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L'essor | Mali | 07/03/2007 | Lire l'article original
La mesure est entrée dans les faits et va contribuer à faire fleurir les sourires sur les lèvres des femmes lorsqu'elles célébreront demain le 8 Mars. En effet, le traitement du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans est désormais gratuit.
Volonté politique
La mesure qui a été récemment prise en Conseil des ministres était, hier, au centre d'une conférence de presse animée par le ministre de la Santé, Mme Maïga Zeïnab Mint Youba. Celle-ci a notamment expliqué les progrès réalisés et les actions entreprises dans notre pays en faveur du bien-être des femmes.
Comme dans la plupart des pays africains, la lutte contre le paludisme est toujours restée timide chez nous pour diverses raisons parmi lesquelles certainement la banalisation du palu. Cette maladie presque familière est pourtant la cause d'une forte morbidité et mortalité. Dans notre pays, plus de 2 millions d'enfants de moins de cinq ans font au moins deux accès palustres par an. Parmi eux, un nombre important décède des suites de complications tandis que d'autres guérissent mais avec des séquelles.
Ce tableau et l'engagement personnel du chef de l'État, ont donné corps à une volonté politique d'accentuer la lutte contre la maladie. Cette volonté s'est traduite par la gratuité des antipaludiques pour les enfants de moins de cinq ans, des moustiquaires imprégnées et du traitement prénatal pour les femmes enceintes, a expliqué Mme Maïga. Cette action vise, précise-t-elle, l'épanouissement des femmes et des enfants qui constituent la couche la plus affectée par la maladie.
Cette nouvelle mesure, a indiqué la conférencière, correspond aux objectifs fixés par l'Union africaine et aux Objectifs du millénaire pour le développement : réduire de 3/4 le taux de mortalité maternelle et des 2/3 le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans d'ici 2015.
Le programme est soutenu par un financement du Fonds mondial contre le SIDA, le paludisme et la tuberculose pour 13 milliards de Fcfa et l'inscription de notre pays à l'initiative du président Bush pour la lutte contre le paludisme portant sur 37 à 45 milliards Fcfa, a expliqué Mme Maïga Zeïnab Mint Youba.
Le programme national de lutte contre le paludisme qui s'étendra sur la période 2007-2011 prévoit la distribution gratuite des combinaisons thérapeutiques à base d'artémisine (CTA) aux enfants de moins de cinq ans dans le cadre de la prise en charge des cas de paludisme simple et compliqué. Pour l'année en cours cette action coûtera un peu plus d'un milliard de Fcfa financés par l'État et le Fonds mondial contre le SIDA, le paludisme et la tuberculose, a détaillé le ministre. Cette mesure s'étalera jusqu'en 2011 avec l'appui des partenaires, a-t-elle assuré.
Apparition de resistances
En plus de la prise en charge gratuite de paludisme chez en enfants de moins de cinq ans, le programme prévoit des mécanisme de distribution massive et gratuite de moustiquaires imprégnées, d'insecticides et une distribution de médicaments pour la prévention et la prise en charge du paludisme chez les femmes enceintes. D'autres actions porteront sur les mécanismes réduction des prix des CTA ainsi que la pulvérisation intra et extra domiciliaire.
Commentant les avantages des CTA, le ministre a rappelé que la chloroquine ou nivaquine a longtemps été considérée comme la base de traitement des accès simple de paludisme. Ce médicament a vu son efficacité compromise ces dernières années du fait d'apparition de résistances.
L'OMS a démontré que les CTA, qui constituent une nouvelle option pour le traitement du paludisme non compliqué, offrent de nombreux avantages. Elles permettent une guérison clinique et parasitologique plus rapide, ont une bonne tolérance et peuvent être déployées dans le villages contribuant ainsi à l'élargissement de la couverture sanitaire. Les CTA permettront aussi de réduire la morbidité et la mortalité chez les enfants et les femmes enceintes, de réduire les complications neurologiques, l'anémie et la mortalité néonatale chez les femmes enceintes, a confirmé le ministre.
Au Mali les CTA feront leur entrée au mois d'avril et seront distribuées
dans les centres de santé publique et communautaire. Avant le début
de l'hivernage, les médicaments seront disponibles même dans les
zones les plus reculées, a assuré le ministre qui a annoncé
que la formation des prescripteurs et l'identification des fournisseurs, ont
été déjà faites.
Mme Maïga Zeïnab Mint Youba a appelé tout le personnel socio-sanitaire
à travailler à la réussite du programme et à l'éradication
du paludisme dans notre pays.
Be COULIBALY
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