Résumé

But de l’étude :

• rapporter une évolution inhabituelle d’un corps étranger de l’oesophage,
• justifier de l’intérêt de mettre en route un bilan minimum devant toute notion d’ingestion de corps étranger.

Observation : Monsieur M.D âgé de 82 ans militaire à la retraite, a été reçu en consultation pour le bilan d’une toux chronique. Le parcours thérapeutique du patient a mis en évidence une notion d’ingestion accidentelle de corps étranger non défini au cours d’un repas au poisson remontant à 24 mois. Le patient a été reçu dans un centre de premier niveau où un examen sommaire a conclu à une absence de corps étranger. La sensation a progressivement disparu sans traitement spécifique. Cependant une toux sèche persistante, tenace a commencé à s’installer à 4 mois d’intervalle de l’épisode initial. La prise en charge de cette toux a toujours été faite dans la même structure à base d’antitussifs et d’antibiotiques, sans succès. Devant cette évolution, le patient a été adressé par le centre périphérique à notre structure de Troisième référence. L’examen clinique initial a été sans particularité. Une radiographie a mis en évidence un corps étranger d’allure métallique en situation para hilaire gauche intra thoracique. Une couverture antibio-corticothérapie et antitussive de dix jours a suffit à amender le principal signe incommodant : la toux. Nous avons décidé de ne pas opérer ce patient.
Conclusion : La recherche d’un corps étranger doit toujours être un impératif devant toute suspicion d’ingestion de corps étranger. Cette conduite doit encore plus être valorisée dans nos pays sous médicalisés pour éviter des complications dont la prendre en charge sera délicate localement.

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