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L'essor | Mali | 10/07/2007 | Lire l'article original
Les statistiques indiquent clairement la gravité du phénomène.
Près d’un million de personnes par an meurent du paludisme dans
le monde. Les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans paient le
plus lourd tribut à la maladie. Cette situation interpelle la conscience
collective et nécessite que des efforts soient accomplis pour préserver
ces couches vulnérables.
C’est cette réalité alarmante qui a amené le “Malaria
research training center” (MRTC), le laboratoire de recherche sur le paludisme,
dirigé par le professeur Ogobara Doumbo, à développer des
stratégies de prévention efficaces dans son unité “Grossesse
et paludisme”.
Le Dr Boubacar Traoré, responsable de cette unité, souligne la nécessité absolue de protéger la femme du paludisme pendant la grossesse. “La femme enceinte est vulnérable. C’est un sujet à risque. Tout comme l’enfant de 0 à 5 ans dans nos pays où le paludisme reste une préoccupation essentielle de santé”, fait-il observer.
L’unité “Grossesse et paludisme” oriente ses efforts de recherche sur la prévention. Ainsi sur la base d’études menées à ce niveau sous la direction éclairée du Pr “Ogobara” en partenariat avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), une nouvelle stratégie de prévention a été identifiée. Il s’agit du traitement préventif intermittent (TPI) à la sulfadoxine pérymethamine (SP) ou fanzidar. Ce traitement est administré en deux doses entre le 4è et le 8è mois de la grossesse pour protéger la femme de l’agent pathogène de la maladie. Dans un passé très récent, les femmes enceintes étaient contraintes dans notre pays de prendre des comprimés de chloroquine (Nivaquine) toutes les semaines pour se protéger contre le paludisme.
Réduire la mortalité maternelle
Rappelons que la Nivaquine qui était utilisée en première
intention dans le traitement du paludisme chez nous, a été retirée
du schéma thérapeutique. Il a été établi
par des études dans notre pays et à l’échelle africaine
voire mondiale que l’agent pathogène de la maladie a développé
de la résistance à la chloroquine. Les spécialistes expliquent
que selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
lorsqu’un médicament rencontre une résistance de 25%, il
devient inefficace.
La lutte contre le paludisme chez les femmes enceintes, participe de la volonté
de réduire le taux de mortalité maternelle. Ce taux est estimé
dans notre pays à 582 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Les Premières dames du continent africain, notamment celles de la région ouest-africaine, bien engagées dans ce combat, ont multiplié les initiatives et les actions pour inscrire la question dans les priorités gouvernementales. Par ailleurs au Mali, une décision politique accorde la gratuité de la césarienne à toutes les parturientes pour une meilleure prise en charge de complications de la grossesse et de l’accouchement.
Précisons que le traitement contre le paludisme chez nous est aussi
gratuit pour la femme enceinte que pour les enfants de 0 à 5 ans. Ces
derniers reçoivent de la combinaison thérapeutique à base
d’arthémesinine (CTA) sans bourse délier. L’efficacité
de ce traitement qui combine deux molécules, c’est-à-dire
deux antipaludiques, est reconnue par les praticiens.
Mais il convient de souligner les avancées de la recherche dans le domaine
du paludisme. Le MRTC, un motif de fierté pour la recherche au Mali,
mène des travaux sur beaucoup d’autres aspects du paludisme. Le
Pr Ogobara et ses jeunes assistants sont sur la piste d’un vaccin antipaludique
pour lequel des essais cliniques sont menées actuellement.
B. DOUMBIA
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