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Le patriote | Côte d'Ivoire | 23/03/2007 | Lire l'article original
Lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 16 mars dernier au Plateau. Et ce, en prélude à la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose qui a lieu le samedi 24 mars 2007 à la mairie d’Abobo. «La tuberculose quelque part, c’est la tuberculose, partout», c’est le thème de cette journée mondiale. En 2005 par exemple, selon Dr. Kouakou, il y a eu 20.026 cas notifiés (toutes formes confondues) et 12.496 nouveaux cas contagieux. De 2005 à 2006, 1.178 personnes sont atteintes de tuberculose en terre ivoirienne. Cette maladie contagieuse provoquée par le Bacille de koch (BK) connaît une recrudescence dans les pays de l’Afrique Subsaharienne.
«Nous sommes le premier pays à avoir une forte prévalence », déplore le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PN). Avant d’ajouter que près de 3500 cas de tuberculeux se «baladent dans les rues d’Abidjan. Selon les chiffres de l’organisation mondiale de la santé (OMS), 10 millions de nouveaux cas de tuberculose sont dépistés chaque année dont 95 % dans les pays en développement. Elle tue pratiquement 83 millions de personnes par an. Dont 10 % d’enfants. Soit environ 60.000 décès par semaine. «La tuberculose tue davantage de personnes que le VIH/SIDA, le paludisme et les autres affections tropicales réunies», précise Dr. Kouakou Jacquemin. Indiquant que si la lutte contre cette maladie n’est pas renforcée, 1 milliard de nouvelles personnes seront infectées par le Bacille de Koch entre 2000 et 2020. 200 millions de personnes tomberont malades de la tuberculose. Et 35 millions de personnes malades mouront de la maladie.
Transmission de la tuberculose
La tuberculose est une maladie contagieuse. Mais curable et non héréditaire. Elle atteint principalement, les pouvoirs (95 %) des cas. Elle peut également toucher tous les organes (les ganglions, les os, les reins, le cœur et le cerveau). Dr. Kouakou explique que la contamination se fait habituellement par voie aérienne et la transmission de la maladie est essentiellement interhumaine. L’infection se transmet d’une personne malade, atteinte de tuberculose pulmonaire contagieuse à une personne saine par la toux, les éternuements, la parole et le rire.
Les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire sont celles qui transmettent le plus, les bacilles de la tuberculose à leur entourage. «… Dans la population générale 90 % des personnes infectées ne développent pas la maladie et seuls 10 % restants développent la maladie », affirme-t-il.
Rapports entre l’infection à VIH et la tuberculose
Les médecins relèvent que la baisse de l’immunité chez les personnes infectées par le VIH entraîne une baisse de la résistance au bacille de Koch (BK). Et une personne vivant avec le VIH (PVVIH) sur trois va développer une tuberculose au cours de sa vie. Il est bon de noter que la tuberculose est la première infection opportuniste au cours de l’infection à VIH ; Elle est également la première cause de décès parmi les personnes VIH positives. En tout cas, a en croire Dr. Kouakou le VIH et le «BK» forment un «duo» total où chacun accélère l’évolution de l’autre.
Comment prévenir la tuberculose
Faire le diagnostic précoce et le traitement correct des cas de tuberculose contagieuse représente l’acte majeur de prévention de la maladie. La maladie chez l’enfant peut être évitée par la vaccination BCG qui se fait dès la naissance. Les enfants de moins de 5 ans en contact avec un adulte contagieux doivent être examinés dans un centre de santé.
Les stratégies de lutte
La lutte contre la tuberculose nécessite la décentralisation des centres de dépistage. Et ce dépistage doit se faire par microscope. Selon les recommandations de l’OMS, il faut un microscope pour 50.000 habitants. Malheureusement, la Côte d’Ivoire n’arrive pas à respecter cette norme. Elle a un microscope pour 200.000 habitants. Le directeur coordonnateur du PNLT, recommande le traitement de 6 mois basé sur une «polychimiothérapie» standardisée sans supervision directe d’un observateur. A cela s’ajoutent la prise en charge de la tuberculose multirésistante, l’intégration de la lutte conjointe tuberculose VIH/SIDA et le fort engagement communautaire (ONG).
Le moins qu’on puisse écrire, c’est que la situation de la tuberculose n’est pas reluisante dans les zones centre Nord et l’Ouest (CNO) du pays. La guerre a désorganisé le système sanitaire. Seulement sept centres de dépistage fonctionnent sur les 24 centres existant avant le début de rébellion du 19 septembre 2002. Pour renforcer la lutte, Dr Kouakou a annoncé la réouverture de tous les centres de dépistage dans les zones CNO. Le pays dispose de 86 centres de dépistage fonctionnels. Le Directeur coordonnateur du PNLT envisage atteindre 104 centres en 2010 et 109 en 2011.
Anzoumana Cissé
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