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Santé : la pyramide à trois étages. Les structures sanitaires de notre pays sont désormais organisées par paliers. Les patients l'ignorent souvent - L'essor - Mali - 26/07/2005
L’accès aux soins de santé dans les différentes localités du pays est une priorité de l’action gouvernementale. La direction nationale de la santé en charge de la mise en œuvre de la politique nationale de la santé sur toute l’étendue du territoire, s’emploie à une meilleure organisation de la pyramide sanitaire. Celle-ci est structurée à plusieurs échelons pour répondre en partie au besoin des populations maliennes en matière de soins. Car un malade doit avoir accès à tout moment à un médecin.

Dans l’organisation de la pyramide sanitaire, le premier niveau de soins est articulé autour des centres de santé communautaires (CSCOM) dont les organes de gestion restent les associations de santé communautaire (ASACO). Nombre de nos compatriotes confondent les deux notions qui sont pourtant bien distinctes. Les CSCOM qui constituent la base de notre système de soins couvrent un certain nombre de village dans un rayon de 15 kilomètres et sont installés dans certaines communes et villages conformément à des critères bien précis.
Le Dr Oumar Maiga, chef de la division établissements sanitaires et réglementation au niveau de la direction nationale de la santé, explique à cet effet qu’il faut la présence d’une école, d’un marché. La position géographique et la taille du village (qui doit être peuplé de 10.000 à 15.000 âmes) sont également prises en compte dans le choix des sites d’implantation des CSCOM. Mais il convient aussi de rappeler que ce critère démographique n’est pas forcément un handicap insurmontable car certains villages ont simplement une population estimée entre 6.000 à 8.000 personnes.

Le premier niveau de soins intègre aussi entre autres les cliniques (même si celles-ci démontrent de grandes compétences en matière de soins avec des équipements de pointe), les infirmeries de garnison, les centres médicaux inter-entreprises (CMIE) de l’Institut national de prévoyance social (INPS), les structures sanitaires de type confessionnel. Il aussi préciser que le premier niveau de soins prend en compte la médecine traditionnelle surtout dans sa composante maternité. A ce niveau exercent les accoucheuses traditionnelles formées et encadrées par les structures de santé.

Au deuxième niveau de soins, interviennent les centres de santé de référence (CSREF) de cercles ou districts sanitaires selon l'appellation de l’Organisation mondiale de la santé. Oumar Maiga relève que les hôpitaux régionaux sont aussi classés à ce niveau. Ces établissements placés sous la tutelle des directions régionales de la santé jouent la référence au niveau cercle dans les capitales régionales avec un plateau technique plus relevé. Toutes les maladies dont la prise en charge dépasse la compétence du niveau CSREF y sont référées. La gestion administrative des CSREF ne relève plus des préfets (anciens commandants de cercle) mais des présidents de conseils de cercle.

Gros dispensaire
Au palier supérieur (le 3è et dernier niveau de soins de la pyramide sanitaire) sont logés les hôpitaux nationaux. Depuis l’adoption de la loi hospitalière, ces établissements hospitaliers sont consacrés établissements publics à caractère hospitalier (EPH) par la loi 02-049 de juillet 2002 portant loi d’orientation sur la santé qui fixe les grandes orientations de la politique nationale de santé et détermine la typologie des établissements hospitaliers.
Ces EPH qui jouissent de la personnalité morale, de l’autonomie administrative et financière, peinent à s’en tenir seulement à leurs missions de 3è référence en matière de soins, de formation et de recherche du fait de leur forte sollicitation. Certains d’entre eux, victimes, de leur position géographique comme l’hôpital Gabriel Touré par exemple joue le rôle de gros dispensaire pour les Bamakois.
Cet établissement accueille beaucoup de malades pour des consultations ou des petits soins qui auraient dû se faire au niveau des CSCOM et CSREF. Ainsi dans les boxes de consultations générales, on reçoit par jour environ une cinquantaine de patients. Le médecin qui doit consacrer un certain temps à l’examen et l’interrogatoire du malade se trouve déborder dans de telles situations.

Malgré les difficultés il est aujourd'hui établi que des progrès énormes ont été réalisés en matière d'organisation des soins dans notre pays. Il reste encore à déployer des efforts pour parfaire davantage le système.

B. DOUMBIA

Lire l'article original : http://www.essor.gov.ml/jour/cgi-bin/view_article.pl?id=10393

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