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Actu Bénin | Bénin | 19/06/2014 | Lire l'article original
« L’épilepsie est une répétition de crise épileptique. Une crise épileptique est un défaut de fonctionnement cérébral. Elle crée un disfonctionnement au niveau de la motricité, des fonctions sensorielles, du langage et ou de la conscience », définit Dr Gérald Goudjinou, neurologue en service au ministère de la santé. Elle survient généralement, précise-t-il, au décours d’une situation particulière, par manque ou par excès d’une substance donnée dans l’organisme. Selon ses manifestations cliniques, on rencontre deux types de crises que sont : les crises partielles et les crises généralisées. Si dans le premier cas, le patient vit la crise, il est totalement inconscient dans le second cas. Il y a d’autres types de crises qui sont liées à la localisation cérébrale de la lésion. C’est-à-dire la partie du cerveau qui est atteinte au moment où le patient fait la crise. La crise se déroule selon la fonction de cette partie du cerveau.
Donc on peut avoir la crise visuelle, la crise de l’odorat et la crise de l’ouï. Pour être plus explicite, le neurologue Gérald Goudjinou donne quelques exemples. D’après ses explications, quelqu’un qui fait de l’hypoglycémie peut faire une crise épileptique. Celui qui prend par exemple du tramazole, surdosé, peut faire une crise d’épilepsie. Dans ce cas, on parle de crise situationnelle. Quand la crise se répète, on parle de la maladie d’épilepsie. Au regard de ses explications, le neurologue rassure le public que l’épilepsie est une affection cérébrale et par conséquent, ne serait nullement transmissible. « Ce n’est pas une maladie contagieuse. Elle ne peut pas être transmise », rassure Gérald Goudjinou. « L’épileptique est un malade comme les autres. Il peut aller à l’école, avoir des femmes et faire des enfants comme toute personne humaine », ajoute le Dr Dimand Houinato, Coordonnateur du programme national de lutte contre les maladies non transmissibles. Pour combattre le mal à la racine, le neurologue recommande de faire le dépistage.
Car, à l’en croire, une affection dépistée tôt permet de faire un traitement conséquent afin que le malade se porte mieux pour contribuer au développement de la nation. « Un malade épileptique n’est pas productif », dit-il. Il estime aussi qu’il faut enrayer les stigmatisations et corriger les préjugés que la société a souvent de ces malades. Ensuite, observer des règles hygiéno-diététiques avant de passer à un traitement curatif à longue durée avec des médicaments désormais accessibles et disponibles. Gérald Godjinou va plus loin en énumérant les précautions à prendre. Selon lui, un épileptique déjà connu, doit éviter de prendre en excès l’alcool ou tout autre excitant. En cas de crise épileptique, l’entourage doit éloigner du malade les objets dangereux. Au lieu de fuir l’épileptique en pleine crise, le voisinage doit l’accompagner dans la crise tout en évitant d’introduire un bâton dans sa bouche pour lui mettre une caution dans la gorge ou un produit piquant dans les yeux, des stratégies qui peuvent laisser des séquelles après.
Z.T
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