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L'essor | Mali | 07/01/2010 | Lire l'article original
Mais les spécialistes, les ophtalmologistes sont farouchement opposés à cette pratique qui comporte de réels risques pour la vision. Le Dr Sanoussi Bamani, coordinateur du Programme national de lutte contre la cécité (PNLC) explique qu’il est inadmissible de voir un enfant perdre la vue du fait de l’ophtalmie purulente au regard de la disponibilité de la méthode de Crédé ou de la pommade de tétracycline. "Si cela intervient, c’est une faute professionnelle" a relevé le Dr Bamani. Notre interlocuteur rappelle que l’ophtalmie purulente est transmise de la mère atteinte de gonococcie ou autres maladies sexuellement transmissibles. L’inflammation survient chez le nouveau-né dans les 3 ou 7 jours qui suivent la naissance. Mais Sanoussi Bamani s’empresse d’ajouter que lorsqu’elle dépasse cette période, elle devient une simple conjonctivite.
L’ophtalmie se manifeste par des signes très visibles. Les paupières sont gonflées, les conjonctives (membranes muqueuses transparentes qui tapissent l’intérieur des paupières) sont rouges et tuméfiées. Il y a aussi un écoulement de pus qui est très contagieux. Non traitée l’ophtalmie peut évoluer vers des complications redoutables comme la fonte purulente de la cornée qui conduit à la cécité dans les 2 ou 3 jours qui suivent. L’ophtalmologiste du PNLC précise que l’efficacité du traitement contre l’ophtalmie purulente repose sur l’hygiène et l’antibiothérapie (une application d’antibiothiques). Il faut que la mère se lave les mains avant et après le traitement appliqué. Les soins contre l’ophtalmie du nouveau-né prennent en compte, la prise en charge des infections sexuellement transmissibles chez la mère infectée et le père y compris les autres épouses dans une situation de polygamie. Le programme de lutte contre la cécité est engagé dans un processus de renforcement des capacités du personnel socio-sanitaire. A ce niveau, il y a un module de formation en soins oculaires qui est exploité. En outre les enseignants aussi sont formés et des activités d’information de communication pour le changement de comportement sont aussi conduites à travers les radios. Les mesures d’hygiène sont essentielles.
Mais dès que l’enfant n’ouvre pas les yeux après la naissance, il faut en référer à un personnel compétent dans le centre de santé, le plus proche. Dans le temps, l’ophtalmie purulente se posait avec beaucoup d’acuité au même titre que les avitaminoses. Depuis l’adoption du Programme élargi de vaccination (PEV), la tendance a été renversée.
par Bréhima Doumbia
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