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Ebola-témoignage : Tafarel, le médecin stagiaire rescapé !

Guinée Conakry Info | Guinée | 15/09/2014 | Lire l'article original

Ibrahima Sory Mansaré est stagiaire à l’hôpital préfectoral de Dubréka. Il fait partie des quatre personnes qui ont géré dans l’urgence, le premier cas d’Ebola, le mardi 12 août 2014. Le patient en meurt et les stagiaires sont tous atteints. Il est 20 heures en ce vendredi 12 septembre. Les lampadaires au bord de la route nationale scintillent. Le vent frais du soir souffle petit à petit. Le ciel sans étoile, forme une étendue noire couvrant les têtes. Les quelques 15 kilomètres se parcourent et Kenendé se présente : l’un des quartiers populeux du centre-ville. C’est là qu’habite Ibrahima Sory Mansaré dit Tafarel. L’homme sort de sa chambre non loin du bitume, Il boite sur son pied gauche. Malgré la lueur du soir, on peut voir sa barbe et ses touffues. Il s’avance devant la porte : un seau rempli d’une solution, devant une personne courbée qui vomit du liquide, juste sur le flanc de l’engin avec un autocollant où l’on peut lire : EBOLA.

Tafarel allume une torche pour éclairer la chambre, il sourit et s’installe dans un fauteuil. Il veut parler, ses yeux brillent dans cette pièce exigüe, il s’élance finalement. Sa voix tremble. Ce jeune de 27 ans, dégage un chat de sa gorge, puis il continue. Tafarel parle de sa rencontre avec le jeune mécanicien mort de l’épidémie. Sa voix vacille, puis elle monte crescendo et emplit la petite chambre.

‘’Le jeune était épuisé. Ce qui faisait qu’il ne pouvait pas marcher. Il vomissait. Vu son état, on était pris de panique’’, laisse-t-il entendre. "Le doute s’installe après le diagnostic. Le matériel médical ne permet pas de confirmer ce que c’tait. Vers Le soir, le jeune admis à l’hôpital par son maître rend l’âme. Aussitôt, on le remet aux agents de la Croix rouge. Je finis mon tour de garde et entre à la maison avec plein de soucis dans la tête. Deux jours passent, mais ma température grimpe 38! Je tente de faire un peu de sport, histoire de changer la donne mais en vain. J’appelle au téléphone mes responsables et leur explique ma situation.”

Pendant ce temps, de l’autre côté, à l’hôpital, les tests révèlent que le jeune mécanicien décédé, souffrait de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Le lendemain une équipe médicale intervient chez Ibrahima Sory. Sa chambre correctement aspergée avec du chlore et lui-même admis au Centre Hospitalier de Donka. Ils sont au nombre de neuf ceux qui viennent de Dubréka. Quinze minutes s’écoulent. Ce rescapé d’Ebola explique son aventure dans un monde de malades.

‘’Je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie. Chaque jour c’était un nouveau décès. Une seule préoccupation s’emparait de mon être. Est-ce que j’allais m’en sortir indemne!’’, affirme Sory Tafarel. Durant ces 13 jours passés au chevet de la mort, il reconnait l’expertise des médecins toujours là prêts pour le soutenir. Il tient à témoigner, car d’autres rescapés d’Ebola déclarent que les agents sanitaires censés les satisfaire, fuyaient pris de stupeur et de crainte.
Dehors, on entend le bruit des voitures qui passent...mais, l’homme continue toujours à raconter à nous raconter “sa chance d’avoir échappé à la mort”.

Ibrahima Sory Mansaré “Tafarel” confie que l’épidémie est loin d’être une illusion : "J’ai vu trois de mes amis vomir, faire une grave diarrhée et... Un autre mourir. Ebola existe sans complaisance’’. De grosses gouttes de sueur couvrent son front. Il arrête net sa narration. Soudain, Tafarel se rappelle une question à laquelle il ne trouve toujours pas de réponse : et s’il mourrait d’Ebola qu’est ce qui se passerait ?
Déjà, partout, on veut le voir, lui poser des tas de questions. Telle une star de cinéma. , s’installe à Dubréka.

Vingt une heures sonnent. Sur la chaussée, des passants trainent encore les pas pour profiter de la brise marine qui souffle généreusement cette nuit. Juste à côté de nous, un véhicule bleu, s’arrête, une femme en descend, traverse la rue et rejoint deux enfants sur le pan opposé de la route. Et la voiture démarre dans un grand bruit, puis le chauufeur nous lance :”A bas Ebola ! Spontanément Tafarel répond: “Vive la vie !”

Hippolyte BATUMBLA pour GuineeConakry.info

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