Résumé

En Centrafrique la prématurité contribue largement à aggraver la mortalité néonatale. Afin de déterminer les facteurs étiologiques de la prématurité et améliorer leur prise en charge, une étude rétrospective allant du 1er novembre 2001 au 31 juillet 2002 a été menée au Complexe Pédiatrique de Bangui. Etait inclus dans l'étude tout nouveau-né dont l'âge gestationnel était inférieur à 37 semaines. Au cours de l'étude, 796 nouveau-nés étaient hospitalisés, parmi eux 226 étaient des prématurés soit une fréquence hospitalière de 28,4 %.
Les principaux facteurs ayant influencé la survenue de la prématurité étaient le jeune âge maternel, le statut professionnel surtout les mères sans profession (64 ,6 %), les antécédents pathologiques (le paludisme 19,4 %, les infections cervico-génitales 16,8 %), la primiparité (64,6 %), l'insuffisance des consultations prénatales (48 %).
Les aspects cliniques du nouveau-né étaient représentés par une prédominance masculine (51,8 %), un âge gestationnel inférieur à 32 semaines dans 68,1% des cas, 66,8 % des prématurés vrais et 25,6 % issus de grossesses gémellaires. Leur poids moyen était de 1541 grammes.
Sur les 226 prématurés, 94(41,6%) étaient décédés, les facteurs de mortalité observés étaient l'âge gestationnel inférieur à 32 semaines, le mauvais score d'Apgar, et le très faible poids de naissance avec une différence statistique significative. La fréquence de la prématurité est élevée à Bangui et elle est favorisée par plusieurs facteurs. Sa meilleure prise en charge demeure la prévention.

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