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Le jour de Guinée | Guinée | 25/10/2014 | Lire l'article original
Le centre de traitement Ebola de la capitale guinéenne, situé dans l’enceinte de l’hôpital national Donka, avait été construit pour un maximum de 80 malades et une durée de six mois. Sept mois après la déclaration officielle de l’épidémie en Guinée, le nombre de malades a dépassé la capacité d’accueil du centre.
Sans compter que sa position (dans l’enceinte de l’hôpital) a provoqué la fuite des autres malades et une partie du personnel sanitaire du CHU Donka. Conséquence ? Il a été prévu de délocaliser le centre au plateau de Koloma (commune de Ratoma), précisément à côté du marché de Kaporo-rails. Décision qui suscite des réactions chez les occupants et les voisins du site, qui jugent mal l’installation d’un centre de traitement d’Ebola près d’un marché.
Ils craignent que cela favorise davantage la propagation de l’épidémie. « Cela nous inquiète, d’autant que nous vendons ici des aliments qu’on ne peut pas laver avant de les consommer. L’huile, l’arachide… Nos enfants aussi peuvent acheter des aliments et les manger, puisqu’on ne peut pas les suivre partout où ils vont. On aurait souhaité qu’on délocalise le centre dans un endroit plus éloigné et isolé », s’inquiète une vendeuse.
MSF (Médecins sans frontières) et la Coordination nationale de riposte contre Ebola rassurent que le centre n’est que provisoire et qu’il sera sécurisé.
Le Dr Sakoba Keinta estime qu’Ebola ne se contamine pas aussi facilement que l’homme ordinaire le croirait : « Le virus n’est pas transmis par l’air, mais par contact direct. Au quartier Camayenne (où le centre est), il y a le camp à côté, la mosquée où les fidèles prient tous les jours. Cela fait près de onze mois que le centre existe. La plus grande université se trouve à proximité. Je ne vois pas pourquoi on va nous obliger à le déplacer. Il y a eu le choléra en 2012, où on a enregistré 4 600 cas dans le même centre. On n’a jamais eu des cas par suite de la proximité du marché. Toutes les mesures sécuritaires sont prises. Quand quelqu’un sort du centre, on le pulvérise cinq fois avant qu’il sorte de la salle ».
Un raisonnement qui aura du mal à convaincre les populations, terrorisées par ce qu’elles entendent d’Ebola.
Diao Barry
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