. Le spécialiste a cité l’accouchement multiple par voie basse, un manque d’œstrogène, une toux chronique. Les femmes qui sont généralement atteintes par cette maladie sont trop obèses ou pratiquent des sports intensifs ou des travaux qui demandent beaucoup d’effort. La constipation chronique et les poussées associées peuvent aggraver le prolapsus. L’âge, dit-il, est également un facteur déterminant. Avec le temps les ligaments se relâchent.
Les signes du prolapsus sont nombreux. Le spécialiste a cité chez les patientes des sensations de boule, une envie fréquente d’uriner, des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunies), des problèmes d’infection urinaire des saignements au niveau du vagin, des pertes liquidiennes et également une constipation permanente. Les symptômes peuvent être accentués par une station debout prolongée ou une longue marche, la gravité exerçant alors une pression plus forte sur les muscles pelviens. Chez certaines, dit-il, le vagin sort complètement lorsqu’elles s’asseyent. Mais sur ce point, il indique que ces cas sont rares et que cela arrive uniquement aux femmes qui négligent leur santé.
En parlant du traitement, le Dr Diakité Djedy Kaba souligne qu’il se fait en plusieurs stades. C’est en fonction de ces stades que le traitement peut être codifié. « La stadification à son sens dans le diagnostic parce qu’elle permet de situer le degré de prolapsus » a t-il précisé. Le prolapsus n’a pas de traitement particulier parce qu’il est toujours accompagné de quelque chose. Quand l’utérus descend, il tire vers lui d’autres organes, comme la vessie qu’on appelle Cystocèle et le rectum appelé rectocèle ou antorocèle.
Toutes ces descentes qui accompagnent le prolapsus entraînent d’autres complications. Vu le degré de ces complications, le spécialiste préconise la stadification. Chez certaines femmes une simple rééducation périnéale permet de corriger un début de prolapsus en essayant d’éliminer les causes. Comme interdire aux femmes de ne pas tousser, de ne pas fumer, ou d’arrêter certains efforts physiques. Le spécialiste témoigne que « 80% des femmes retrouvent leur état normal si elles sont au début de la maladie ».
Dans certains cas on pose le pessaire dans le vagin, qui peut être accompagné d’un traitement à base d’estrogène. Si tous ces traitements ne remédient pas à la maladie, Dr Diakité préconise de passer par la chirurgie. « L’hystérectomie (aplations totale de l’utérus) n’est pas un traitement du prolapsus » prévient-il. Le traitement de cette maladie dépend de l’âge de la patiente. Les traitements sont basés sur la fixation de l’utérus. Cette méthode appelée hystéropexie se fait par voie abdominale ou vaginale.
Chez les jeunes filles la méthode la plus utilisée est la promontofixation. Les patientes plus âgées subissent la sacro spinofixation ou méthode de Richter. Ces deux méthodes consistent à fixer les ligaments. Après l’opération il faut procéder à une fixation du vagin relâché à la paroi abdominale qu’on appelle colpopexie.
Le spécialiste souligne que cette maladie est à l’origine d’un certain disconfort dans le foyer. Elle crée une perte de confiance chez les femmes dans le cadre des relations intimes.
F. NAPHO
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux