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L'essor | Mali | 10/03/2010 | Lire l'article original
La phase pilote de la PID, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative américaine de lutte contre le malaria, couvre les cercles de Koulikoro et Bla. Cayonnée pour trois ans, elle s’achève avec la campagne qui débutera le 3 mai prochain. Des résultats encourageants ont été engrangés (avec plus de 85 % des ménages atteints). Il faut donc maintenir le cap pour élargir le programme de pulvérisation à d’autres localités après l’évaluation de la phase pilote. Cet objectif est à portée de main. La coordination de RTI (l’organisation non gouvernementale en charge de la PID) et les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) sont les premiers à en être convaincus.
Ils ont rencontré mercredi à Koulikoro, les leaders communautaires et les autorités administratives pour débattre des préoccupations essentielles liées à la campagne de cette année. La cérémonie d’ouverture des travaux, présidée par le sous-préfet auprès des communes de Koulikoro et du Méguetan, Chaka Kanté, s’est déroulée en présence du coordinateur de RTI, Elie Bankineza, et de Mory Camara, le chef de la division communication et mobilisation sociale du PNLP. Étaient également présents d’autres sous-préfets de Koulikoro, des maires de communes rurales et des présidents d’associations de santé communautaire (ASACO). La rencontre est destinée à informer les différentes parties prenantes au déroulement de la campagne 2010 en précisant le rôle et les responsabilités de chacun. Elle a créé un cadre de concertation et d’échanges entre les différentes parties prenantes de la pulvérisation intra-domiciliaire.
Les débats ont porté sur le problème de la gestion des sachets « d’icon » (un insecticide très rémanent utilisé contre les anophèles), l’implication d’acteurs comme les chefs de postes médicaux (CPM), les maires et les présidents d’Asaco du début à la fin du processus. La prise en charge des opérateurs (agents pulvérisateurs) et des superviseurs a aussi constitué un point de discussion. Il se dégage des explications que l’innovation majeure de la campagne de cette année réside dans le recrutement des opérateurs. Cette tâche a été confiée aux chefs de postes médicaux, associations de santé communautaire et mairies. Les agents pulvérisateurs doivent être recrutés selon des critères d’alphabétisation et d’âge. Mais il a été recommandé de reconduire les opérateurs expérimentés ayant participé aux deux premières campagnes. La traçabilité des sachets est une exigence.
Toutes les mesures doivent être prises pour sécuriser ces sachets. Le coordinateur de RTI a précisé que son organisation serait plus regardante sur cette traçabilité. Élie Bankineza a invité les différents acteurs impliqués dans le processus à veiller à n’enregistrer aucune de pertes de sachets. Rappelons qu’au cours des campagnes antérieures notamment celles de 2008 et 2009, Koulikoro a respectivement égaré 1 et 10 sachets. De l’avis d’experts de la question, ces pertes auraient pu occasionner l’arrêt des opérations de pulvérisation. Les pertes de sachets suscitent l’indignation des différents acteurs. Les informations générales fournies par le centre de santé de référence établissent que les responsabilités dans la perte des sachets sont bien situées. Celles-ci ont été enregistrées dans la commune rurale de Tougouni et une action en justice a même été engagée contre les "présumés coupables".
L’exclusion des femmes des opérations a été proposée par certains. Mais ce point de vue a été rejeté par la grande majorité des acteurs. À ce propos, le chef de la division communication et mobilisation sociale du PNLP a relevé la nécessité d’accorder à tout le monde les mêmes chances. Il ne devrait donc pas avoir de discrimination selon le sexe, a estimé Mory Camara. La réussite de la campagne de pulvérisation passe par l’implication effective des leaders communautaires. À cet effet, Elie Bankineza a rappelé que les Asaco ont une grande responsabilité dans la sensibilisation pour que les populations adhèrent à l’initiative. Durant la rencontre, une communication a été faite sur la situation épidémiologique du paludisme dans le cercle de Koulikoro de 2005 à 2009. À titre d’exemple en 2005, le cercle a enregistré 18 323 cas de paludisme avec 44 décès contre 21 070 cas avec 33 décès en 2009. Précision importante : ce sont les enfants âgés de moins d’un an qui sont les plus affectés par la maladie.
par Bréhima Doumbia
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