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Le patriote | Côte d'Ivoire | 27/05/2006 | Lire l'article original
L.P. : Quel sera donc le sujet de cette année ?
Dr. JFE : Cette année, nous avons choisi comme thème «VIH/SIDA et odontostomatologie». C’est un sujet d’actualité très important pour les pratiques quotidiennes des dentistes.
L.P. : Vous parlez de VIH/SIDA et Odonto-stomatologie. Quel est l’intérêt de cette maladie pour les dentistes ?
Dr. JFE : L’intérêt est très grand pour les dentistes eux-mêmes et pour la population. Vous savez que la transmission du VIH/SIDA se fait par voie sexuelle ou par le sang. Et les chirurgiens dentistes sont quotidiennement exposés au sang, dans leur exercice. C’est donc un danger pour eux-mêmes et pour les populations, avec des risques de transmission d’un patient à un autre. Nous allons donc sensibiliser les confrères sur l’hygiène. Ce qu’on appelle l’asepsie au niveau dentaire, afin d’éviter toute contamination.
L.P. : Peut-on savoir les différents risques de contamination qui existent aussi bien pour le dentiste que pour le patient ?
Dr. JFE : Pour le dentiste, il faut dire qu’il a affaire à des patients dont il ne connaît pas le statut sérologique. Il se peut qu’il y en a qui soient séropositifs. S’il n’est donc pas lui-même protégé et que par exemple, il se pique avec une aiguille, il peut être infecté. Aussi, dans le traitement, il peut transmettre cette maladie à un patient, s’il est lui-même porteur de la maladie.
L.P. : Aujourd’hui, faut-il croire que les dentistes sont en droit de connaître le statut sérologique de leurs patients avant de les soigner ?
Dr. JFE : C’est un sujet assez délicat en droit. Je pense que les dentistes devraient connaître le statut sérologique de leurs patients. Parce qu’au niveau de la bouche, il y a ce qu’on appelle des signes d’appel de cette maladie. Ce sont des plates blanches qu’on voit de suite au niveau buccal qui font suspecter. De sorte que le dentiste peut suspecter déjà un patient et prendre des précautions d’usage. Il faut dire qu’il est difficile pour les chirurgiens dentistes de dire du coup au patient qu’il est atteint de la maladie. Il faut qu’il l’envoie dans un centre spécialisé, où en collaboration avec le médecin, il prendra en charge le malade. Cela fait partir des points à débattre à Yamoussoukro.
L.P. : Le thème, c’est «VIH/SIDA et odonto-stomatologie». Mais est-ce qu’il aura d’autres sous thèmes.
Dr. JFE : Effectivement, il y aura trois sous thèmes «La stomato-épidémiologie et les données actuelles», parce qu’il faut fixer le cadre du SIDA en Côte d’Ivoire. Ensuite, il y aura «les manifestations buccales et la prise en charge du patient», qui consistent à savoir comment le prendre. A ceux-là, s’ajoute «l’éthique professionnelle», c’est-à-dire comment préserver la confidentialité et comment parler au patient par rapport à cette maladie. Cela s’adresse en particulier aux chirurgiens dentistes. Nous attendons le maximum de chirurgiens-dentistes. Nous sommes environ 500. Si nous avons au moins la moitié des spécialistes présents, nous aurons atteint nos objectifs.
L.P. : Un médecin infecté par le VIH/SIDA et qui connaît sa sérologie, peut-il continuer d’exercer la profession ? Si oui, n’y a-t’il pas des dispositions à prendre ?
Dr JFE : Il peut continuer à exercer. Mais il doit se protéger au maximum, de façon à ne pas contaminer ses patients. C’est un sujet assez délicat, parce qu’il faut qu’il y ait vraiment la confidentialité. Vous imaginez qu’un patient sache que son praticien est séropositif. Cela devient vraiment difficile. Actuellement avec les antirétroviraux, quand vous voyez un médecin séropositif, vous ne pouvez pas le savoir. Il y a donc lieu de prendre des précautions pour ne pas contaminer d’autres personnes.
L.P. : Quel appel aux chirurgiens dentistes ?
Dr. JFE : Je demande aux chirurgiens dentistes de venir nombreux. D’autant plus que nous allons profiter de cet événement, pour fêter les 30 ans de l’ordre, ce sera donc l’occasion pour eux de s’instruire. Qu’ils viennent nombreux pour qu’on construise ensemble ce que j’appelle la confraternité.
Coulibaly Moussa
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