Cette journée de restitution créé un cadre de concertation, d'échanges et de réflexion sur les activités menées par une fondation attachée au renforcement des capacités de diagnostic dans notre pays. Dans cette perspective, elle s'investit dans la remise à niveau de nos techniciens de laboratoires dans le cadre du projet "Action bio-Mali". Il s'agit d'une formation supérieure diplômante de techniciens de laboratoire appelé "BAMS".

La représentation malienne du laboratoire Rodolphe Mérieux dispose d'une expertise avérée en matière de diagnostic. La fondation travaille également en réseau avec les laboratoires et mène des activités de biologie. A ce niveau, par exemple, elle procède à l'analyse des indicateurs par région.

La Fondation Mérieux-Mali, explique ainsi le Dr Youssouf Issabré, est résolument engagée dans la lutte contre les maladies, notamment le paludisme, la pandémie du VIH/Sida et la tuberculose. Elle entretient une collaboration avec de prestigieux scientifiques de notre pays notamment les professeurs Ogobara Doumbo, Hamar Traoré, Dapa Diallo, Flabou Bougoudogo et Gaoussou Kanouté, dans le cadre d'un certain nombre de projets de lutte contre ces maladies.

La journée de restitution a été l'occasion pour Benoît Mirabel de faire l'historique de la Fondation Mérieux, engagée dans la lutte contre les maladies infectieuses dans les pays en développement. Elle contribue également au renforcement des capacités dans ces pays.

La Fondation Mérieux évolue généralement dans 4 domaines. Elle soutient la recherche appliquée, partage les connaissances à travers formations et séminaires, renforce les structures de santé et apporte un soutien aux malades. Dans ce cas précis, elle travaille en collaboration avec des organisations non gouvernementales afin d'aider les malades à accéder à des micro-crédits leur permettant de développer des activités génératrices de revenus afin de pouvoir se soigner.

Daba Diawara a rappelé les débats sur le rapport d'étape de la fondation qui se sont déroulés au département en octobre 2006. Les recommandations de cette rencontre ont conclu à l'utilité pour notre pays, voire la sous-région, de disposer d'une telle fondation qui contribue à la bonne prise en charge des malades.

Roland Johanssen a, lui, relevé que beaucoup de personnes décèdent dans nos pays du paludisme, du VIH/Sida et de la tuberculose, incitant la Commission européenne à adopter en 2005 un programme d'actions pour combattre ces maladies.
Les pays en développement enregistrent également des maladies émergentes ou réémergentes qui constituent de réelles préoccupations de santé publique. Pour y faire face, il est nécessaire de travailler en synergie avec l'ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre ces maladies. Lamine Cissé Sarr a témoigné, à cet effet, du fruit de la collaboration de l'OMS avec la Fondation Mérieux. Au niveau de la vaccinologie et de la lutte contre les maladies, les résultats enregistrés sont encourageants, a-t-il souligné.

B. DOUMBIA

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