Présidée par Mahamadou Diaby, le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur de Sikasso, cette rencontre a regroupé les représentants du personnel socio-sanitaire, les chefs de service, la société civile, les ordres des pharmaciens, des médecins et sages femmes.
Il ressort de l'exposé du Dr Pléah sur la situation épidémiologique de la méningite, que du 31 décembre 2007 au 10 février 2008, 36 cas de méningite avec 5 décès ont été enregistrés dans les différents districts sanitaires de la 3è Région. Ainsi 11 cas se sont déclarés à Bougouni, 19 à Kolondiéba (dont les cinq décès la semaine dernière), 3 à Koutiala comme à Sélingué.

A Kolondiéba où le seuil épidémique a été franchi, la situation s'est aggravée dans la commune de Fakola avec l'arrivée, de Côte d'Ivoire généralement du village de Guèya, de malades atteints de méningite.
Dans le cercle de Yorosso où aucun cas de méningite n'a été jusqu'ici enregistré, l'inquiétude des populations est cependant grande car le mal sévit chez le voisin burkinabé où se déroule une campagne de vaccination. La direction régionale de la santé préconise, à ce propos, un surcroît de sensibilisation car une campagne de vaccination, comme c'est le cas au Burkina Faso, est déclenchée lorsqu'un seuil épidémique est atteint.

La gestion du vaccin contre la méningite est mondiale à cause de l'insuffisance du produit, relèvent les responsables régionaux de la santé. Cependant des dispositions pratiques sont déjà prises pour contrer une éventuelle épidémie dans la région. Ainsi 135 000 doses de vaccin A+C contre la méningite et des médicaments de traitement, notamment 6600 flacons de Celhrinzone 1g et d'ampicilline 500 mg sont stockés à la direction régionale de la santé de Sikasso. De même 5000 doses de vaccins ont été prépositionnées dans chaque cercle de la région. Dans les cercles de Bougouni et de Kolondiéba où la menace d'épidémie est très grande, 25 000 doses de vaccin ont été entreposées.

Toutefois les responsables régionaux de la santé souhaitent que des stocks suffisants de vaccins, de seringues autobloquantes, de matériel de prélèvement soient prépositionnés dans les centre de santé communautaire et les centre de santé de référence afin de juguler rapidement une éventuelle épidémie dans les aires de santé.

Remerciant les membres du comité de lutte contre les épidémies, le conseiller du gouverneur de Sikasso, Mahamadou Diaby a souligné que l'épidémie n'était pas encore déclarée mais que le seuil de l'alerte était atteint. Chacun doit, par conséquent, se mobiliser pour contrecarrer cette maladie susceptible d'occasionner de graves séquelles si la prise en charge n'est pas rapide.

F. DIABATÉ
AMAP – Sikasso

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