Devant un jury composé des professeurs Patrick Dakouré, Christophe Da, Abel Bamouni et Théodore Ouédraogo, l’impétrant a exposé le contenu de sa thèse. Pour celui-ci, l’ostéomyélite est une infection de l’os et de la moelle osseuse d’origine hématogène atteignant particulièrement la métaphyse des os longs et souvent due au staphylocoque doré. L’ostéomyélite chronique est toute affection de l’os et de la moelle d’origine hématogène évoluant sur plus d’un mois et/ou avec des lésions radiologiques évidentes et due à un germe banal.

L’ostéomyélite chronique affecte surtout les enfants dont l’âge est compris entre 6 et 12 ans. Cette maladie, selon Judicaël Somé, nécessite un long et difficile traitement et les médicaments utilisés sont coûteux. Malheureusement, la population la plus affectée est constituée de personnes de conditions modestes. Le candidat a relevé en moyenne 64 cas par an. Cette donnée n’a pas laissé indifférent le professeur Théodore Ouédraogo, président du jury qui s’est inquiété du sort des Burkinabè.

Pour le professeur, les 64 cas sont trop nombreux et si l’on n’y prend garde, l’ostéomyélite est en passe de devenir un problème de santé publique. Le nouveau docteur, dans sa thèse a émis des suggestions. Aux autorités politiques, il a demandé de promouvoir l’éducation sanitaire, d’équiper les structures sanitaires de référence en moyens humains, mais surtout matériels et d’inclure les vaccins contre certains germes responsables des affections ostéoanticulaires dans les PEV.

A ces collègues agents de la santé, il a suggéré qu’ils réfèrent systématiquement tout patient présentant une douleur osseuse associée à une fièvre vers un centre de santé spécialisé, d’assurer une bonne tenue des dossiers cliniques en y mentionnant tous les renseignements requis et de faire un conseil génétique des hémoglobinpathies notamment la drépanocitose. Les membres du jury ont souligné la pertinence du thème et apprécié la qualité du travail de l’étudiant Somé qui, selon eux, est un étudiant exemplaire. Toute chose qui lui a valu la mention Très honorable.

Assétou BADOH

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