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Diabète : Le sport comme moyen de prise en charge

Le front | Côte d'Ivoire | 15/12/2006 | Lire l'article original

Le diabète est une maladie qui se manifeste par une abondante élimination d’urine et une soif intense. C’est un trouble du métabolisme des glucides dû à une insuffisance de la sécrétion d’insuline par le pancréas, et caractérisé par une hyperglycémie et la présence du sucre dans les urines.

L’observation de certaines populations a beaucoup fait progresser les connaissances sur les facteurs de risque du diabète de type 1. Celui qui apparaît à l’âge adulte. L’épidémie progresse en Afrique noire, depuis que la population s’est sédentarisée. Bouger est donc indispensable. La pratique d’une activité d’endurance, une heure par jour, trois fois par semaine, rester mince, suffit à éviter l’apparition de la maladie chez les sujets prédisposés.

L’hygiène de vie est donc indispensable, au début de la maladie, quand la glycémie augmente. Selon Jean François Gautier, diabétologue endocrinologue, l’activité physique régulière est recommandée depuis longtemps aux patients diabétiques. Dans la population générale, une diminution de la morbidité vasculaire est observée chez les patients présentant une capacité cardiorespiratoire élevée, et un haut niveau d’activité physique. Cet effet cardiovasculaire protecteur s’explique en partie par le fait que l’activité physique régulière améliore les anomalies du syndrome plurimétabolique : augmentation de la sensibilité à l’insuline, diminution de la masse grasse, modification du profil lipidique, diminution de la pression artérielle. Ces données montrent que l’activité physique régulière doit faire partie de la prise en charge thérapeutique du diabète non insulino-dépendant (DNID).

Le diabète insulino-dépendant (DID) pose un problème différent. Ici, il s’agit souvent de jeunes patients, sans surpoids, ni facteurs de risques cardiovasculaires associés, qui souhaitent continuer ou reprendre une activité sportive en toute sécurité, c’est-à-dire sans risque d’hypoglycémie. Dans le livre intitulé ‘’diabète et sport’’, Jean François Gautier explique la physiopathologie de l’exercice musculaire. En effet, chez l’homme sain, les principaux substrats énergétiques sont le glycogène musculaire, le glucose plasmatique (qui comprend le glucose produit par le foie), les acides gras libres plasmodiques et les triglycérides intermusculaires. Les réserves de glucides de l’organisme avoisinent (1200 à 2400 Kcal) et sont principalement localisées dans le muscle, 79 % des stocks, le foie 14 % sous forme de glycogène, et 7 % dans le sang, sous forme du glucose.

Au repos, le muscle oxyde principalement les acides gras libres mis en circulation par les adipocytes, qui représentent un stock inépuisable d’énergie. Au début de l’exercice, le muscle utilise le glucose provenant du glycogène intramusculaire, et il libère l’acide lactique (glycolyse anaérobie). Ce processus énergétique ne permet l’activité musculaire que pendant quelques minutes. Lorsque l’exercice se poursuit, le débit sanguin musculaire augmente et le glucose, ainsi que les acides gras libres, sont oxydés par le métabolisme aérobie (cycle de krebs), tandis que la synthèse musculaire de lactases diminue. L’augmentation de la captation musculaire de glucose pendant l’exercice (augmentation de la sensibilité à l’insuline) persiste plusieurs heures après l’arrêt de l’effort, permettant la reconstitution des stocks de glycogène.

Influence de la durée de l’exercice

Pendant les premières minutes de l’effort, le muscle utilise ses propres réserves en glycogène. Dans la suite, le débit sanguin musculaire augmente et le glucose plasmatique prend une part progressive croissante dans les oxydations. La concentration en glycogène musculaire diminue en fonction du temps, de sorte qu’une déplétion des réserves est obtenue après 1 à 4 heures, d’autant plus rapidement que l’effort musculaire est intense. L’augmentation de l’utilisation musculaire de glucose, observée durant l’exercice comparativement au repos, est rendue possible grâce à l’augmentation du transport transmembranaire du glucose par des mécanismes essentiellement non insulino-dépendants. Cette augmentation de l’utilisation musculaire de glucose induit une diminution significative de la glycémie, sans toutefois provoquer la survenue d’hypoglycémie.

Diabète de type 2 et sport

Puisque l’activité musculaire améliore la sensibilité à l’insuline et les autres facteurs de risque cardiovasculaire, le diabète non insulino-dépendant représente une indication non évidente à la prescription d’un programme d’exercice physique, explique Jean-François Gautier. Pourtant, peu de patients bénéficient d’un tel programme, ce qui remet implicitement en cause l’intérêt que les médecins portent à l’exercice physique dans la prise en charge thérapeutique du DNID. Cependant, les raisons de l’absence de l’exercice musculaire dans les prescriptions sont multiples. En effet, la majorité des études consacrées à l’efficacité métabolique de l’entraînement présente des résultats controversés. Parce que l’exercice musculaire peut être dangereux en particulier lorsqu’il existe une insuffisance coronaire patente.

Par ailleurs, il est souvent difficile de convaincre les patients sédentaires de réaliser une activité physique régulière. Mais l’effet bénéfique de l’activité physique régulière chez le diabétique de type 2 est indéniable. D’abord, sur le métabolisme du glucose. L’exercice physique possède un effet hypoglycémiant chez le sujet DNID, comme chez le sujet sain. Cet effet est comparativement plus important chez le patient du fait d’une altération de la diminution des concentrations plasmatiques d’insuline habituellement observée au cours de l’effort musculaire. Lorsque l’exercice est réalisé après le repas, des effets favorables ont été observés sur la glycémie. Ainsi, l’exercice musculaire peut aider les patients à contrôler la glycémie au jour le jour. Si la pratique de l’exercice physique régulier améliore la sensibilité à l’insuline, aucune étude ne permet de mesurer ses effets sur le poids, s’il n’est pas associé à un régime restrictif.

Risques potentiels

Une activité physique, surtout si elle est intense et sans entraînement préalable, peut être nocive pour le patient. L’exercice musculaire intense peut révéler ou aggraver une insuffisance coronaire latente, être responsable d’une hémorragie du vitré ou d’un décollement de la rétine, en cas de rétinopathie proliférative (hypertension artérielle d’effort). L’activité physique peut aussi entraîner ou aggraver les lésions des pieds, surtout lorsqu’il existe une seuropathie. C’est dire que l’évaluation médicale par un spécialiste est importante, avant toute prescription d’un programme d’entraînement physique. Un électrocardiogramme d’effort est recommandé chez le patient DNID de plus de 40 ans qui présente plus de 2 facteurs de risque associés au diabète. Les activités à privilégier sont les exercices d’endurance comme le cyclisme, la marche à pied, le jogging, à pratiquer trois fois par semaine, à pratiquer de façon progressive pour atteindre une durée de plus de 30 minutes par séance.

Diabète de type 1 et sport

L’un des objectifs majeurs du traitement du diabète insulinodépendance est de permettre aux patients d’avoir un mode de vie aussi proche que possible de la normale. Lors de la découverte du diabète, les patients, souvent jeunes, sont actifs physiquement. La poursuite de cet exercice physique nécessite que le patient ait conscience des deux risques métaboliques de l’exercice musculaire. D’une part, l’hypoglycémie qui nécessite d’adapter les doses d’insuline et d’ingérer les glucides avant, pendant et après l’activité physique. Et d’autre part, l’aggravation de l’hyperglycémie. Chez les patients diabétiques insulino-dépendants (DID), les concentrations plasmiques d’insuline correspondent à l’insuline injectée et donc ne diminuent pas pendant l’exercice musculaire. Les risques d’hypoglycémie sont par conséquent majeurs si le patient ne diminue pas les doses d’insuline. L’hypoglycémie peut survenir dans les heures qui suivent l’arrêt de l’exercice en particulier la nuit, si l’exercice est réalisé en fin d’après-midi ou dans la soirée et cela même si les doses d’insuline ont été diminuées mais insuffisamment.

A contrario, les patients qui commencent l’activité musculaire avec une glycémie élevée aggrave le déséquilibre du diabète pendant l’effort. De nombreux facteurs influencent les conséquences métaboliques de l’exercice musculaire : la durée et l’intensité de l’effort physique, le moment où il est réalisé par rapport au dernier repas et à la dernière injection d’insuline, le type de traitement insulinique, la glycémie au début de l’exercice, le poids, la taille et la condition physique du patient. Il est important de déterminer le type d’activité physique à mener. Dès lors, l’apport en glucide et l’hydration peuvent être nécessaires avant l’exercice.

Chez les patients (DID), l’encouragement à la pratique d’un sport est nécessaire non seulement pour des raisons psychologiques mais également pour les mêmes raisons que dans la population générale, puisque la sédentarité est associée à un profil lipidique défavorable, et à l’insulinorésistance, facteurs de risque cardiovasculaire. Pour cela conclut Jean François Gautier, dans ‘’Diabète et sport’’, il faut respecter les règles basées sur l’autosurveillance glycémique, qui permettent au patient de réaliser une activité sportive sans risque d’hypoglycémie ou de décompensation du diabète. Grâce à l’autosurveillance, le patient peut se rendre compte si les ajustements des doses d’insuline et diététiques ont été adéquats, insuffisants ou exagérés, et donc si besoin modifier son attitude ultérieure.

Calvin Wandji

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