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Revue de presse de santé tropicale

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Korhogo : Après quatre ans de léthargie ; Le Centre Hospitalier Régional renaît

Le patriote | Côte d'Ivoire | 21/03/2007 | Lire l'article original

Peu après 9h, ce vendredi 09 mars 2007, nous arrivons au centre hospitalier régional (CHR) de Korhogo. Le soleil est déjà présent. Mais la température est assez clémente pour cette période de l’année. La cité du «poro» vit ses derniers instants de l’harmattan. Les quelques personnes que nous rencontrons à l’entrée du CHR sont assises à l’ombre de la clôture. Le parking est garni de mobylettes et de vélos. Des engins très prisés par les habitants de la ville. Le CHR par l’entremise « des persiaires » de sa clôture offre un visage resplendissant.

Les bâtiments sont embellis par leurs nouvelles peintures jaunes ocre. Après quelques échanges, nous sommes dans le bureau du directeur de l’hôpital. Qui accepte volontiers de nous informer sur le fonctionnement du centre. Dr. Kra Yao Jules est le directeur du CHR de Korhogo. Il a été nommé à la tête de cet établissement sanitaire, il y a tout juste sept (7) mois. Il a déjà exercé dans cet hôpital en tant que médecin réanimateur. Le CHR de Korhogo, nous informe-t-il avec une superficie de 30.000 m2 dont 14.000 m2 occupés par les bâtiments, est le plus grand centre régional du pays.

«Il a une capacité de 430 lits et 10 couveuses pour les bébés. Tous les services d’un grand hôpital sont présents. De la médecine générale aux urgences, en passant par la radiologie, la gynécologie, l’odontologie, la pédiatrie et la chirurgie. Ce dernier service comporte sept blocs opératoires», explique Dr. Kra Yao. Mais à l’instar de plusieurs structures, le CHR, se désole, son directeur, a subi les affres de la guerre. Avec le départ massif du personnel, la fermeture de certains services spécialisés, l’arrêt de financement. «Avant la crise, il y avait 196 agents. Aujourd’hui, ils ne sont que 83. Nous utilisons beaucoup de bénévoles. Il n’y a pas d’agents qualifiés pour certains départements, tels que l’odontologie », indique le directeur. Toutefois, Dr. Kra est beaucoup optimiste.

L’espoir renaît mais...

L’espoir pointe à l’horizon. Le ministère de la santé et de l’hygiène publique vient de mettre en place une politique de redéploiement des directeurs régionaux, départementaux, dans les zones Forces nouvelles. Une politique financière est aussi mise en place. 50 % des médicaments vendus par la pharmacie sont allouées à l’hôpital pour sa réhabilitation. A cela s’ajoute l’aide fournie par l’Union Européenne (UE) depuis 6 mois pour la réhabilitation et l’équipement de l’hôpital.

«Avec cette politique du ministère, les médecins qui étaient au nombre de deux pendant la crise sont passés à huit actuellement. La pharmacie est ravitaillée par l’ (U.E). Les prix des médicaments sont plus bas que ceux d’Abidjan. L’UE a aussi pris en compte la réhabilitation des bâtiments et nous équipe en matériels. Notamment les boîtes de chirurgies, des petits matériels de soins pour les infirmiers. Le Conseil général de Korhogo nous a offert une ambulance et l’ancienne vient d’être réparée », relate Dr. Kra.

... des insuffisances demeurent

A la suite de cet entretien, nous demandons la permission au directeur de visiter quelques uns des services de l’hôpital. Ce qui nous amène en premier lieu à la maternité. Tout de suite, nous sommes frappés par la propriété et l’entretien des salles. Les dizaines de lits accueillant les nouveaux-nés et leurs mamans, bien que vétustes sont propres. La sage femme de garde requerrant l’anonymat, ne se plaint pas trop. Normalement, il faut cinq sages femmes, mais, elles ne sont que trois pour 4 à 5 accouchements par jour. «Toutefois, il arrive que je sois débordée. Hier (la rencontre a eu lieu vendredi 09 mars), j’ai fait 3 accouchements en moins d’une heure, sans césarienne», ajoute t-elle.

Le gros problème à la maternité selon la sage femme est le manque de pince pour les accouchements et la fréquence d’anémie chez les femmes enceintes. «Le plus souvent nous avons deux pinces au lieu de cinq. On a juste le temps de les stériliser et les réutiliser. Sur cinq femmes enceintes, seule une fait les consultations prénatales. Souvent à partir de 6 mois. C’est donc au cours de l’accouchement que nous découvrons qu’elles sont anémiées», déplore la sage femme. Un problème dû selon elle, à la forte présence de potasse dans l’alimentation de base des habitants de la région.

Fort heureusement, la banque de sang de l’hôpital, indique t-elle, assez fournie, résout ce genre de problème. De la maternité, nous nous rendons à la chirurgie. Le bâtiment est en pleine réhabilitation. Et les travaux selon, Dr. Ouattara Assad médecin, chef de chirurgie avancent à grand pas. Déjà, trois salles du bloc opératoire sont fonctionnelles. Comme à la maternité, Dr. Ouattara évoque les mêmes difficultés de matériels et de personnels insuffisants. «Nous avons un seul médecin chirurgien à l’hôpital, qui fait 25 à 30 intervention par mois. Il en faut trois. Avec trois infirmiers au lieu de douze normalement. Le matériel est très vétuste. Nous avons deux pavillons de 60 lits chacun. Mais également, vieux », déplore le médecin chef. Les problèmes sont les mêmes à la pédiatrie, dernière étape de notre randonnée. Ce service plus que les autres a payé un lourd tribut à la crise. Tout le personnel a déserté les lieux dès les premiers bruits d’armes.

Adama Coulibaly, infirmier diplômé d’Etat est arrivé il y a juste trois semaines. Avant lui, c’est un volontaire de la croix rouge qui assurait le service. Et depuis son arrivée, Coulibaly s’emploie à crédibiliser le service. «Sur toute la semaine, je peux dormir une seule fois à la maison. Quand on voit un enfant dans un état critique, on a peur de le laisser seul. Surtout que les parents sont habitués à ne trouver personne pour les accueillir. Il faut crédibiliser le service », affirme l’infirmier d’Etat. Des sentiments que partage l’ensemble des agents du CHR. Avec à leur tête le Directeur Kra Yao.


D. Maïmouna

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