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L'essor | Mali | 18/07/2007 | Lire l'article original
Ce sont les chiffres qui, une fois de plus malheureusement, attestent de cette
situation : en Afrique, 44% des décès maternels sont causés
par des avortements et près de 90% des avortements clandestins pratiqués
dans le monde se font en Afrique. Ce constat interpelle tous.
Sur le continent, l'avortement à risque est un phénomène
très préoccupant en terme de santé publique. Au delà
donc des textes de loi, des stratégies de lutte contre la pratique doivent
être adoptées et mises en oeuvre. Cela contribuera à la
réalisation d'un des Objectifs du millénaire pour le développement
(ODM) qui est de réduire de 75%, la mortalité maternelle d'ici
à l'horizon 2015.
En fait si l'avortement est bien interdit dans nos pays, une certaine souplesse
des textes l'autorise dans des conditions bien définies. Certaines dispositions
de la Charte africaine des droits de la femme adoptée par l'Union africaine
en juillet 2003 et entrée en vigueur deux ans plus tard, vont aussi dans
ce sens. Ce document invite les pays à prendre des dispositions légales
pour donner la possibilité d'un avortement sûr lorsque la grossesse
résulte d'une agression sexuelle, d'un viol ou d'autres pratiques comme
l'inceste. Au delà de ces cas, lorsqu'une femme court de graves risques
au cours de la grossesse, la pratique est légalement tolérée.
L'atelier francophone de plaidoyer pour la réduction de la mortalité
maternelle et néonatale liée à l'avortement a débattu
de tous les aspects du phénomène. Professionnels de la santé,
décideurs, parlementaires et juristes de divers pays du continent ont
échangé leurs points de vue et leurs expériences durant
une rencontre qui a été l'occasion d'explorer les voies susceptibles
d'accroître l'accès à l'avortement sécurisé.
La vice-présidente de l'IPAS, Eunice Brookman Amissab, a relevé
que la rencontre de Bamako était destinée à regarder la
réalité en face et à s'attaquer aux problèmes. "Nous
sommes là pour utiliser toutes les ressources pour éviter la tragédie
des avortements à risques. On ne peut pas échapper à la
réalité", a-t-elle indiqué avant de relever que l'amélioration
de la planification et la contraception sont des moyens de lutte contre le phénomène.
La rencontre de Bamako a permis de créer un cadre de concertation à
l'échelle continentale entre les différents intervenants dans
la lutte pour la réduction de la mortalité maternelle.
B. DOUMBIA
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