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Le patriote | Côte d'Ivoire | 09/01/2007 | Lire l'article original
Les nombreuses chaises qui accueillent d’ordinaire les clients sont désespéramment vides. « Repassez une autre fois pour votre radio. Nous ne travaillons pas aujourd’hui », lance un agent à un patient venu faire ses examens. Ce dernier, accompagné de trois de ses camarades nous informe que la grève est effective et totale au CHU de Treichville. « Aucun service ne fonctionne. La radiologie, le laboratoire d’analyse sanguin, la dermatologie, le programme de transmission du VIH mère enfant, la pharmacie publique ont tous observé le mot d’ordre », relatent Gnakri Kriwa Sosthème SGA du syndicat national des techniciens supérieurs et ingénieurs en imagerie médicale (SYNATIMACI) section Treichville et Abé Mathieu du syndicat national des biotechnologies (SYNABCI).
Selon M. Gnakri, la radiologie est le miroir de la médecine moderne. Sa fermeture ajoute-t-il, cause d’énormes préjudices aux malades. «Nous faisons en moyenne 50 radiographies par jour. C’est la radio qui permet au médecin d’être situé sur son diagnostic. Nous sommes toujours en contact avec les rayons X qui agissent sur l’organisme. Et le gouvernement refuse de nous donner des indemnités de risques», dénonce Gnakri Kriwa. A l’instar du CHU de Treichville, le CHU de Cocody, de Yopougon et le centre nationale de transfusion sanguine ont tous été touchés par la grève. Les techniciens supérieurs et ingénieurs de santé en poste dans ces différents établissements ont tous respecté le mot d’ordre de leurs syndicats.
Toute chose qui a fait dire à Daha Didier, secrétaire général du syndicat national des préparateurs et gestionnaires en pharmacie que la grève est une réussite. «La mobilisation est totale à Abidjan et à l’intérieur du pays. Tous les services de radiologie sont fermés, les pharmacies publiques sont handicapées», commente-t-il. La grève, poursuit-il, court jusqu’à mercredi, mais les syndicats restent ouvert à la négociation. Ces négociations pour l’essentiel portent sur l’octroi d’une indemnité forfaitaire de risque professionnel d’un montant de 60 000F CFA par mois pour les agents de la catégorie A3 et 50 000F pour la catégorie B3, d’une indemnité de logement de 50 000F pour la catégorie A3 et de 40 000F pour la catégorie B3, la revalorisation de l’indemnité paramédicale à 50 000F et l’ouverture du concours professionnel d’accès à la formation d’ingénieur. En cas de non satisfaction de ces revendications, prévient Daha Didier, le mot d’ordre sera reconduit.
D. Maïmouna
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